Chapitre 10

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- Faut que tu rentres. Me dit-il en s'éloignant de moi vers la baie vitrée.

Je ne savais pas quoi dire, ni faire. J'étais complètement dépassée .

- Une voiture t'attend en bas, elle te déposera directement à la maison.

- Il est hors de question que je reste dans cette maison. Disais-je

Il se retourna en ma direction me fixant de son regard ténébreux.

- Et pourquoi ça ?

- Ce n'est pas parce que je n'en ai pas fait allusion que c'est sorti de ma tête. Hier soir dans cette même maison j'ai été agressée par je ne sais qui, et le matin vous ne vous êtes même pas expliqué ! Alors c'est juste impossible que je dorme encore ici . Disais-je.

Il ne disait rien me regardant droit dans les yeux. Tout d'un coup j'avais perdu toute mon assurance face à l'intensité de son regard.

- Et ne pensez pas que parce que vous m'avez embrassé ça a changera quelque chose. Disais- je à voix basse.

- Écoute-moi Dalilah, dit-il en s'avançant vers moi d'un pas lent. Je ne t'ai pas demandé si tu voulais ou tu ne voulais pas rester chez moi, je t'ai dit que tu iras à la maison un point un trait.

- Pour qui est-ce que tu te prends ?! Je suis peut-être ton employée mais j'ai des droits . Disais-je en haussant le ton.

- Je déteste me répéter, et j'ai déjà été assez patient avec toi.... alors ne me fais pas commettre l'irréparable. Dit-il d'une voix dangereusement basse.

- Je rêve ou tu me menaces ?!

- Prends ça a comme tu veux mi hermosa, maintenant va, je te rejoindrai un peu plus tard. Dit-il en allant s'asseoir sur son bureau.

- Écoutez-moi bien Mr Muñoz, je suis peut-être démunie mais il est hors de question que vous prenez vos airs avec moi ! J'en ai assez, je démissionne !

Voilà c'est dit. J'espère juste que je n'aurai pas à le regretter plus tard.

- Pardon ? Me demanda t-il toujours de sa voix basse et ténébreuse.

- Je veux rentrer à Michigan !

Il se leva et je remarqua alors qu'il ne possédait plus son calme habituel. Ses yeux lançaient des orages et je sentis mes jambes s'affaiblir.

- Tu es sérieuse là ? Tu veux rentrer? Avec quel argent hein? Dis-moi ?! Tu n'as même pas assez d'argent pour te payer un taxi et c'est un billet d'avion que tu pourras payer ?! Ne me fais pas rire.

Prise d'une grande rage je m'avança vers lui et le gifla. Il ne bougea même pas mais ses yeux me regardait avec tellement de rage et sur le moment mes yeux n'étaient que le miroir des siens.

Sans même que je ne m'en rende compte , sa main s'était retrouvée sur mon cou.

Il reprocha son visage du mien de telle sorte que nos lèvres se frôlent.

- Je t'ai dit que j'ai été assez patient avec toi mais on dirait que tu ne veux pas coopérer. Je ne m'étais jamais montré aussi docile envers quelqu'un encore moins une femme, mais là tu as vraiment dépassé les bornes. Me dit-il en fulminant toute sa rage sur mon visage.

Je manquais affreusement d'air mais j'étais dans l'incapacité de réagir.

- J'ai pourtant été gentil et courtois avec toi ce qui, en temps normal,  n'est pas dans mes habitudes..

- Je devrais me sentir honorée ? Disais-je sarcastiquement d'une voix à peine audible.

Il me relâcha comme si j'étais la peste. Ma poitrine me faisait mal à cause de tout l'oxygène qui entrait dans mes poumons et mes yeux me brûlaient.

- Vous êtes un vrai sadique. Disais-je en tenant mon cou.

Il me regarda intensément et je pus voir que la colère dans ses yeux se dissipait petit à petit laissant place à une autre lueur.

Des remords ?
Non je ne pense pas.

Il soupira et attrapa ma main puis me traîna jusqu'à la porte.

- Vous prendre comme secrétaire était la pire idée que je n'ai jamais eu de ma vie. Dit-il.

- Vous suivre aussi. Disais-je à mon tour. Il ne me prêta pas intention et continua de me traîner dans le building. Des gens nous regardaient, d'autres murmuraient, mais personne n'as eu le courage d'approcher malgré le fait de me voir me débattre.
Je ne leur en veux pas, moi à leur place j'aurais fais pareil.

Arrivés dehors , comme l'avait dit Marco, une voiture nous attendait.

- Il est hors de question que je monte là dedans. Disais-je en dégageant mon bras.

Il me fit face et je pu lire l'exaspération sur tout son visage.

- Dalilah...

J'étais statique, comme collée sur le sol.

- Arrête de faire l'enfant et monte immédiatement. Dit-il entre ses dents.

- Ah ? Donc je fais l'enfant ? Excusez moi Mr Muñoz.  Disais-je sans bouger pour autant.

Il jura en espagnol puis me souleva comme si je ne valais rien, sur son épaule.

- Qu'est-ce qui vous prend ?! Lâchez-moi !! M'écriais-je.

Il me porta jusqu'à la voiture où il me laissa tomber comme un vulgaire sac à patate avant d'entrer à son tour.

- Vous n'êtes qu'un...

Il déposa sa main sur ma bouche et me pressa sur la portière.

- Tu vas te taire maintenant okay ?! On n'est plus devant les gens donc tu peux arrêter ton cinéma. Dit-il posément.

Mon cinéma ?! Cette homme se prenait vraiment pour un roi ma parole !

J'essaya de dégager sa main mais rien n'y fait, il était beaucoup plus fort que moi.

Après au moins cinq minutes. J'ai finalement abandonné. Il me relâcha satisfait, puis se tourna vers le chauffeur et lui dit d'avancer.

- Bien... maintenant tu peux parler. Dit-il comme si il s'adressait à un gamin.

- Vous êtes un vrai malade on vous a déjà dit ça ?! Disais- je.

- Vous ne pouvez pas démissionner.

- Et qu'est-ce qui m'en empêche ? Demandais-je en croisant les bras sur ma poitrine.

- Votre contrat, vous avez signé pour six mois ... vous n'avez même pas fais une journée.

- Mais j'ai le droit de démissionner entre temps. Disais-je, moins sûre de moi.

- Non, entre temps c'est moi qui peut vous renvoyer. Dit-il en adossant sa tête sur le siège.

- Vous avez dit vous-même que c'était une mauvaise idée de faire de moi votre secrétaire... Ça veut dire que vous me renvoyez donc je peux partir. Disais-je.

- Je ne t'ai jamais renvoyé, j'exprimais ma pensée c'est tout.

- S'il vous plaît. Disais-je désespérément. On peut trouver un arrangement...

- Je ne négocie pas Dalilah. Mais c'est vrai pour une chose, tu n'es plus ma secrétaire.

- Donc ça veut dire que je peux rentrer chez moi ?

- Non... tu resteras avec moi jusqu'à la fin de ton contrat.

- Je n'ai jamais signé pour vivre avec vous !

Il tourna sa tête en ma direction et se rapprocha. Je sentais son souffle battre sur mes lèvres.

- En signant ce contrat, tu as signé pour beaucoup plus que le travail mi hermosa.

DALILAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant