Chapitre 20

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- Ta mère ?
- Oui ma mère. Répéta Marco.
- Mais elle ne t'a pas dit qu'elle venait ?
- Non elle n'avise jamais de toute façon. Dit celui-ci, prenant place sur un des fauteuils présents dans la chambre.
- Ne devrions-nous pas aller la saluer ? Demandais-je enfilant un kimono.
- Si tu en as envie je ne te retiens pas. Dit-il
- Comment ça si j'en ai envie ? C'est ta mère non?
Il se releva et me dépassa pour aller s'effondrer sur le lit.
- Comme je te l'ai dit, c'est à toi de voir. Puis il mis ses bras derrière sa tête et ferma les yeux comme pour essayer de dormir.
Je ne savais pas quoi faire sur le coup. D'un côté je pouvais sortir et faire la connaissance de la maman de Marco ou alors je retournais simplement me coucher.
Je laissa échapper un soupir puis alla entrer dans les couvertures près de Marco qui me lança un coup d'œil.
- J'irai la voir demain. Disais-je
- Évidemment. Répondit-il l'air de rien.
Je piaffa puis me retourna sur moi-même essayant de trouver le sommeil. C'est alors que je sentis un gros bras ferme m'enlacer et je sentis mon corps se coller contre celui de Marco qui était chaud et dur.
Je ne dis rien mais me laissa aller dans ses bras jusqu'à ce que je fut emportée au pays des rêves.

Je me réveilla de bonne heure et alla directement à la cuisine. J'avais fait en sorte de me réveiller la première ce matin pour faire le petit déjeuner. J'espérais qu'on puisse le manger sur la terrasse Marco, sa mère et moi. Tout était déjà prêt il fallait juste que j'aille enfiler une tenue convenable. Je me dirigeais alors vers l'intérieur quand je tomba sur une femme splendide. Ces cheveux noirs extrêmement ondulés retombent en cascade sur son dos. Elle avait de magnifique yeux verts et une silhouette aussi parfaite qu'une guitare. Elle portait une longue robe verte et une écharpe blanche autour du coup.
Je ne savais pas du tout qui était cette femme.
- ¿puedo saber quien eres? Dit celle-ci la voix dure.
Évidemment je ne parlais pas espagnol mais à la manière que cette femme me dévisageait de la tête aux pieds, elle ne disait sûrement pas bonjour.
- ¿ entoces ? Te hice una pregunta? Renchérit-elle.
- Excusez-moi mais je ne parle pas espagnol. Disais-je toute rouge.
Elle me dévisagea un instant puis dit.
- D'où sors-tu? Elle avait un fort accent espagnol et me parlait comme si elle parlait à un inconnu qui avait envahi son espace.
- Je...
- C'est ma femme. Qu'est-ce que tu lui veux ? Dit une voix venant de derrière nous.
Marco se trouvait à l'entrée de la terrasse déjà tout beau.
La femme avec qui j'étais se retourna pour faire face à Marco qui s'approchait de nous.
- Ta femme ? Répéta celle-ci.
Mon cœur n'avait pas arrêté de battre depuis et je sentais que mon corps allait prendre feu quand il arriva et passa sa main dans mon dos.
- Tu blagues Marco. Disa la femme croisant les bras.
- Ai-je l'air de blaguer? Dit celui-ci d'un ton sérieux.
Elle me lança un regard, celui de dégoût et de mépris en même temps.
- ¿Estabas desesperado o qué? Dit celle-ci
- Esto no es asunto tuyo Monica. Dit Marco passant ses doigts dans mes cheveux.
- Tu me fais pitié. Elle me lança un dernier regard puis tourna les talons.
J'étais abasourdie, et hautement humiliée par cette Monica.
- Je peux savoir ce qui vient de se passer. Demandais-je à Marco.
Il se retourna pour me faire face et ses yeux noirs brillaient sous les lueurs du soleil.
- C'est qui cette femme et pourquoi as t-elle été aussi mal polie? Demandais-je maintenant énervée.
- Dalilah, je te présente Monica, ma mère.
J'eus un choc. Je ne m'attendais pas à sa.
Sur coup je n'avais même pas réfléchi. Évidemment que c'était sa mère vu la façon dont elle était habillée et tout.
- Ta mère est ....
- Horrible? Méchante, sans scrupule, méprisante ?
Oui. Disais-je dans mon cœur.
- Non comment peux-tu dire ça?! Disais-je simulant.
- Ne me mens pas dalilah. Je vois bien que tu ne supportes pas cette femme. Tout comme moi d'ailleurs. Dit-il prenant place sur la table que j'avais soigneusement dressé.
- C'est toi qui a préparé tout ça? Demanda t-il.
Je pris place en face de lui et hocha la tête en signe de réponse.
- Un problème mi hermosa ? Me demanda t-il sans me lâcher des yeux.
- Ta mère, qu'est-ce qu'elle a dit sur moi? Tu sais que je ne comprends absolument pas l'espagnol. Disais-je
Il me jugea sans pour autant dire quoi que ce soit.
- Marco? Disais-je comme pour le rappeler à l'ordre.
Il déposa ses coudes sur la table avec nonchalance sans pour autant dire quoi que ce soit.
- Marco je te parle! Disais-je déjà mal à l'aise.
- Je sais.
- Mais réponds au lieu de me regarder comme ça!
- Tu t'es promenée depuis le matin avec cette seulement cette culotte sur toi? Me demanda t-il et mes joues prirent feu.
- Hein?!
- Tu m'as bien compris mi hermosa. Et je voudrais savoir est-ce que tu es comme ça depuis ?
- Oui en fait j'allais me changer quand j'ai croisé ta mère et...
- Et? Me demanda t-il soulevant un sourcil se qui fit vaciller mon cœur.
- Et je...
- Tu?
- Je ne sais plus. Disais-je inconsciemment.
Un sourire narquois apparut sur ses lèvres puis il se leva et je le suivis du regard.
- Viens on va te changer. Dit-il me tendant la main.
Je déposa ma main dans la sienne mais c'est arrivée au bout de la terrasse que je me rendis compte d'une chose.
- Attends, tu as dit on?
Il s'arrêta et se retourna pour me faire face. Me dominant de toute sa hauteur.
- Oui, y'a t-il un problème à ça mi querida ? Demanda t-il penchant sa tête légèrement de côté.
- Quand tu dis on, qu'est-ce que ça veut dire exactement. Demandais-je
- N'es-tu pas curieuse de savoir ?
Évidemment que je l'étais !
Sans plus rien ajouter il se retourna et continua de me traîner jusqu'à sa chambre tandis que ma tête faisait défiler plein de scénarios qui me faisaient rougir jusqu'aux oreilles.
- Je vois que tu es beaucoup plus coquine que ce que je pensais mi querida. Dit-il alors que on montait déjà les escaliers.
- De quoi tu parles? Demandais-je sans pour autant arrêter les images qui défilaient dans ma tête.
- Ne fais pas semblant, je peux lire en toi beaucoup plus que ce que tu n'aurais jamais imaginé.
- Je ne vois pas du tout où tu veux en venir. Disais-je alors que on était déjà presque à la porte.
Il s'arrêta devant celle-ci et se retourna pour me faire face. Son corps était collé au mien et ses lèvres caressèrent les miennes.
- Tu verras bien un jour ou l'autre mi hermosa et je parie que ce sera mieux que toutes les fantaisies que tu n'as jamais pu imaginer dans cette magnifique tignasse.
Il me relâcha avec un rire narquois au coin des lèvres parce qu'il savait bien tous les ravages qu'il avait causé dans mon corps en quelques secondes.

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