☆ Chapitre 1 ☆

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Je marchais, seule dans la rue, la pluie s'abattant sur moi. Le Chemin de Traverse était vide, comme tous les jours à partir de 18h30. A partir de cette heure, il ne fallait pas trop sortir, ce n'était pas sur. Des gens louches, pas nets, s'y trouvaient, se vendaient toutes sortes de choses, il y avait souvent des agressions, et des meurtres. Pourtant j'étais là, consciente du danger. Je tenais fermement ma baguette dans ma poche. Pour ne pas attirer les regards, j'avais mis ma cape, et avait rabattu la capuche sur mon visage. On ne voyait que mon menton.
Je devais aller dans l'Allée des Embrumes. Qui était encore plus mal fréquentée à cette heure. Et pourtant j'avais accepté d'y aller. A cause d'Helena. Ou Ginny devrais-je dire. Ça faisait trois ans qu'on s'appelait comme ça. J'avais fini par prendre l'habitude.
Je m'engouffrais maintenant dans les ruelles miteuses. Il y avait des rats partout, quelques clochards dans l'ombre. Je ne fis pas attention plus longtemps à eux, et continuais mon chemin. Elle me le revaudra. Je n'aimais pas aller ici, mais je n'avais pas eu le choix. Elle était malade, et ne voulait pas de médicaments moldus. Elle répétait sans cesse que sa mère avait un remède et qu'il fallait de la poudre d'araignée de je ne savais plus quelle espèce. Heureusement qu'elle me l'avait noté. A une autre heure de la journée, j'aurais pu aller dans la boutique sur le chemin de Traverse, mais maintenant il était trop tard. Et la seule boutique qui restait ouverte toute la nuit se trouvait ici. Je n'avais pas confiance, mais Héléna,Ginny m'avait affirmé qu'elle ne risquait rien.
J'avais capitulé en soupirant, et j'étais sortie.
Je me trouvais maintenant devant la porte de la boutique. Comme dans toutes les boutiques de l'Allée des Embrumes, elle ne donnait pas envie d'y entrer. Toiles d'araignées partout, lueur faible, façade détériorée. Je soufflais un coup, et poussais la porte. Elle s'ouvrit en grinçant, puis j'entrais. La boutique était petite, pleine de rayons avec des bocaux de différentes tailles. Je regardais vers le fond du magasin, il y avait quelqu'un assis, en train de lire un journal. Je rebaissais un peu plus ma capuche, et me dirigeai vers lui d'un pas décidé. Il leva la tête, et me regarda.

- Qu'est-ce que vous voulez ?
Je ne répondis rien, et lui tendis le post-it jaune que m'avais donné Ginny. Il le prit, et le lut.
- Je reviens dans deux minutes.
Il se leva, alla dans l'arrière boutique, et en revint 2 minutes plus tard.
- Tenez. Ça fera 5 Gallions.

Je plongeais ma main dans ma poche, et en ressortis les 5 pièces qu'il attendait. Je lui tendis, pris le petit bocal et fis demi-tour.
Maintenant je n'avais plus qu'à rentrer. Je sortis, et fis le même chemin, mais plus rapidement maintenant. La pluie tombait de plus en plus fort, et au loin on pouvait entendre l'orage qui arrivait. Je courus presque pour sortir de cette Allée sinistre, d'où des voix s'élevaient, et se rapprochaient.
Une fois sur le Chemin de Traverse, je ralentis un petit peu, mais ce fut de courte durée. Je me retournais, et je vis plusieurs ombres sur les murs. Je me mis à courir, j'étais presque arrivée maintenant. Je sortis de ma poche les clés tout en continuant de courir. Une fois devant la porte de notre libraire, j'ouvris et refermais aussitôt derrière moi. Je rajoutais une protection magique, juste au cas où. !
Je traversais la librairie, ouvris une porte, et montais les escaliers. Je rouvris une autre porte, et me trouvais dans l'entrée. J'ôtais ma cape, et la mis sur le porte-manteau. Je fis quelques pas, et m'arrêtais devant le miroir. Mes cheveux commençaient à friser à cause de la pluie, et de l'humidité. Je continuais de regarder mon reflet. Je n'avais pas tellement changer depuis 3 ans. J'avais garder la même coupe de cheveux, la même couleur des yeux. Mon visage s'était un peu allongé et affiné. Mais c'était tout. J'avais grandis, et ressemblais vraiment à une femme. Mais si quelqu'un, quelqu'un qu'on avait connu à Poudlard, nous rencontrait, me rencontrait. Me reconnaîtrait-il ? Je me posais cette question tous les matins et les soirs, que ce soit en rentrant, ou me lavant les dents, en me coiffant, me maquillant ....
Je fis quelques pas, et arrivais dans le salon. Ginny était là, couchée dans le canapé, la couverture sur elle. Elle était plongé dans une série télévisée. Elle leva la tête, et me regarda.

Une Nouvelle VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant