A peine avais-je mis pied sur le sol cubain que je me dirigea directement vers la voiture fulminant de rage. Il n'avait pas pris la peine de répondre aux multiples messages que je lui avais laissé, ce qui avait encore plus augmenté ma rage. Arrivée à la villa, je ne laissa même pas le temps au chauffeur de bien garer que je sortis telle une furie de la voiture en direction de son bureau. J'ouvra celui-ci sans frapper et comme je le soupçonnais, il s'y trouvait.
Bien évidemment sa beauté me frappa de plein fouet mais j'essayais au maximum de le repousser loin dans ma tête puis m'avança vers lui à grand pas.
- Comment était ton voyage mi hermosa ? Dit-il en relevant sa tête en ma direction. Il se leva de son bureau et s'approcha de moi. J'essayais de ne pas me laisser envoûter par son parfum musqué qui m'avait, à mon plus grand étonnement, manqué.
- Je peux savoir pour qui tu te prends?! Je pensais que tu m'avais laissé des vacances mais non, il faut que j'ai tes hommes collés aux basquettes ! Okay j'étais vraiment hors de moi, et je pense que j'avais un peu abusé dans ma réaction mais je ne savais plus vraiment pourquoi j'étais en colère. Peut-être parce qu'il n'a pas répondu à mes messages, ou peut-être parce qu'il n'est pas venu me chercher à l'aéroport, ou peut-être simplement parce que il m'avait manqué. Ça je l'ignore.
- On ne sait jamais ce qui peut arriver. Dit-il en soulevant ses épaules.
- Et tu n'as pas vu mes messages ?! Disais-je perdant un tout petit peu ma rage.
- Si, mais je les ai ignoré. Dit-il calmement.
J'étais bouche bée... vraiment je ne savais pas quoi dire.
- Tu les a ignoré ? Simplement ?!
Disais-je à nouveau hors de moi.
- Oui, j'avais cru que ça aurait été mieux que tu me dises en face toutes ces injures. Dit-il, brulant la distance entre nous.
- Alors mi querida, Dit-il d'une voix basse et douce tout en caressant ma joue. Tu peux me les dire maintenant.
Tout d'un coup, toutes les émotions que j'avais ressenti en entrant dans son bureau s'était dissipées laissant place à de tout autre sentiment me procurerant une énorme bouffée de chaleur.
- On donne sa langue au chat ? Dit Marco, rapprochant son visage du mien. Son accent fit l'effet d'une caresse brûlante.
Je sentis son autre main glisser sur ma anche me collant encore plus à lui. Par réflexe, je déposa mes mains sur son torse qui se trouvait être chaud et dur sous la fabrique de sa chemise qui me brûlait de déchirer.
Puis, il déposa ses lèvres chaudes sur les miennes provoquant ainsi des déferlements de sensations dans tout mon être. Il y alla en douceur puis le baiser devint plus ardu. Il mordilla légèrement ma lèvre me procurerant un léger gémissement. Il le prit comme une invitation pour glisser sa langue découvrant ma bouche comme personne au paravent. Je ne sentais presque plus mais jambes et dus m'accrocher au cou de celui-ci qui n'arrêtait pas de clamer ma bouche. Il enlaça ma taille et me serra tellement fort que j'en étouffais presque. A contre coeur, je le laissa mettre fin à notre altercation sans pour autant se lâcher. Il déposa son front sur le mien, la respiration erratique tout comme la mienne.
- Tu m'as manqué. Disais-je sans vraiment m'en rendre compte.
- Toi aussi. Dit-il et je ne pus empêcher un sourire se former sur mes lèvres.
Deborah avait peut-être raison en fin de compte. Mon boss... enfin mon ex boss me draguait. Pour ne pas mentir je me sentais extrêmement contente à cette idée car s'il n'avait pas fait le premier pas indirectement, je l'aurais fais tôt ou tard. Il embrassa mon front avant de s'écarter de moi.
- Va te changer, Tu dois être fatiguée et affamée. Dit-il réajustant sa chemise que je n'avais pas remarqué avoir froissé. Je sentis le rouge me monter aux joues et acquisa sans un mot.
Je m'apprêtais à sortir quand il me stoppa.
- Tes affaires ont été déménagées, maintenant tu ne dormiras plus dans ton ancienne chambre. Dit-il en se servant un verre de whiskey.
- Et où est-ce que je vais dormir à présent ? Demandais-je
- Avec moi. Dit-il prenant une gorgée de son whiskey.
J'ai failli m'étouffer avec ma propre salive.
- Pardon?
- Tu m'as bien attendue. Tu veux un verre? Me demanda t-il me tendant son verre de whiskey.
- Non merci, et comment ça je dormirais avec toi? Tu ne m'as pas demandé mon avis. Disais-je.
- A quoi bon le faire sachant pertinemment ta réponse.
Il méritait vraiment l'Oscar du meilleur gâcheur d'ambiance celui là!
- Écoute... tout ça est un peu précipité tu ne trouves pas... on se connait à peine et...
- Je n'en ai rien à faire dalilah. Que je t'ai connue hier, aujourd'hui ou demain je m'en fou pas mal. Pour moi rien de tout ça n'est précipité de plus. Dit-il déposant le verre qu'il m'avait proposé tout à l'heure. Nous savons tous les deux que attendre n'arrange aucun d'entre nous n'est-ce pas mi hermosa ?
Je le jugea un instant puis sans rien n'y ajouter, je sortis de son bureau fermant la porte derrière moi.
Dalilah ressaisis-toi! Tu perds la tête merde! Bon il n'y a rien de grave à partager une chambre avec lui mais partager son lit là c'est grave. J'avais besoin de conseils et la seule personne que je savais capable de m'en donner n'était que Deborah. Je me précipita alors vers la chambre quand je heurta quelqu'un.
- Désolée, j'espère que je ne t'ai pas fait mal? Dit Alejandro m'examinant.
- Non ça va, tu sais où se trouve mon sac avec lequel je suis venue?
- Dans la chambre de Marco.
Merde.
- Merci. Disais-je avant de reprendre ma route.
- De rien Señorita.
J'arriva enfin à la chambre de Marco et trouva mon sac soigneusement déposé sur le lit, près de ma valise.
Je m'avança et récupéra mon téléphone. Avant d'appeler ma sœur, j'inspecta la chambre où j'allais séjourner durant ces 6 mois. En effet mes affaires étaient rangées près des siennes dans le dressing et même ma table à maquiller s'y trouvait. Les toilettes étaient encore plus grandes que les miennes et je m'imaginais déjà dans l'énorme baignoire.
Je sortis des toilettes et alla m'allonger sur le lit puis composa le numéro de ma sœur. Celui-ci tomba sur sa messagerie et après près de mille tentatives, je déposa mon téléphone. Elle était sûrement occupée. Je me redressa et alla me doucher vite fait de peur de croiser Marco. J'enfila vite une nuisette et allant me blottir dans les draps. Ils étaient recouverts de son parfum et j'ai du lutter pour ne pas m'enrouler complètement avec.
Apres quelques minutes un lourd sommeil m'emporta.
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DALILAH
RomanceAvoir à se battre tous les jours pour se nourrir, Dalilah le connait mieux que personne tellement qu'elle en vient à prendre une décision qui chamboulera sa vie de misère à tout jamais. Sans s'en rendre compte, elle tombera dans les fillet d'un per...