DALILAH

Chapitre 4

Environ deux mois que je travaille ici et Jenny avait raison, c'est plus que le mot ennuyant.

Tu passes ta journée à faire la même chose pour finir à des heures tardives. Je manquais en plus de sommeil car depuis que j'ai commencé ce boulot j'ai l'impression d'être traquée. Comme si quelqu'un me suivait à chaque fois que je vais ou rentre du travail. J'en ai parlé à Deborah mais elle m'a dit que c'est juste le stress lié à mon travail. J'ai fait semblant de la croire.

Aujourd'hui est un jour comme les autres où je passe ma journée à lire des relevés avec des sommes d'argent que je ne verrai peut-être jamais dans ma vie.

- Allô la terre ?

Jenny était penchée sur mon bureau me fixant avec ses yeux noisettes.

- Oui ?

- Tu sais que le patron de tout ça est de passage aujourd'hui n'est ce pas ?

- Oui et alors ?

- Il va te confier la paperasse.

- Sa secrétaire ne peut pas les apporter comme d'habitude ?

- Je te transmets seulement la nouvelle et je te conseille d'être très polie et droite.

- Je suis toujours polie. Disais-je

- Faut l'être plus. Il ne vient qu'à de très rares occasions ici et à chaque fois il renvoie toujours quelqu'un avant de repartir.

- Pourquoi il ne travaille pas ici pourtant c'est son entreprise ? Demandais-je curieuse. On m'avait tellement parlé de cette homme énigmatique que je l'avais déjà visualisé comme Hadès.

- Tu sais très bien que le siège principal de l'entreprise se trouve au Cuba. Donc son bureau se trouve là-bas. Me dit-elle comme si c'était évident.

- Cet homme m'a l'air bien ennuyeux. Disais-je en essayant de calmer mon cœur qui battait déjà très vite.

- Tu me le rediras tout à l'heure. Allez va !

Je me leva de mon bureau avec toute la nonchalance du monde et me dirigea vers l'ascenseur. Ca faisait un bail que je n'étais plus aller là haut. Chance qu'aujourd'hui j'ai mis une paire de talons, moins haute que la première fois je précise.

Le hall était moins bondé que d'habitude et assez calme comparé aux autres fois.
Il doit vraiment être terrifiant ce Marco Muñoz.

Une voiture se gara à l'entrée et tout le monde se raidit dans le hall et je fis de même. Le stress était à son comble et ma poitrine me faisait déjà mal. Le Directeur général réajusta sa veste et s'approcha de la porte d'entrée suivit de sa secrétaire.
La porte s'ouvrit et tout le monde retenait son souffle. Puis tout alla très vite....

Je me réveilla dans une salle assez close. On aurait dit un lit d'hôpital. Je me redressa et me rendit compte que j'étais dans un style d'infirmerie. Oh mon dieu ! J'avais perdu connaissance devant le patron, devant tout le monde?! C'est sûr, je serai la personne qu'il va virer.

À part si je me dépêche !

J'enfila vite fait mes chaussures et bien que ma tête tournait encore un peu je me précipita au dernièr étage et là je tomba sur Suzy.

- Dalilah ça va mieux?

- Oui oui merci Mr Muñoz est à l'intérieur ?

- Oui, il est en réunion mais tu peux attendre, il termine ensuite je t'annonce. Me dit-elle avec un joli sourire.

Je lui souris en retour et pris place en face d'elle. J'étais tellement nerveuse que mes mains en tremblait. Il ne fallait pas que je  m'évanouisse dans son bureau quand même.