Chapitre 18

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[PDV Hermione]

J’avais passé plusieurs semaines tranquilles. Pas de visites de Ginny ni James. Ginny n’était pas venue une seule fois depuis. Et je ne savais pas quoi en penser… N’aurait-elle pas dû venir, rien que pour avoir des nouvelles ?!
Malfoy n’était pas venu non plus. Et je ne m’en plaignais pas trop. J’avais repris le cours de ma vie. Presque une vie normale.

[PDV Drago]

Je venais tout juste d’ouvrir les yeux. Le soleil était déjà haut dans le ciel. Il avait arrêté de neiger, c’était une bonne chose. J’essayais de me lever doucement, pour ne pas trop réveiller mes blessures. Une fois cela fait, je me dirigeais aussi vite que je le pouvais dans la salle de bain. J’avais une mine affreuse. Un œil-au-beurre noir, et dans le dos et sur les bras, on pouvait voir les traces de couteau laissées par Bellatrix. Quand le maître avait vu que ces Doloris ne faisaient pas grand-chose sur moi, il l’avait laissée me torturer à sa manière. Pendant plus de trois heures d’affilées, ils m’avaient torturé. Quand j’allais m’évanouir, ils me maintenaient éveillés. J’avais beau leur crié que je n’étais pas un traître, ils firent la sourde oreille. Au bout de 4 heures et quelques de tortures, le maître eut enfin une idée. Il voulait s’introduire dans mon esprit. J’avais un peu résisté au début, mais je n’avais pas la force de continuer. J’avais baissé tous les remparts, et il s’était introduit dans mes pensées. Je n’avais rien à cacher après tout. Ce n’était pas moi le traître. Je le sentis dans ma tête pendant plusieurs minutes, et quand il comprit tout, il prit le vase à ses côtés, et le balança à l’autre bout de la pièce.
      - Bellatrix, stop.
Elle s’était redressée, stupéfaite. Elle s’amusait tellement. Elle n’avait aucun scrupule à torturer ainsi son neveu.
      - Ce n’est pas lui.
      - Mais maître ?!
      - Je te dis que ce n’est pas lui. Ecarte-toi.
Elle obéit sans broncher, comme elle le faisait à chaque fois.
      - On s’est trompé.
      - Alors qui est le traître alors ?!
      -Je ne sais pas. SORTEZ !
Bellatrix sortit la première en grommelant. Je me relevais difficilement, et partit ensuite.

[PDV Externe]

Plusieurs jours avaient passé, et la neige recommençait à tomber. De gros flocons descendaient doucement, pour atterrir sur les pavés du chemin de Traverse. Plus qu’une semaine et c’était déjà Noël. Hermione détestait cette période. Elle ne pouvait plus le passer en famille, et cette année, elle allait être toute seule. Elle regarda une dernière fois le sapin qu’elle avait installé dans le salon, et sortit. Elle avait fermé la librairie pour une semaine et demie. Et aujourd’hui, elle avait décidé de décorer tout l’appartement. Généralement, c’était Ginny qui le faisait. Elle enfila ses gants, et sortit enfin dans la rue. Malgré le temps et la température, beaucoup de personnes étaient encore dans les rues, finalisant leurs derniers achats de Noël. C’était également la première année qu’Hermione n’avait rien acheté. Elle ne verrait surement pas Ginny, alors à quoi bon lui offrir quelque chose ?! Hermione était blessée par son comportement. Elle aurait dû venir, lui parler, excuser la conduite de James. Mais non, au lieu de ça, elle approuvait son comportement.
Hermione soupira, et essaya de penser à autre chose. Elle s’arrêta devant une vitrine, magnifiquement décorée. Cette boutique proposait tout plein de décorations de Noël. Des anges qui volaient dans le ciel, un traineau tiré par plusieurs hippogriffes, des paillettes qui tombaient du ciel…
Elle resta figée pendant plusieurs minutes dans la vitrine. Elle se rappelait quand elle était encore une enfant, et qu’elle allait avec ses parents acheter les décorations du Sapin. C’était un rituel. Tous les ans, à peu près à la même période, ils sortaient la journée entière, revenaient avec tout plein de décorations, et passaient le reste de la journée à décorer la maison. Elle sourit à cette pensée, et entra finalement dans le magasin.
Elle en ressortit une demi-heure plus tard, avec deux sacs bien remplis. Et elle n’avait pas fini. Elle fit à peine trois quatre pas, qu’elle était déjà en admiration devant la vitrine suivante, et y entra.

Une Nouvelle VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant