LVIII

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- Luna

Pourquoi souffrir ? Pourquoi vivre ? Pourquoi être l'enfant d'un père qui ne vous aime pas ? Pourquoi ne pas pouvoir être comme les autres ?

Fermant les yeux, je retrace quelque évènements de ma vie. Je les rouvre rapidement et continue mon chemin dans le couloir de l'établissement. Je m'approche des escaliers et vais pour descendre les marches lorsque je sens une main se poser contre mon dos. Je perds rapidement l'équilibre face à cette pression dans mon dos et remarque avec horreur une chute inévitable. Je me rattrape comme je le peux à la rembarre mais dévale tout de même les derniers escaliers. Je n'ai fait que ralentir ma chute.

Je prends quelque minutes pour reprendre mes esprits. Lorsque je lève mon regard, je ne croise celui de personne. Je pousse un souffle et tente de me relever. Je manque de chuter en sentant une douleur se loger à l'intérieur de l'un de mes membres. J'essaye d'y faire abstraction et remonte les escaliers, je n'aurais pas le courage de tout remonter pour aller chercher un papier à la vie scolaire.

La journée passe rapidement et je me retrouve à la dernière heure de sport. Nous allons effectuer un sport que j'affectionne particulièrement, le basket-ball. Je monte les petites marches pour accéder au plateau du gymnase et avance pour déposer le sac de ballons que j'ai dans la main. Je suis pour le moment, la seule dans la pièce. Pourtant, l'impression d'être observée se fait sentir. Je balaye la pièce du regard et continu mon chemin. Un bruit étrange parvient à mes oreilles et lorsque je cherche sa source des yeux, je fais face à une fille de mon âge.

Elle est munie d'un objet. En observant son regard, je décèle une profonde haine et dégoût. Je m'apprêtais à faire un pas pour lui faire comprendre de lâcher cet objet mais elle fût plus rapide et le leva pour ensuite l'abaisser à mon niveau. Par réflexe, l'un de mes bras se place face à mon visage pour me protéger et je sens la force de cet objet s'entrechoquer avec mon avant-bras. Ma mâchoire se crispe et je recule de plusieurs pas.

Lorsque je cherche du regard cette fille, elle s'est déjà enfuie. Je replace ma manche de sorte à ce que le tissu ne soit pas trop en contact avec ma peau et termine ma tache.

Je passe toute la durée du cours dans cet état. Essayant au maximum d'éviter d'utiliser cette partie fragile de mon corps. Malheureusement pour moi, entre ces deux douleurs, je suis pénalisée.

La séance se termine et je quitte rapidement cet endroit pour me rendre à l'endroit où on viendra me récupérer.

Je monte rapidement dans la voiture que je reconnais et le trajet se fait en silence. J'essaye de cacher ma douleur par ce masque impassible qui m'abrite.

Une fois à destination, je pars m'enfermer, rapidement, dans ma chambre et commence mes devoirs pour les jours à venir. Seulement, ces devoirs sont interrompus par les douleurs incessantes qui parcourent mon corps. Je me lève de ma place et me rend dans la salle de bain la plus proche pour récupérer une boîte d'anti-douleurs et en prendre une dose.

Passant par la cuisine, je récupère un verre que je remplis ensuite d'eau et avale cet anti-douleur.

Les jours qui suivent sont le he rament moins douloureux mais cela est toujours présent. Aujourd'hui, mon géniteur a décidé de m'amener avec lui pour découvrir sa profession. Je suis alors vêtue d'une tenue de sport accompagné d'un pull large et long, permettant de couvrir mes avants-bras.

Dans la voiture, je vérifie l'état du bagage que j'ai posé à ma cheville, cela ne devrait pas se remarquer. Après tout, je marche normalement donc il n'y aura aucun problème.

Une fois arrivé, celui-ci me fait signe de le suivre et tente de m'amadouer en me lançant des sourires, en me complimentant et j'en passe. Le problème c'est que je ne peux avoir confiance en lui. Je n'y arrive pas.

Lorsqu'il me présente ses coéquipiers, je suis surprise de voir que seulement trois personnes personnes me connaissaient. On m'a alors présente rapidement. Mon regard était toujours porté sur les silhouettes des trois joueurs que je connaissais.

« Dis moi Luna, ça te dirait de faire une activité avec nous ? » , me demande une voix inconnue.

***
Oi gente!

Comment vous allez ?

Questions:

- le comportement de Luna ?
- ses blessures ?
- l'invitation de son père ?

Luna Où les histoires vivent. Découvrez maintenant