Une Nouvelle Vie

☆ Chapitre 38 ☆

~ Vendredi 17 Mai ~

[PDV Externe]

Ginny avait eu du mal à s'endormir. Elle avait passé la nuit à se retourner dans son lit, fuyant le sommeil. Maintenant qu'elle connaissait les noms de tous les résistants morts lors de l'attaque de Gringotts, elle revoyait sans arrêt leur visage. Et pour ne rien arranger, elle avait du prévenir les familles. Et la plupart se trouvait au Manoir nuit & jour. Elle n'avait pas pu supporter toutes ces larmes de douleur. A chaque fois qu'elle avait du annoncer la mort d'un des résistants, son cœur s'était serré, et elle avait assisté, impuissante, aux scènes de tristesse d'une femme, des parents, et même des enfants des victimes.
Lorsqu'elle se leva, la lune était encore brillante dans le ciel. Elle s'approcha de la fenêtre, et regarda le ciel étoilé. Son regard se perdit parmi tous ces points lumineux. Il y en avait tellement, et si brillants. Elle mit quelques secondes à repérer l'étoile du Berger, l'étoile la plus brillante. Elle la fixa pendant plusieurs minutes, perdue dans ses pensées, qui étaient toutes tournées vers une seule personne. James. Etait-il toujours en vie ? Après l'acte de barbarie de Voldemort, elle en doutait. Mais, un espoir subsistait au fond d'elle.

[PDV Externe]

Hermione se réveilla de bonne humeur, et prête pour une longue journée de travail. Elle ignorait d'où venait cette bonne humeur, et elle s'en fichait pas mal. Il faisait beau et déjà assez chaud. Lorsqu'elle ouvrit sa fenêtre, elle vit le monde se lever en même temps qu'elle. Le livreur de la Gazette venait d'arriver, souriant, et criant la une du journal. Les quelques propriétaires de magasins venaient également d'arriver, et ouvraient leurs vitrines. Les oiseux chantaient, virevoltant dans le ciel Londonien. Une belle journée en perspective, pensa Hermione. Elle ne se doutait pas une seconde, que le soir même, son petit monde allait être bouleversé. Et que tout allait changer.

[PDV James]

Une nouvelle journée de plus venait de commencer. Encore une autre journée de captivité. Cela faisait deux jours que je ne m'étais pas lever de ma banquette, depuis que j'avais appris pour Gringotts. Cette nouvelle m'avait touché. Je n'osais imaginer ce que devait ressentir les autres, Ginny... J'étais persuadé que Ginny avait repris les rênes, après mon ''enlèvement'. C'était la mieux placée pour ce poste.
Une douleur poignante à l'estomac me sortit de mes pensées. Je mourrais de faim. Cela faisait plus de quatre jours qu'on ne m'apportait plus mes repas. Etait-ce une nouvelle stratégie pour me faire avouer ? Me faire mourir de faim ? M'obliger à échanger des informations contre un morceau de pain ? Je jetais un regard noir vers la porte, mais personne ne la franchit, et je me doutais bien, que personne ne viendrait me voir aujourd'hui.

[PDV Externe]

Draco avait également passé une mauvaise nuit, et ça, depuis deux jours. Depuis mercredi soir... Il refaisait ces mêmes cauchemars. Toujours les mêmes. Tout ce sang, et tous ces innocents qui le suppliaient de l'aider. Et lui, il ne pouvait bouger, il ne pouvait rien faire. Juste les regarder mourir.
Il s'était réveillé plusieurs fois, en sueur, et tremblant. Il s'était levé, et s'était passé de l'eau fraîche sur le visage. Il soupira, et ferma les yeux un court instant. Il essaya de réguler sa respiration, et de se calmer. Ce n'était rien, juste un cauchemar. Il rouvrit les yeux, et se persuada que ce n'était rien. Il retourna au lit, mais cette fois, il ne put s'endormir. L'angoisse de refaire ces cauchemars l'en empêchait.
- Tu as une sale mine, mon chéri !
Draco releva la tête de la Gazette, et regarda sa mère, qui était en train de le fixer.
- J'ai passé une mauvaise nuit, mère.
Narcissa Malfoy ne répondit rien. Elle connaissait bien son fils. Il avait l'air préoccupé, inquiet.
- Tout va bien ?
Draco hocha la tête, et continua de lire la rubrique sport de la Gazette.
- Tu es sûr ? Est-ce que ça n'aurait pas un rapport avec mercredi soir ?
Draco leva la tête vers sa mère, et la fixait. Elle aussi avait l'air inquiet.
-Je... Je n'ai pas le droit d'en parler mère.
-Je le sais bien, Draco. Mais, parler quelques fois, ça fait du bien. Et, tu sais très bien que je ne dirais rien. Je ne te jurerais pas Draco.
Draco avait l'impression que sa mère lisait en lui, comme dans un livre ouvert. Comment pouvait-elle savoir tout ça ?
- Je dois y aller.
Narcissa soupira, et regarda Draco se lever.
- Aurais-je la chance de diner avec mon fils ce soir ?
- Désolé mère, mais j'ai quelque chose de prévu pour ce soir. Demain soir, peut-être ?!
- Bien.
Draco jeta un dernier regard à sa mère, et partit.