Chapitre 13

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Je rangeais mes valises, excitée à l'idée d'aller voir ma famille après près d'une semaine. La semaine était passée à une vitesse folle et j'avais croisé Marco que dans des rares occasions. Apres notre dîner sur la terrasse il ne s'était plus montré et j'avais demandé à Alejandro, son homme de main dont j'ai pu faire la connaissance pendant la semaine, qui m'avait dit qu'il était absorbé par le travail.
Mon coeur se pinçait à chaque fois que je passais une journée sans même le voir mais aujourd'hui j'étais bien décidée à le voir même si il fallait que je l'interrompes en pleine réunion. Je n'avais pas pris grand-chose vu que c'était juste pour un week-end alors j'étais déjà prête 2hrs avant mon vol.
Je pris donc cette occasion pour aller voir Marco quand je croisa Alejandro dans le couloir.
- Dalilah. Salua t-il. Je peux savoir où tu vas?
- Bonjour Alejandro, je vais voir Marco est-ce qu'il est dans son bureau ?
- Oui je viens tout juste d'y sortir. Il y'a un problème ?
- Non ça va merci. Disais-je reprenant ma route.
- De rien señorita. Dit-il avant de lui aussi, prendre son chemin.
Sur mon chemin je croisais certains hommes qui sûrement faisaient partie de la sécurité vu leur accoutrement et le visage stoïque. Mais il y'en avait vraiment beaucoup à croire que Marco est une grande personnalité.
Je frappa trois fois avant d'entrer et de le trouver debout un verre de whisky à la main et l'autre tenant un document. Il était occupé à lire mais releva immédiatement sa tête quand j'ouvra la porte.
- Bonjour. Disais-je d'une voix timide.
- Bonjour mi hermosa, que me vaut l'honneur ? Demanda t-il déposant le document sur la table avant de se rapprocher de moi.
- Ça faisait un bail et comme je m'en vais dans quelques heures, je voulais venir te voir. Disais-je me tordant les doigts. Merde j'étais si nerveuse.
- Tu a vu la place que je t'ai réservée? Me demanda t-il prenant une gorgée de son verre. Ces cheveux n'étaient plus aussi bien plaqués qu'avant laissant ses boucles se bousculer dans tous les sens. Ça me donnait presque l'envie de les décoiffer encore plus.
- Oui et je voulais te remercier, c'est vraiment gentil mais ce n'était pas nécessaire je...
- Pour moi sa l'était. Dit-il a quelques millimètres de moi.
Je sentais son souffle chaud frapper mon front et quand j'osa relever la tête, je me noya à nouveau dans ses yeux.
Il prit une partie de mon visage avec sa main libre et rapprocha ses lèvres des miennes.
Mon corps brûlait d'appréhension quand un bruit nous sortit nous deux de notre trance.
Il laissa tomber son front sur le mien puis jura en espagnol avant de redresser sa tête et invita notre perturbateur à entrer.
- Disculpe señor, dit un homme de la sécurité. Pero los compradores estàn ahí.
Il déposa son verre et dit d'une voix dure et sèche:
- Hazlos esperar en terraza de atrás y Ilámame Alejandro. Dit-il avant d'enfiler sa veste qui reposait sur sa chaise.
L'homme de tout à l'heure quitta la salle et Marco se dirigeait aussi vers la porte pour sortir mais je le stoppa.
- Qu'est-ce qui se passe? Demandais-je à cause de son changement d'humeur.
- Rien, Alejandro va te déposer une voiture qui va t'attendre à ton arrivée à Michigan. Dit-il avant de passer la porte.
Je me demandais bien ce qui pouvait le rendre aussi tendu, après quelques minutes à fixer la porte celle-ci s'ouvrit sur Alejandro qui tenait ma valise dans une main.
- La voiture nous attend señorita. Me dit-il un grand sourire au lèvre.
Je lui rendis son sourire puis l'insista à ouvrir la marche.
- Alors, qu'est-ce qui se passe avec ton patron? Je veux dire il m'avait l'air tendu tout à l'heure. Demandais-je espérant être le plus subtile possible.
- Les affaires. Dit-il ailleurs. Vous allez voir votre famille à ce que je sache.
Il dévia la conversation tellement facilement que j'avais presque envie de le féliciter. Je laissais passer pour cette fois. Juste pour cette fois.
- Oui en effet. Ça fait très longtemps pour moi vu que on a jamais été séparé aussi longtemps.
- Vous vivez avec vos parents ? Me demanda t-il.
Mon cœur se serra légèrement mais je répondis tout de même d'une voix claire.
- Non juste avec ma mère ma sœur et son fils.
- Moi aussi j'ai grandi seulement avec ma mère. Dit-il quand nous arrivions enfin vers le parking où se trouvait une voiture qui nous attendait.
- Tu es fils unique ? Demandais-je grimpant à l'arrière avec lui.
- Oui.
- Et où est ta mère actuellement ?
Il me regarda avec un regard triste et je me rendis compte de ce que je venais de faire.
Merde.
- Je suis désolée je ne...
- Ce n'est pas grave. Dit-il, affichant un de ses sourires habituels
- Comment tu a fait pour travailler pour Marco?
- On va dire que c'était ma chance... il était encore jeûne quand je l'ai connu. Dit-il avec un léger sourire rêveur. On était tous les deux jeunes quand on s'est rencontré et on est devenu amis. Puis on a commencé à travailler ensemble.
- Je vois. Disais-je avant de détourner mon regard vers la fenêtre.
Le reste du trajet se passa dans le calme puis sans me rendre compte je tomba dans un sommeil lourd.

- Dalilah?
Je me réveilla toute engourdie et chercha à m'étirer mais me rendis vite compte que j'étais dans une voiture.
- Nous sommes arrivés. Dit Alejandro sortant de la voiture.
Je sortis à mon tour et découvris qu'on se trouvait déjà sur la piste de vol.
- Je ne suis pas censée voyager avec mon ticket ?
- Marco a changé d'avis au dernier moment et a préféré que tu prennes son jet.
J'étais bouche bée. Un jet privé, pour moi toute seule?!
- Tu viens avec moi? Demandais-je
- Non j'ai à faire ici mais tu as à ta disposition quelques gardes du corps qui pourront te tenir compagnie.
Dit-il désignant 3 hommes au visages stoïques.
- Je ne les connais pas. Disais-je
- Ils ne te feront rien. Dit-il souriant.
- La dernière fois un de des gardes du corps a essayé de m'agresser. Disais-je le suppliant du regard.
- Ne t'inquiète pas. Celui-là n'est plus prêt de te revoir d'aussi tôt et ceux-ci savent ce qui leur est réservé si l'un d'entre eux pose une main sur toi. Dit-il plus aux gardes qu'à moi. Je restais un peu perplexe et aussi très étonnée de son utilisation des mots. On aurait dit qu'il les menaçait.
- Allez vas-y. Me dit Alejandro. Ta famille t'attend.
Il me sourit de toutes ses dents et je lui rendis son sourire avant de monter dans l'avion suivie de près par les 3 hommes. Je pris place sur une chaise donnant sur l'hublot.
- Señorita ? M'interpelle une hôtesse de l'air.
Je tenais à vous informer que nous allons bientôt quitter La Havane et que si vous désirez quoi que ce soit vous pouvez m'appeler.
- Merci. Lui répondis-je poliment.
- Oh et tenez , de la part de Mr Muñoz. Elle me remetta un bout de papier puis disparu derrière les rideaux.
J'ouvra le bout de papier et ne pus m'empêcher de sourire face à ces mots propres à Marco.

" Fait un bon voyage mi querida "

DALILAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant