Chapitre 32

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Une semaine était passée...
Sans nouvelles,
Ni d'Alejandro nu de Marco.
J'avais aperçu ses hommes roder autour la maison et même si je ne voulais rien de lui, mon coeur s'apaisait toujours légèrement sachant qu'il pense à moi.
Il est vrai que je suis en colère mais je ne peux pas nier mes sentiments envers lui, de plus j'attendais un enfant de lui, un enfant.
Je me devais de prendre les choses en main maintenant, pour mon bébé, pour moi-même.
- Dalilah tu veux bien m'aider avec tout ça? Me demanda ma sœur pliant le linge.
J'allais à son niveau et l'aidais avec le linge.
- C'est trop mignon. Disais-je quand j'aperçus une minuscule grenouillère rose pour bébé.
- Je l'ai adorée dès que je l'ai vue. Me dit ma soeur souriante.
- Tyler sait qu'il aura une nouvelle fille??? Demandais-je en continuant de plier le linge.
- Non, j'ai envie de lui faire la surprise tu vois. Me dit-elle les yeux pétillants. Elle était tellement heureuse.
J'en étais presque jalouse.
- Comment tu te sens ? Me demanda ma sœur.
- Pas mal. Disais-je posant ma main instinctivement sur mon ventre. Je ne sais pas vous mais depuis que j'ai appris que j'étais enceinte c'est comme ci il avait augmenté. J'ai l'impression qu'il s'est arrondi.
- Tu as réfléchi à ce que je t'ai dit? Me demande-t'elle.
Si j'y avais pensé ? Ça ne m'avait pas quitté rien qu'une seule fois.
Marco est le père de mon enfant Il est en droit de le savoir, mais est-ce que je veux vraiment qu'il le sache?
- Il ne m'a pas recontacté... Je pense que ça veut dire beaucoup de choses. Disais-je en pliant.
- Ça ne veut rien dire! Okay c'est un connard et je n'ai plus envie de le revoir mais c'est le père de ton enfant. Tu ne peux pas faire ça.
- Mais...
- C'est pour ton enfant que tu le fais Dalilah.
- Est-ce que tu as dit au père d'Edward que tu étais enceinte ? Non je ne pense pas.
Immédiatement je regretta mes paroles.
Elle me regarda sans rien dire mais je pouvais lire la tristesse dans son regard. Je l'avais vraiment blessée. Elle détourna le regard et se concentra à nouveau sur le linge.
- C'est vrai je ne l'ai pas fait et qui sait ce qui se serait passé si je lui avais dit? Peut-être aurais-je eu une meilleure vie? Je ne le saurais jamais. Dit-elle puis se leva et disparut dans le couloir.
Je regrettais ce que j'avais dit, je n'aurais jamais dû... Qu'est-ce qui m'a prit bon sang!
Je me redressa pour aller m'excuser au près d'elle quand elle débarqua dans le salon changée.
- Tu sors? Demndais je.
- Oui. Me dit-elle prenant son sac sur la table.
- Je suis désolée Deborah... je ne sais pas ce qui m'a pris. Disais-je la voix basse. Je ne pouvais même pas la regarder en face.
Elle me jugea un instant avant de se retourner vers la porte.
- J'arrive. Dit-elle puis elle referma la porte derrière elle.
Elle était vraiment blessée, je l'avais blessée.
Je sentis des larmes couler le long de mes joues, je suis tellement stupide. Je m'effondrai sur le sofa pleurant à grosses gouttes.Où est-ce que j'avais fais mal? Où était l'erreur que j'ai commise?
Soudainement quelqu'un frappa à la porte. Ça ne pouvait pas être les enfants vu qu'ils en ont encore pour 3 heures à l'école. Ni Tyler, lui il rentrait que le soir. Perplexe, je me dirigeai vers la porte. J'y collais mon oreille comme une enfant pour voir si je pouvais entendre quelque chose mais rien.
La personne ne toquait plus. Je me suis dit que c'était sûrement une blague des enfants qui passaient mais il toqua une nouvelle fois ce qui me fit sursauter. Mon cœur battait la chamade. Et si c'était... lui.
Je tremblais de tout mon être, si c'était vraiment lui je ne saurais réagir.
Alors d'une voix tremblante je dis;
- Qui est-ce?
La personne restait calme sans un mot.
- J'ai demandé qui c'est . Disais-je un peu plus fort.
- Ouvre-moi.
Je frémis. Je connaissais trop bien cette voix, cette voix que j'appréhendais au fond de moi.
Devais-je lui ouvrir ?
- Dalilah s'il te plaît ouvre-moi. Me dit t-il d'une voix calme presque suppliante.
- Qu'est-ce que tu me veux ? Disais-je la voix toujours aussi tremblante.
- Il faut qu'on parle.
- Pourquoi maintenant ? Si tu n'as pas pu me parler avant tu penses que c'est maintenant que tu le pourras? Demandais-je avec amertume retrouvant peu à peu mon assurance.
Il ne répondit rien. Il était devenu de nouveau muet.
Ne sachant pas vraiment ce qui me prenait, j'ouvris la porte.
Marco se tenait là devant moi, me dominant de toute sa hauteur comme à son habitude. Il était vêtu d'un pantalon noir et d'un t-shirt gris. Ses cheveux étaient défaits et il avait le regard de quelqu'un qui n'avait pas dormi depuis des lustres. Il gardait tout de même sa beauté irrésistible et le simple fait de le voir là devant moi me donnait envie de le prendre dans mes bras et lui dire à quel point il m'avait manqué mais je me devais de résister. Il ne pouvait pas s'en sortir aussi bien.
Ses yeux d'ébène me détaillaient comme jamais , glissant sur chaque courbe de mon corps me faisant l'effet d'une caresse.
Mon self control était au max.
- Je peux entrer ? Dit t-il d'une voix calme
Non!
Me dit la voix dans ma tête.
Je me recula pour lui laisser le passage et referma quand il fut à l'intérieur.
Tu vas le regretter.
Me dit toujours cette voix.
Il s'avança jusqu'au salon qu'il détailla au millimètre.
- Ta sœur et son mari sont la? Me demanda t-il les mains dans ses poches.
- Non.
Il ne dit rien et continua de me regarder comme ci il ne m'avait jamais vu.
- Tu as le droit de t'expliquer. Disais-je impatiente.
Sûrement les hormones de la grossesse qui me rendaient aussi bipolaire. Et dire qu'il y'a quelques minutes je tremblais comme une feuille.
- Rentre avec moi. Me dit t-il. Je me retenais d'éclater de rire.
- Pardon? Tu te prends pour qui? Tu penses vraiment que tu peux débarquer avec tes grands airs et me demander de venir avec toi?! Tu penses vraiment que le monde tourne autour de toi?!
- Écoute-moi... Commença t-il mais je le coupa
- Non toi écoute-moi! Tu m'as menti et ça depuis le début ! Tu m'as prise pour une idiote et le pire c'est que je t'ai cru! J'ai cru à tout ce que tu me disais ! Alors que tout ce qui sortais de toi n'était qu'un pure mensonge concocté par ton esprit de malade ! Disais-je hystérique.
- Toi , Alejandro et ta mère vous vous êtes bien foutus de moi mais ne t'inquiète pas ça m'a servi de leçon! Rajoutais-je
- Dalilah calme-toi. Dit t-il d'une voix calme et mesurée tout en s'approchant de moi ce qui m'énerva encore plus.
- Je n'en ai pas fini! Tu penses que je me suis sentie comment le jour où ces gens ont attaqué la maison?! Tu penses que je me suis sentie comment quand je t'ai vu tirer sur cet homme?! Quand tu m'as laissé à la voiture et que tu m'as tourné le dos?! Tu penses que je ressens quoi là maintenant ?! Sachant que le père de mon enfant est un mafieux ?!
Oh non, Dalilah tu en as trop dit.
Alors qu'il s'approchait de moi il s'arrêta immédiatement après avoir entendu mes dernières paroles.
J'aurais dû arrêter, je n'aurais jamais dû continuer de parler!
- Pardon? Me demanda t-il s'avançant encore plus près alors que moi je faisais quelques pas en arrière.
Mais comme par malchance je heurta le mur et lui se tenait à quelques centimètres de moi.
- Qu'est-ce que tu viens de dire? Me demanda t-il d'une voix dangereusement basse.
- Je , je ne sais plus. Bafouillais-je
Il me regardait droit dans les yeux avec tellement d'intensité que je sentis tout mon corps frémir. J'avais tout d'un coup tellement chaud.
Il descendit de mes yeux jusqu'à mes lèvres puis remonta.
- Répète ce que tu viens de dire Dalilah, Dit-il attrapant ma taille, Que le père de ton enfant... commença il frôlant le bout de mes lèvres avec les siennes.
- Est un mafieux. Terminais-je dans un souffle.
Il me regarda à nouveau droit dans les yeux puis sans prévenir il écrasa ses lèvres sur les miennes.
Une explosion de sensations démarra en moi. Il m'embrassait avec tellement de fougue, son baiser était tellement ardent, tellement intense.
Il me souleva tandis que j'étais cramponnée à son cou et continua de m'embrasser avec ferveur. Il sépara nos lèvres un instant le temps de retrouver tous deux notre souffle. Il colla son front au mien essoufflé.
- Je veux vraiment savoir Dalilah, commença t'il, est-tu enceinte ?
- Oui. Disais-je les yeux fermés.
Je l'entendis rire légèrement, le genre de rire que l'on fait quand on est dépassé et content à la fois, oui c'était ce genre la. Il laissa ensuite tomber sa tête dans le creux de mon cou.
- Je suis désolé mi querida, je suis désolé. Me dit t-il et je ne pus m'empêcher de sourire.
J'en étais sûre, je n'étais pas capable de le détester et même si je voulais toujours être fâchée contre lui je ne pouvais pas. Peut-être était-ce à cause de l'enfant ? Je n'en savais rien.
Il prit une grande inspiration dans mon cou tout en me murmurait tellement de choses en espagnol, je n'y comprenais rien mais tant pis.
J'étais soulagée, soulagée d'avoir enfin Marco à nouveau avec moi... bien qu'il ait encore beaucoup à expliquer... juste pour maintenant je veux croire que tout va bien... juste pour une seconde.

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