Chapitre 11

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Le trajet c'était passé dans le calme absolu et dès que la voiture se trouva sur le parking, avant même que le chauffeur ait éteint le moteur, je bondis hors de la voiture et me dirigea tout droit vers la chambre qui m'étais destinée au départ.

Je ferma la porte à clé derrière moi et alla m'effondrer sur le lit.
Un tas de choses se bousculait dans ma tête et la première était "qu'allait devenir ma famille ?"

Avec ce travail, ma famille était assurée, de plus j'étais vraiment à l'aise à l'idée d'avoir maison et nourriture à ma disposition ce qui rendait encore tout ça facile à vivre.
Maintenant je ne savais plus quoi faire, j'avais un énorme poids sur les épaules et chaque décision que je m'apprêtais à prendre aurait des sérieuses répercussions sur ma famille.

Je ne pouvais pas perdre ce travail, même si il fallait que je travaille avec des fraudeurs. C'était risqué c'est vrai mais si on venait à nous attraper, je pourrais toujours dire que je n'étais pas impliquée.

Après avoir réfléchi pendant au moins une heure sur le pour et le contre j'avais finalement pris une décision.
Je me leva du lit toujours dans ma tenue de ce matin et sortis de la chambre.

J'emprunta le long couloir qui, j'espérais menait à son bureau tout en espérant ne pas croiser un autre malade. J'arrivai devant une large porte en bois et hésita à toquer.
C'était la dernière ligne droite.

J'inspira profondément avant de toquer trois fois sur la porte. Aucune réponse ne m'était parvenue, ce qui me poussa à ouvrir la porte. Effectivement c'était son bureau et il était tellement absorbé par son travail qu'il ne m'a même pas entendu entrer.

Je referma soigneusement après moi puis m'avança vers lui d'un pas hésitant.

- Marco ?

Il releva sa tête, ses yeux se bloquant immédiatement dans les miens. J'avais oublié à quel point son regard avait le don de me déstabiliser. Il ne dit rien et continua de me fixer sans gêne.

- Je voulais te parler. Disais-je en détournant le regard.

J'entendis le bruit d'une chaise gratter le sol et des pas se dirigèrent dans ma direction ce qui ne pouvait que signifier qu'il c'était levé.
J'osa relever la tête et le regreta aussi tôt.
J'étais noyée dans ses yeux couleur ébène qui me transperçaient comme une lame tranchante.

Ma gorge était tout à coup sèche, me remémorant le baiser de la veille. Il me surplombait de toute sa hauteur et je me sentais extrêmement vulnérable face à tant de dominance.

- De quoi? Dit-il pour la première fois depuis que je suis entrée dans son bureau.

Je fis quelques pas en arrière pour pouvoir respirer normalement avant de prendre la parole.

- Je voulais m'excuser pour tout à l'heure, ce n'était pas approprié de ma part de regarder ce genre de dossiers. Et j'aimerais bien que tu me pardonnes et que je puisse à nouveau travailler en tant que secrétaire.

Voilà, c'était dit. Mon coeur avait arrêté de battre pendant tout mon récit et je remercia intérieurement Dieu de m'avoir laissé finir sans m'évanouir.

Il me jugea un instant sans toutefois arrêter de me fixer puis alla s'adosser sur la table de son bureau en croisant les bras.
Cette action fit contracter ses muscle qui se dessinaient déjà sur sa chemise. Je ne pouvais m'empêcher d'attraper un coup de chaud imaginant mon corps contre le sien.

- Il en est hors de question. Dit-il de bout en blanc.

J'ai du me retenir avec une force surhumaine pour ne pas tomber au sol sur le moment.

- Mais , je te jure que personne ne sera au courant. Disais-je désespérément.

- Je m'en fou pas mal de qui est ,et qui n'est pas au courant. Dit-il. Tu ne remettras pas les pieds dans ce building.

Je m'avança vers lui d'un pas rapide pour lui expliquer le pourquoi il me fallait dans cette établissement.

- S'il te plaît, si tu veux je peux repartir dans les archives j'ai vraiment besoin de ce travail. Disais-je au bord des larmes.

Si il refusait même quand je le suppliais, c'est qu'il était vraiment un homme sans coeur

- Je te l'ai déjà dit tu ne travailleras plus là-bas . Dit-il en me regardant de toute sa hauteur.

Je le supplia du regard mais celui-ci ne fit rien. Découragée, je me résigna.

- Tres bien, je vais faire ma valise.

J'étais sur le point de partir quand il me stoppa.

- C'est vrai tu ne travailleras plus pour mon entreprise mais ton contrat disait que tu restais ici pendant au moins 6 mois. Donc il est impossible pour toi de rentrer chez toi.

- A quoi bon rester ici si je serais à la rue dans les jours qui suivent .

- Faisons un marché . Dit-il en réajustant ses manches qu'il avait retroussé, laissant apparaître une main complètement tatouée. Tu restes ici pendant six mois et je continue de verser la même somme que j'étais censé te verser quand tu travaillais encore pour moi.

- Et après ces six mois ? Je pourrais rentrer chez moi ?

Il se redressa et s'avança vers moi. Il déposa sa grande main sur mon visage et poussa ma tête de telle sorte que je le regarde droit dans les yeux.

- Si après ces six mois tu veux rentrer, alors oui, tu rentreras.

Il fit descendre son regard sur mes lèvres et caressa celle-ci avec son pouce faisant trembler tout mon être.
Avec le peu de raison qu'il restait dans mon corps, je dégagea sa main et me recula.

- Tres bien, j'accepte votre marché mais à une condition.

Il metta ses mains dans ses poches et m'examina du regard.

- Laquelle ?

- Je veux aller voir ma famille ce weekend.

- Je ne pense pas....

- Juste ce weekend. Disais-je en le regardant dans les yeux.

Il me fixait lui aussi comme si il menait un combat intérieur avec lui-même.

- Tres bien. Seulement ce weekend. Dit-il.

Mon visage s'illumina et je ne pus
m'empêcher de sourire de toutes mes dents devant mon boss, étonné de voir que juste ça me rendait si heureuse.

- Merci... Marco. Disais-je avant de sortir de son bureau.

Je me dirigea directement dans ma chambre où je ne tarda pas à appeler ma sœur pour lui annoncer la nouvelle. Elle était encore plus joyeuse que moi.
Nous avons passé toute la journée à parler , tellement que je ne m'étais pas rendue compte qu'il se faisait déjà nuit.

J'allais vite prendre une douche et me changea avant de retourner à mon lit où je trouva un mot.

Confuse, je pris le bout de papier dans mes mains avant de l'ouvrir.

Mon cœur accéléra quand je lis les mots écrits d'une écriture impeccable sur la feuille blanche.

~ Retrouvez-moi sur la terrasse dans quelques heures mi Hermosa ~

DALILAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant