Chapitre 30

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J'avais espéré durant tout le vol que tout ceci n'était qu'un rêve, et que j'allais me réveiller dans la chambre de Marco, avec lui m'enlacant, mais quand mon pied toucha le sol américain, je me suis rendue compte que j'étais bel et bien rentrer au Michigan, à la case départ.
J'avais catégoriquement refusé que Alejandro m'accompagne, j'avais envie de refuser tout ce qui venait de Marco mais sans voiture je ne pouvais pas rentrer chez moi.
La tête ailleurs, je regardais les maisons défiler devant moi. J'étais tellement triste que j'en avais des haut le cœur. L'envie de vomir ne m'avait pas laissé depuis mon départ de l'aéroport.
Le chauffeur me déposa devant une jolie petite maison. Deborah avait tellement de chance.
Je descendis de la voiture sans un mot et alla sonner à la porte. Quelques minutes plus tard une petite fille vint ouvrir la porte.
- Bonsoir. Dit-elle me laissant entrer.
- Bonsoir. Répondis-je pénétrant dans la maison. Elle avait l'air si chaleureuse. Je sentais même l'odeur de lasagne encore au feu.
- Debby c'est ton père à la porte? Demanda la voix de ma sœur venant de l'intérieur.
La fille me regarda longuement puis sans rien dire tourna les talons.
Au même moment où elle s'en alla, Deborah débarqua à l'entrée.
Le choc et l'incompréhension était lisibles sur tout son visage.
- Dalilah ? m'appela t'elle.
C'est à ce moment là que je me jeta littéralement dans les bras de ma grande soeur en larmes. J'avais trop gardé ces larmes. Trop c'était trop.
Ma soeur ne disait rien mais me garda quand même dans ses bras. Je sais qu'elle voulait comprendre ce qui se passait mais là sur le moment je ne pouvais rien expliquer, à personne.
- Viens. Me dit-elle me traînant jusqu'au salon.
Elle me montra le sofa sur lequel je pris place séchant quelques de mes larmes.
- Qu'est-ce qui ne va pas? Me demanda-t'elle posément.
- Marco, marco c'est un salopard. Disais-je d'une voix brisée.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? Il t'a trompé ?
- Non, pas vraiment. Disais-je
- Alors quoi? Dalilah parle-moi.
- Il m'a menti, Marco n'est pas ce qu'il laisse croire, il est un mafieux, un trafiquant de drogue. Et je l'ai découvert de la pire des manières.
Le visage de ma soeur se décomposa devant moi et je pouvais entre voir de la colère dans son regard.
- Il y'a eu une fusillade dans son domaine, il y'avait du sang partout Deborah, c'était horrible. Disais-je ressentant la nausée revenir.
- Oublie le ! Il ne mérite pas que tu te lamentes autant pour lui. C'est bien que tu sois revenue. Tu resteras avec nous.
L'idée de venire squatter le bonheur de ma sœur me rendait encore plus malheureuse.
- Je n'ai même plus le choix. Disais-je à voix basse.
- Tu as mangé ? Tu es toute pâle. Dit-elle se levant. Viens avec moi.
Elle m'entraîna jusqu'à la cuisine où elle me servit un plat de lasagne. Je n'avais vraiment pas l'appétit mais vu le regard que ma soeur posait sur moi, je ne pouvais pas refuser.
Mauvaise idée, directement après avoir pris une bouchée, l'envie de vomir se fit encore plus forte et je déversa toutes mes tripes dans l'évier.
- Ça ira mieux. Me dit Deborah, me caressant la joue.
Je la pris dans mes bras et la serra très fort, évitant de heurter son petit être.
- Maman me manque. Disais-je tout bas.
- A moi aussi. Dit-elle.
- Où est Edward ? Demandais-je me dégageant d'elle.
- Sûrement avec Debby. Tu veux prendre un médicament où ça va?
- Non ça va, j'ai juste besoin de dormir un peu.
- D'accord, j'aurais aimé que tu dormes dans un chambre mais la maison n'est pas vraiment très grande.
- Ce n'est pas grave, le canapé me va aussi très bien. Disais-je fatigant un sourire.
- D'accord je viens avec des couvertures.
Elle sortit de la cuisine me laissant toute seule avec mes pensées.
Je soupira longuement. A chaque fois je pensais à lui. Bien que je le déteste maintenant, je voulais savoir si il allait bien, si il s'en était sorti.
Je sortis de la cuisine et me dirigea vers le salon. Ma sœur était en train de dresser un canapé pour moi.
- Voila, c'est le moins que je puisse faire. Dit-elle.
- Tu ne devrais pas faire autant d'efforts vu ton état. Disais-je lui retirant le drap des mains.
- C'est ce que maman aurait fait. Me dit-elle.
Quand je croisa son regard ses yeux brillaient, elle était au bords des larmes.
- C'est de ma faute si tu es dans cette situation, c'est moi qui t'ai forcée à accepter ce Marco. Dit-elle.
- Ce n'est pas toi qui m'as forcé à tomber amoureuse de lui. Disais-je déposant ma main sur son epaule.
Au même moment quelqu'un débarqua dans le salon. C'était Tyler.
Il avait l'air surpris de me voir, et c'était justifié.
- Dalilah ? Tu n'étais pas à Cuba il y'a quelques heures ????
- Si mais je lui manquais trop. Dit ma sœur à ma place.
Je lui souris légèrement. Elle avait deviné que je ne voulais pas en parler.
Il nous jugea quelques instants puis laissa tomber. Je me doutais qu'il ne nous croyait pas du tout mais au moins il n'a pas insisté.
Il n'ajouta rien et se dirigea vers le couloir.
- Je reviens, si tu as besoin de quoi que ce soit appelle-moi. Dit ma sœur, puis elle disparut elle aussi dans le couloir.
Je pris place dans le canapé qui était plus au moins confortable et essaya de dormir mais en vain.
Le sommeil n'avait même pas l'air d'arriver et ma tête ne faisait que faire plein de scénarios aussi horribles les uns que les autres.
Si je venais à le revoir, j'allais lui exprimer le fond de mes pensées ! Il allait regretter de m'avoir croisé sur son chemin!
Mais qu'est-ce que je raconte, c'est un mafieux ma parole. Il faut prévenir la police! Non, il est beaucoup trop influent.
Je sentais déjà la migraine venir de loin.
Si seulment je n'étais pas allér à Cuba, j'aurais été avec ma famille, près de ma mère durant ses dernières heures, j'aurais évité d'avoir le coeur brisé.
Je soupira, rien ne s'était passé comme prévu.
Et alors que je me lamentais, quelqu'un frappa à la porte.
Il se faisait tard et ce n'était pas commun du tout.
Je ne savais pas si je devais aller ouvrir ou bien laisser. Les bruits se sont faits plus intenses et alors ma sœur sorti en trompes.
- Tu penses que c'est lui? Me demanda-t'elle.
Je savais très bien de qui elle parlait et je n'avais pas vraiment envie de répondre.
- N'ouvre pas. Disais-je
- Si c'est lui tu vas devoir le confronter Dalilah.
- Je ne veux absolument pas le voir.
- Les chances que ce soit lui sont très infimes aussi...
- Deborah n'ouvre pas.
Elle ne m'écouta pas et se dirigea vers la porte, mon cœur battait la chamade et quand j'entendis le bruit de celle-ci s'ouvrir mon coeur ratta un battement.

DALILAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant