Trois semaines passèrent. Trois semaines que la jeune fille évitait son père. Trois semaines que son père tentait des approches. Trois semaines qu'attendre devient un supplice. Un supplice pour lui de voir son visage, son regard, de comprendre ce qu'il a fait. De prendre conscience de ce qu'il a causé. Pendant trois semaines, Luna ne sortait de sa chambre que lorsqu'elle entendait son père partir. Lorsqu'elle savait qu'elle était vraiment seule, la jeune fille sortait pour se nourrir.
Mais lorsqu'il était là, Luna l'entendrait venir à sa porte. Elle l'entendait parler, seul. Il voulait qu'elle s'exprime. Qu'elle lui dise ce qu'elle pense. Qu'elle lui dise si elle le déteste. Il voulait savoir comment elle allait. Malheureusement pour lui, elle refusait de s'exprimer. Elle refusait de le voir. Sauf que son état l'inquiétait.
Ce jour ci, il se tenait encore devant sa porte. Assit, contre le mur, la tête contre celui-ci. Il espérait. Ses nuits devenaient de plus en plus courtes et il ne dormait pas bien. Alors que le numéro dix parisien somnolait, il sentit une matière supplémentaire sur son corps. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il remarqua une silhouette face à lui. Seulement à ce moment, le brésilien remarqua à quel point son corps était froid.
A son grand étonnement, il remarqua une main tendue face à lui. Lorsqu'il releva son regard, il ne croisa le regard de sa fille, elle ne le regardait pas. Un petit sourire s'installa sur ses lèvres et il attrapa sa main pour se relever. Lorsqu'il fût debout, cette même main le tira à l'intérieur de la chambre et le força à s'allonger. La jeune fille s'assit sur le rebord du lit et passa une main dans ses cheveux. Ce simple contact soulagea le père qui n'hésita aucunement à la tirer vers lui. Alors qu'il s'attendait à ce qu'elle le repousse, elle n'en fit rien. Elle reste là, dans ses bras, sans bouger. Pour la première fois depuis longtemps, la jeune fille appréciait la douceur avec laquelle son père la serrait contre lui.
Plusieurs fois, elle entendit ses excuses. Il s'excusait. Il ne cessait, également, de la tenir contre lui. Malgré la réticence qu'elle réprimait au départ, Luna s'habitua peu à peu à la présence de son père et se détendit. Alors qu'elle allait tenter de s'éclipser de cette pièce, sentant qu'il s'endormait, sa prise se raffermi autour de son corps et il l'attira encore plus près. La jeune fille se retrouva dans l'incapacité de bouger et poussa un petit soupir avant de finalement fermer les yeux. Peut être que cette nouvelle source de douceur l'aiderait peut être à récupérer quelque heures de sommeils.
Lorsque la jeune fille se réveilla en premier, elle remarqua que son père la tenait toujours. Elle avait finalement fini par s'endormir, bercée par les battements de cur de son tuteur. Luna releva lentement son regard pour tenter d'apercevoir correctement le visage de son père mais celui cola son visage à son torse. Un petit rire passa la barrière de ses lèvres alors que Luna tentait de s'extirper de sa prise, voulant pouvoir respirer librement.
Le numéro dix finit par relâcher sa prise et la jeune fille se replaça correctement. Un long silence s'en suivit, pendant lequel le brésilien observait avec attention le visage de sa progéniture.
« Would you tell me if you hated me? (Tu me le dirais, si tu me détestais ?) » , demanda soudainement Neymar.
Luna hocha positivement la tête. Elle entendit un soupir de soulagement, provenant de son père. Alors que la jeune fille continuait à observer ses mains, elle ressentit les mouvements du matelas, signifiant le redressement de son père. Les mains du brésilien se posèrent sur les siennes. Il semblait vouloir attirer son attention.
« Luna, olha me. (Luna, regarde moi.) , demanda t'il, gentiment. La jeune fille s'exécute et croisa le regard de son père. Eu não sou um pai modelo, isso posso te assegurar. Apesar disso, nunca poderia deixar de querer manter-te perto de mim e proteger-te. (Je ne suis pas un père model, ça je peux te l'assurer. Malgré ça, je ne pourrais jamais m'empêcher de vouloir te garder près de moi et te protéger.) , commença à se confier Neymar. Quando soube, depois de ter a tua custódia, que estavas no hospital, tive muito medo. Medo de te perder. Eu estava com medo porque eu não sabia nada. Eu nunca soube nada sobre você. Deixavam-me de fora e eu tinha de viver com a angústia permanente de te perder para sempre. (Quand j'ai appris, après avoir récupéré ta garde, que tu étais à l'hôpital, j'ai vraiment eu peur. Peur de te perdre. J'avais peur parce que je ne savais rien. Je n'ai jamais rien su te concernant. On me laissait en dehors de cette histoire et je devais vivre avec cette angoisse permanente de te perdre à tout jamais. ) , se confia t'il. Eu não sei se você me entende, mas eu realmente preciso falar, falar. Quando eu soube que seu médico queria me ver, eu realmente estava com medo. Eu pensei que ela iria me dar uma má notícia. Mas quando te vi chegar. Quando estiveste à minha frente, à minha porta, fiquei simplesmente aliviado. (Je ne sais pas si tu me comprends mais j'ai vraiment besoin de parler, de m'exprimer. Lorsque j'ai su que ton médecin voulait me voir, j'ai vraiment eu peur. Je pensais qu'elle m'annoncerait une mauvaise nouvelle. Mais lorsque je t'ai vu arriver. Lorsque tu as été devant moi, à ma porté, j'étais tout simplement soulagé.) , continua t'il. Eu sei que as palavras bonitas são apenas palavras, mas posso prometer-te que estarei sempre lá para ti. Eu te amarei, não importa o que você faça. Eu te apoiarei, não importa o que você faça. Eu estarei lá para você, quando você quiser vir por si mesmo. Só quero que saibas que estou sempre aqui para ti e que te amo. (Je sais que les belles paroles ne sont que des mots mais je peux te promettre que je serais toujours là pour toi. Je t'aimerai, peu importe ce que tu feras. Je te soutiendrai, peu importe tes actes. Je serais là pour toi, lorsque tu voudras venir par toi même. Je veux juste que tu saches que je suis en permanence là pour toi et que je t'aime.) » , termina t'il.
Lorsqu'il eut terminé de parler, Neymar reporta son regard sur le visage de sa fille. C'est à ce moment, et pour la première fois depuis très longtemps, qu'il remarqua des larmes couler le long de ses joues. Les larmes dévalaient lentement les joues de Luna. Elle avait compris. Elle avait peur de s'exprimer mais avait compris ce que son père venait de lui avouer. Son cur avait compris. Son esprit avait assimilé. Elle pouvait avoir confiance en lui, en son père. Alors que le brésilien allait porter ses mains pour essuyer les larmes de sa fille, celle-ci se réfugia dans ses bras. Il sentit ses mains se poser dans son dos et agripper son haut avec force. Il la sentit pleurer contre lui.
Lui aussi, avait compris. Luna ne pleurait pas par tristesse. Elle pleurait de soulagement. Ces paroles l'avait réconfortée et lui avait provoqué le retour des larmes. Ces larmes qu'elle n'avait sentit couler depuis si longtemps. Mais elles étaient là, elles étaient présentes, elles étaient revenues, grâce à lui. Grâce à son père.
Maintenant, Luna savait qu'elle pouvait lui faire confiance. Elle pouvait lui pardonner ce qu'il avait fait. Elle pouvait se reconstruire. Elle allait se reconstruire car elle savait que, peu importe les épreuves, il serait là pour la soutenir. Il serait là pour l'aider et l'encourager. Il saurait là, pour elle, comme elle en avait rêvé. Rêver de l'amour de son père. Rêver d'un nouveau départ.
***
Oi gente!Comment vous allez ?
Chapitre beaucoup plus que le précédent parce que, bah, tout simplement j'avais envie d'une réconciliation entre père et d'un moment tout mignon. Grâce à cela, on sait à présent que Luna pourra se confier à son père et qu'ils apprendront à se connaître.
Até já 🤙🏼
Questions:
- la confession de Neymar ?
- le soulagement de Luna ?
- la réconciliation ?
- le nouveau départ ?
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Luna
Fanfiction« L'espoir est une illusion créée pour nous aider à supporter notre souffrance. » L'espoir. Cette illusion à laquelle nous nous accrochons tous. Cette illusion qui nous force à ne pas baisser les bras. Qui nous force à nous à battre. À combattre. À...