Chapitre 21

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J'étais en train de me changer. Toute seule. Comment c'est arrivé ? Et bien Marco a du aller d'urgence au travail encore. Une nouvelle fois je me retrouvais toute seule.
Je détacha mes cheveux et les laissa tomber sur mes épaules avant de sortir de la chambre. Aujourd'hui j'allais aller me perdre dans le jardin mais il fallait d'abord que je trouve Alejandro.
Comme à son habitude il se trouvait dehors au téléphone. Quand il me vit un sourire illumina son visage. Il termina vite son appel et raccrocha.
- Dalilah! Ravi de te voir, comment était ton matin?
Je m'approcha de lui et laissa échapper un long soupir.
- Pas terrible à ce que je vois. Dit-il.
- J'ai rencontré Monica. Disais-je entamant la marche.
Alejandro me suivait de près tout en m'écoutant attentivement.
- Elle me déteste. Pour des raisons que j'ignore, pourtant j'avais fait un magnifique déjeuner pour nous trois mais elle m'a juste dénigré. Tu ne peux pas savoir à quel point je me suis sentie mal et en colère. Disais-je vidant mon sac.
- Marco l'a laissée faire?
Tout d'un coup mon visage devînt écarlate. Évidemment il avait pris ma défense. Tellement bien qu'il m'avait appelé sa femme. Rien qu'en y penser je sens mon ventre se réchauffer.
- Oui il a pris ma défense mais ça ne change pas grand chose.
- Ne te tracasse pas trop pour ça, cette femme la c'est la femme la plus désagréable que je connaisse. Elle n'est jamais gentille donc le mieux à faire c'est de l'éviter jusqu'à ce qu'elle parte.
- Pourquoi elle est là d'ailleurs ? Demandais-je m'arrêtant devant la large fontaine.
Alejandro prit place sur les rebords et laissa échapper un soupir. Je fis de même tout en attendant une réponse.
- Disons qu'elle a besoin d'argent.
- Elle n'est pas riche elle aussi?
- Non pas vraiment. Quand elle n'a plus assez d'argent elle vient se ravitailler puis elle part. C'est pour ça que Marco ne lui prête pas vraiment attention.
- J'aimerais vraiment savoir pourquoi ils ne s'entendent pas. Disais-je à voix basse.
- Et ta famille ?
- Elle se porte très bien. Disais-je un sourire aux lèvres. Je les appelle presque tous les jours.
- C'est très bien. Répondit t-il.
Nous étions en train de parler de tout et de rien quand une voix nous fit sortir de notre conversation.
Monica se tenait devant nous toujours vêtue de son même habit de ce matin.
- Alejandro je voudrais te parler. Dit-elle le regard droit sur lui. Il me lança un léger sourire avant de partir avec Monica me laissant seule.
Je pris cette occasion pour appeler à la maison. Je composa le numéro de Deborah mais elle ne répondit pas. J'essaya encore et encore mais toujours aucune réponse. J'essaya le numéro de la maison mais toujours rien.
Elle devait sûrement être occupée. Je me leva alors pour regagner ma chambre quand j'aperçus mon reflet dans l'eau de la fontaine.
Mon collier brillait le plus évidemment.
Bizarrement je me trouvais beaucoup plus jolie que l'image que j'avais de moi avant.
La Dalilah que je voyais n'avait pas de cernes sous les yeux et elle était beaucoup plus souriante.
Je me détourna de mon reflet et me dirigea vers la maison. Dans le hall je tomba sur Monica. Ne sachant pas où regarder, je gardais mes yeux rivés sur les escaliers que je m'apprêtais à monter.
Elle aussi ne me prêta pas grande attention et se dirigeait elle vers l'extérieur. Je montais donc les marches quand j'eus un appel. C'était Deborah.
- Enfin! Disais-je m'arrêtant.
Elle ne dit rien mais j'entendais comme des sanglots derrière la ligne.
- Deborah ? Appelais-je alertée et inquiète.
Monica s'était arrêtée pour me regarder peut-être parce que j'avais crié, ce qui avait attiré son attention.
- Dalilah... Dit-elle en sanglotant.
- Deborah que se passe-t-il? Pourquoi tu pleures ?!
- Dali... Elle sanglotait toujours et je sentais que j'allais exploser si elle ne me disait pas ce qui ce passait.
- Quoi Deborah parle !
- C'est maman...
- Qu'est-ce qu'elle a maman?
- Elle ... elle a eu une attaque ce matin et...
- Et quoi?! Disais-je mon cœur cognant très fort dans ma poitrine.
- Dalilah maman est morte.
Le monde se figea autour de moi. J'étais comme déconnectée de la réalité. Je n'entendis même pas mon téléphone s'écraser par terre ni mon corps s'effondrer sur les marches.

- Dalilah calme-toi je t'ai dit! Me gronda ma mère alors que je criais au plus haut de mes poumons.
- Arrête sinon tu auras encore plus mal! Dit-elle.
- Maman il me fait mal! Disais-je griffant l'affreux personnage qui trafficotait mon pied meurtri.
- Tu n'aurais jamais dû y aller mais tu ne m'as pas écouté ! Dit-elle
- Ca va petite j'ai fini avec ton pied. Tu as eu de la chance que ce chien n'avait pas la rage sinon ça devait être pire. Dit l'homme qui soignait ma blessure.
- La prochaine fois vérifie avant d'entrer dans la maison de quelqu'un. Dit l'homme me faisant un clign d'oeil. Je dégagea mon pied et alla me réfugier dans les bras de ma mère.
- Merci beaucoup Bernard. Dit ma mère. Que ferais-je sans toi. Ajouta t'elle.
- De rien. Ta petite fille est vraiment courageuse dis donc. Puis il sortit de notre maison.
Je voulais me lever pour aller jouer avec mes amis mais ma mère me retenait fermement par la main.
- Écoute-moi jeûne fille! Dis ma mère. Pourquoi es-tu allée là-bas pourtant je te l'avais interdit ! Tu penses vraiment que moi j'éduqué des voleuses ?!
- Non.
- Alors Qu'est-ce qui t'a pris ?!
- Ça fais plus de 3 jours que Deborah a disparu, plus de 3 jours que nous n'avons rien mangé ! J'ai vu le portail ouvert j'ai vu sa comme une invitation. Disais-je pour ma défense. Croisant les bras sur ma poitrine. Tout le quartier me connaissais , j'étais là plus têtue de tous. Du haut de mes 10 ans j'avais toujours réussi à me trouver dans les pires situations imaginables.
- Dalilah... soupira ma mère.
Elle m'entraîna dans ses bras et m'enveloppa de son parfum réconfortant.
- Tu n'as pas besoin de voler mon coeur. Tu es plus maline que ça. Dit-elle m'embrassant le front.
- Tu es forte et intelligente, jamais tu n'auras besoin de voler dans ta vie est-ce que c'est  clair?
- Oui maman.
Depuis ce jour là je n'ai plus jamais volé même quand on se retrouvait des semaines sans rien. Je n'ai plus volé parce que ma mère me l'avait interdit et j'adorais ma mère.

DALILAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant