Chapitre 22

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Je me réveilla sur un lit d'hôpital. Ma tête me faisait affreusement mal et la lumière qui frappait dans mes yeux n'arrangeait rien. Finalement j'ai préféré garder les yeux fermés puis essaya avec peine de ressasser tous les événements de la journée et c'est là que tout me frappa. Je laissa une larme couler le long de ma joue puis une autre s'en suivie avant que je ne me retrouve en train de pleurer silencieusement dans un endroit qui m'était inconnu. Je me sentais affreusement seule, comme ci quelqu'un m'avais arraché le coeur et avait laissé un espace vide à sa place.

Des bruits parvinrent à mes oreilles mais je m'enfoutais. Je sentis quelqu'un prendre place près de moi puis la personne me prit dans ses bras. Je reconnaîtrais ce parfum entre mille. Il me serra fort contre lui et moi je continua de vider mon corps avec des larmes silencieuses. Je pensais à ma soeur, comment elle devait vivre ce moment, elle qui est enceinte en plus. Cette pensée me fit pleurer encore plus. Je pensais à Edward, mon pauvre petit Edward, lui qui adorait sa grand-mère. Encore une fois je me retrouva à pleurer deux fois plus.
La chemise de Marco devaist sûrement être ruinée à cause de toutes ces larmes.

Je ne m'arrêtais pas de pleurer. J'étais comme un robinet qu'on avait laissé ouvert.
J'avais passé toute la journée à pleurer sans m'arrêter jusqu'à ce que mon mal de tête me fit perdre connaissance.

Je me réveilla à nouveau mais cette fois ci mon corps était asséché. Je fixait le plafond blanc de ma chambre, les pensées ailleurs. Je pensais à ma soeur, si elle allait bien , à Edward je voulais les voir mais j'avais trop mal pour bouger quoi que ce soit. La porte de la chambre s'ouvrit mais je n'y prêta pas grande attention.

- Bonjour mademoiselle Brown, Bonjour monsieur Muñoz. Salua une voix masculine. Sûrement un médecin. Je fis l'effort de tourner ma tête vers la provenance du bruit et tombait sur Marco assis sur une chaise, les cheveux en pagaille, la chemise teintée et les manches retroussées. Il n'était vraiment pas aussi beau qu'à son habitude. Néanmoins il restait irrésistible. Il me fixait de ses beaux yeux d'ébène sans aucune expression.

- Comment vous sentez-vous? Demanda le docteur à ma personne.

Je racla ma gorge sèche avant de répondre d'une voix à peine audible.

- Ma tête me fait affreusement mal ainsi que tout le reste de mon corps.

- C'est normal, vous avez fait une vilaine chute,  chance que l'on vous ait vite amenée ici.

- Depuis combien de temps je suis là? Demandais-je regardant le plafond.

- 6 jours.

- 6 jours?! Disais-je la voix étonnée mais toujours faible.

- Vous vous êtes cognée la tête en tombant et nous avons du vous mettre en coma artificiel pour que vous récupéreriez. Mais vous allez bien et vous pourriez quitter l'hôpital d'ici 3 jours.

- Je ne peux pas rester ici plus longtemps. Disais-je essayant de me redresser. Ce qui me fit lâcher un léger gémissement de douleur.

Marco se leva de son fauteuil lentement tout en gardant ses yeux sur moi. Il s'avança jusqu'à mon chevet puis se tourna vers le docteur.

- Excusez-moi Docteur. Commença t-il sa voix plus grave que d'habitude. Ne peut-elle pas continuer son traitement à la maison?

- Non Mr Muñoz, nous devons vérifier qu'il n'y a aucune séquelle avant de la laisser partir.

- Mais je dois partir immédiatement ! Disais-je attrapant la main de Marco comme pour le supplier de me faire sortir. Il me regardait toujours de son regard sombre puis se tourna vers le docteur.

- Merci docteur Ramirez vous pouvez disposer.
Le docteur acquisa puis me lança un sourire avant de sortir de la salle.

- Marco... Commençais-je.

- Repose-toi, tu en as besoin.

- Je ne peux pas rester ici plus longtemps Marco il faut que je... Je ne termina pas ma phrase que la porte de la chambre s'ouvrit et ma sœur fit irruption dans la salle.

- Oh mon Dieu. Dit celle-ci voyant mon état. Elle se jeta littéralement sur moi évitant de me faire mal à moi, et à son ventre déjà bien arrondi.

Elle me serra fort et je sentis quelques larmes m'échapper. Elle se redressa et je pus apercevoir que elle aussi elle pleurait.

- Dali qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? Dit-elle entre des larmes.

- Je suis désolée. Disais-je en pleurant aussi. Moi qui croyait ne plus en avoir.

- J'aurais dû être avec vous. Disais-je la prenant dans mes bras. Elle me serra encore plus fort me murmurant de mots réconfortants.

- Edward.. où est Edward ? Demandais-je quand elle me relâcha.

- Il attend dans la salle d'attente avec Tyler. Dit-elle essuyant ses larmes.

- Comment est-ce qu'il va? Demandais-je

- Je ne vais pas dire qu'il va bien... tu le connais, de nous deux il est le plus courageux. Dit-elle feignant un sourire.

- Et toi ça va? Tu m'as fait peur Dalilah. J'ai cru que j'allais aussi te ... dit-elle mais ne termina pas sa phrase.

- Je vais bien Deborah. Disais-je essayant de lui sourire.

- Tout est passé si vite Dalilah. Dit-elle me prenant la main.

- C'est bon. Disais-je déposant mon autre main sur la sienne. Nous sommes ensemble maintenant. S'il te plaît Deborah, ne pars pas. Disais-je la suppliant du regard.

- Je ne partirais pas de si tôt. Dit-elle.

- Tu penses qu'ils pourront accepter que Edward vienne ? Lui demandais-je

- Attends je vais voir. Elle se redressa péniblement et sortit de la salle murmurant quelque chose à Marco avant de sortir.

- C'est toi qui a appelé ma soeur? Demandais-je à Marco.

Il ne me répondit pas mais s'avança en ma direction me fixant avec tellement d'intensité.

- Qui m'a amenée à l'hôpital ? Demandais-je encore une fois. Et s'il te plait Marco prends la peine de répondre.

- Monica.

- Monica?

- C'est elle qui m'a appelé quand tu t'es évanouie.
C'était aussi elle qui m'a demandé d'appeler ta famille. Dit-il mais un truc dans sa voix n'allait pas.

- Y'a t-il quelque chose d'autre ?

Il embrassa mon front puis se dirigea vers la porte.

- Tu vas encore partir sans me répondre?! Disais-je. Il s'arrêta un bref instant comme s'il hésitait puis traversa la porte.

Directement après lui Deborah, Edward et Tyler entrèrent.

- Edward. Disais-je avec un large sourire sincère. J'étais vraiment contente de le voir. Bien que j'aurais aimé le voir dans d'autres circonstances.

- Dalilah. Ça va? Me demanda t-il.

- Oui oui je vais beaucoup mieux.

Il secoua la tête puis garda sa place près de moi.
- Tu nous as fait peur Dalilah. Dit Tyler.

- Plus de peur que de mal. Disais-je lui donnant un sourire qu'il me retourna.

Ils sont restés quelques temps avec moi puis ont du partir à cause de l'heure tardive. Deborah resta avec moi toute la nuit. Le sommeil l'avait vite trouvée alors que moi il m'était impossible de fermer l'oeil. Marco n'était plus revenu depuis, ce qui avait rabattu mon moral encore plus bas qu'il ne l'était déjà. J'espérais juste que il n'allait pas m'abandonner dans un tel moment. Je ne pense pas que mon cœur le supporterait.

DALILAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant