- Livai, dis je la bouche pleine, il commence à faire nuit. Comment vas-tu rentrer à la maison? Il va ne plus y avoir de bus.
- T'inquiete pas pour ça.
Une infirmière était venue le voir pour lui dire qu'il ne pouvait pas rester ici pour dormir. Encore une fois, si le regard pouvait tuer, elle ne serait plus de ce monde.
Je sais que ce sera difficile pour Livai de laisser Haru la première nuit. Il voudrait être à ses côtés comme moi.
- Bah oui je m'inquiète. Demande à quelqu'un de venir te chercher.
- Je t'ai dis que ça va... tu ne penses pas qu'il faudrait lui donner un autre bain?
- Tu trouves, il en a déjà eu deux aujourd'hui...
Haru adore les bains, on se demande bien pourquoi. Il a l'air tout heureux dans sa petite baignoire au petit soin.
Je me relève légèrement pour le voir dormir, enfin, dans son berceau. Je suis sûr que Livai souhaite qu'il soit réveillé pour le prendre une dernière fois dans les bras.
Quand l'infirmière entra dans ma chambre, elle soupira en voyant que Licai était toujours là. Mais elle ne dit rien car il lui avait fait un peu peur la dernière fois.
- Livai.... chéri.
Il releva la tête, étonné que je l'appelle comme ça.
- Haru est fatigué, et moi aussi. Je ne veux pas que tu aies des problèmes pour rentrer. Pourrais-tu appeler pour rentrer?
Il grommela en sortant son téléphone de la poche et s'éloigna de moi. Je pose enfin ma tête sur l'oreiller, prêt à pouvoir me reposer quand j'entends un babillement.
Je prie pendant quelques secondes, ce qui s'avère inutile car j'entends par la suite un début de pleurs.
Je soupire et me relève vers le berceau où Haru donnait tout son énergie pour montrer son mécontentement.
- Mon cœur, qu'est-ce que tu veux encore, me murmurais-je?
Il était nourri, lavé, changé, au chaud. Je le prend dans mes bras et le pose sur ma poitrine. Je caresse instinctivement son dos.
On ne nous livre pas un mode d'emploie à la naissance. Comment j'ai pu me retrouver responsable d'une si petite chose aussi rapidement?
C'est effrayant. Il est sous notre totale protection.J'entends un petit hochet de sa part puis les pleurs se calmèrent. J'ai trouvé un truc qui apaise Haru, sucer mon index.
Il faudrait penser à lui acheter une tétine.
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Sentiments incassables ~suite~ [Riren]
FanfictionRien n'est plus difficile que de réaliser que nous sommes devenus grands, qu'il est tant de partir de chez nous et de créer notre propre foyer. De dire adieu à notre ville natale, les champs à perte de vue pour rencontrer les grands gratte-ciels des...