Chapitre 34: Jonquilles (4)

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En rentrant dans les locaux d'Ackerman Corporation, je croise Hanji qui était sûrement sortit se chercher de l'aspirine pour éponger une de ses célèbres migraines à force de ménager son cerveau.

Je lui tend un de mes deux sachets où j'avais acheté le médicament pour précisément lui donner.

- Merci Eren, c'est ton instinct paternel qui avait deviné?

- Peut-être... dis je avec un petit air satisfait d'avoir eu raison.

- Je trouve ça fascinant la grossesse, tous les trucs chimiques qui se passent dans ta tête. Tu devines plus facilement ce que veulent les gens, leur sentiments. Il paraît que certains sentent même quand leur bébé pleurent alors qu'ils sont à des kilomètres de celui-ci.

- Désolé... je ne suis pas surnaturel. Surtout que Haru a la larme facile, je ne pourrais pas tenir la journée.

- Tu manges?

- Heu non, merci. Pas très faim...

- Tu te réserves pour ce soir? Tu as raison! J'ai prévu plein de bonne chose pour l'anniversaire de Vavaï! On va enfin pouvoir le fêter comme il se doit!

- C'est que jusqu'ici, son anniversaire était un peu un mythe... on ne l'a jamais fêté.

- Mouais...

- C'est quoi ce sous entendu. Attention! Mon instinct paternel sent tout!

- Bah disons qu'il y a deux ans, vous avez bien fêté l'anniversaire en... tu vois... quittant le monde de la virginité, tu vois?

Je rougis.

- Et vous avez même conçu un petit être humain! Si ça ce n'est pas fêté comme il se doit alors je laisse tomber.

- Ce n'est que théorique Hanji! On n'est pas sûr qu'Haru ait été créé ce jour là. C'est juste qu'on ne savait pas encore bien gérer la capote.

- Pourtant les dates concordent...

- Arrête de faire des théories sur notre vie sexuelle! Pestais-je en m'essayant à côté d'elle à la cafétéria.

Elle sortit sa bouteille d'eau et prit son cachet. Je me mord la lèvre.

- Bah, de toute façon le mal est fait. Tu dois te demander tous les jours si Haru pleure... D'ailleurs, Petra m'a dit que tu étais parti le voir. Tu as été bien rapide.

Je tord légèrement mes doigts.

- Bah, comme tu as du t'en rendre compte, je suis allé à la pharmacie.

Hanji sorti son bento, l'admirant goulûment et n'écoutant que d'une oreille ce que j'essayais de lui dire.

Elle piqua dans un maki, pendant que je pesais mes mots. Rien ne pouvait anéantir mes doutes.

- Hanji, je crois que je suis de nouveau enceint.

Sentiments incassables ~suite~ [Riren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant