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Je baisse mes lunettes de soleil sur mon nez, et me concentre sur le paysage qui défile sous mes yeux. Je n'étais jamais venu à Cannes avant aujourd'hui, et je dois dire que cette ville envoie du lourd. C'est différent de ce qu'on voit à la télé, c'est plus grand, plus spectaculaire, et surtout beaucoup plus magnifique. Je viens à peine d'arriver, et j'ai déjà envie de rester dans cette ville, pour toujours. Le taxi me dépose devant une bête de villa, et je sens déjà mon excitation monter d'un cran lorsque j'aperçois mes amis au loin, autour de la piscine. J'ouvre la porte du taxi, et le chauffeur m'aide à sortir mes valises du coffre.

- Passez un bon séjour mademoiselle !

- Merci beaucoup, bon courage à vous !

J'ouvre le portail en essayant de faire le moins de bruit possible. Aucun n'a vu que j'étais arrivée, je compte bien leur faire la surprise. Je laisse mes valises à côté du portail, m'avance tout doucement, et reste planquée derrière un mur, observant mes amis. Certains sont dans l'eau chlorée, d'autres autour, allongés sur leur transat. Ils sont en train de rire d'une blague que vient de faire Ormaz, et les voir là, tous réunis, me réchauffe le cœur. Plus de 10 ans d'amitié, et ils sont toujours aussi complices, proches, et sur la même longueur d'onde. Mes yeux cherchent d'emblée à se poser sur un blond peroxydé, et lorsque ceci est fait, je sens mon cœur rater un battement.

Il est là, sourire aux lèvres, assis sur le rebord de la piscine, les pieds dans l'eau. Ses lunettes de soleil m'empêchent de voir ses magnifiques yeux verts qui me rendent folle depuis des années, mais la vue que j'ai sur son torse musclé provoque une descente de chaleur entre mes cuisses.

Il est beau, et il est à moi.

Je sors de ma cachette, ne tenant plus. J'ai besoin de leur parler, de rire avec eux, et de plonger dans les bras de mon chéri.

- Vous êtes une belle bande de glandeurs en fait !

Tous les regards se tournent vers moi, et il ne faut pas beaucoup de temps avant qu'ils se jettent tous sur moi. Leur bras m'entourent, leurs cris provocant mon rire, et je répond à leur étreinte.

Qu'est ce qu'ils m'ont manqué !

- On a cru que t'arriverais jamais wesh, t'en as mit du temps !

- Y a eu v'la des bouchons, j'y peux rien !

- On s'en fiche, t'es al maintenant. La miff au complet ! Adrien entoure mes épaules de son bras, embrassant ma tête.

Il me lâche au moment où des bras entourent mes hanches. Je souris directement, sachant déjà de qui il s'agit. Même après cinq ans, mon corps réagit toujours de la même façon lorsqu'il est près de moi: mon poul s'accélère, mon échine se remplie de frissons, et son toucher me brûle.

- Ça devenait long sans toi, il me murmure à l'oreille, alors que les gars s'éloignent, nous laissant seuls.

Je me retourne vers lui, et mon sourire s'agrandit. Il est là, devant moi, après deux semaines passées sans pouvoir le toucher, ni même le voir. Et je le trouve plus beau que jamais.

- Tu peux plus te passer de moi en fait !

- Ça fait des années que c'est le cas.

Sa phrase fait battre mon cœur encore plus vite, et je me jette sur lui pour l'embrasser. C'est rare que Mathieu dise des choses aussi mignonnes, il est plus du genre à faire genre qu'il n'a pas de sentiments, vous comprenez, faut bien entretenir sa réput' de rappeur.

Le baiser se fait plus profond quand nos langues jouent ensemble, mes mains entourant son visage, les siennes entourant mes hanches. Je ne me lasserai jamais de la douceur de sa peau sur la mienne.

Meilleur Cauchemar | PLK | [ EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant