Le verdict a été rendu. La famille se rendait au Portugal. Précisément, dans le sud du Portugal. Les personnages principaux étaient en ce moment même à l'aéroport. Ils embarquaient dans cet avion. Alice avait tenu à ce que Luna soit près d'elle dans l'avion. Henri était plus loin dans l'avion avec Arthur. Celui-ci était également du voyage. Luna observait l'extérieur de l'avion avec insistance. Elle savait très bien que soit elle dormirait, soit observerait le paysage.
C'était la première fois qu'elle prenait l'avion, du moins qu'elle s'en souvenait. Quand Henri lui faisait prendre l'avion, il lui donnait toujours un comprimé une fois dans l'avion et elle s'endormait. Elle ne se réveillait qu'à l'arrivée. Elle se souvenait avoir pris l'avion deux fois. Trois en comptant celle-ci.
Réajustant ses manches, elle posa son menton contre la paume de sa main gauche. Ne prêtant guère attention à Alice qui l'observait en silence. La jeune femme avait d'ailleurs fini par allumer son ordinateur et commençait à taper des choses dessus. Soudainement, Luna se souvint pourquoi elle dormait à chaque fois qu'elle prenait l'avion. Elle fait souvent des crises de paniques. Elle tenta de calmer ses jambes qui commençaient à trembler. Elle ferma les yeux. Essayant de dormir, elle tenta de penser à des choses positives et heureuses.
Elle fût heureuse d'atterrir. Ils allèrent chercher les valises et prirent un taxi jusqu'à l'hôtel. Une fois devant, Alice parla au réceptionniste et récupéra les cartes magnétiques pour les chambres. Trois chambres. Celle d'Henri, celle d'Arthur et celle d'Alice et Luna.
Dans la chambre, Alice et Luna se partagèrent l'armoire qui ornait la chambre. La jeune fille avait peu d'affaires, contrairement à Alice.
La concernant, elle s'était assise sur un fauteuil. Un carnet à la main. Un stylo dans l'autre.
« Luna, pouvons nous discuter toutes les deux ? » , demande Alice.
La jeune fille hocha la tête. Elle s'assit en face d'Alice et récupéra le carnet qu'elle lui tendait. Alice sorti son téléphone et le posa sur la table. Elle s'éclaircit la voix et commença.
« J'aimerai avoir ton ressenti sur toute cette histoire. » , fit Alice.
Le regard de Luna s'abaissa vers le carnet. D'un geste lent, elle ouvrit le carnet. Posant le stylo sur la surface du carnet, elle commença à griffonner dessus.
Je ne me mêle pas de cette histoire qui ne me concerne pas.
« Mais cela concerne ton père, ton vrai père. »
Je ne le connais pas. Je n'ai aucuns souvenirs de lui. Je ne sais pas qui il est. Je n'ai pas vécu avec lui. Je suis trop âgée pour un retour en famille.
« On est jamais trop âge pour retrouver sa famille. Tu sais Luna, je vais t'avouer quelque chose. Tu te rappelles de Justin ? , demande Alice. Luna lève rapidement la tête. J'en conclus que oui. Je connais Justin, enfin, je le connaissais. , fit elle en récupérant son téléphone et en affichant une photographie. Justin est mon fils. Je sais ce que vous avez traversé ensemble. C'est pour cela que je ferais tout pour que tu retrouves ta famille. Ta vraie famille. »
Vous avez réussi à surmonter ça ? Comment avez-vous fait ?
« Que veux tu dire par là Luna ? »
Petit à petit, mes souvenirs diminuent. Petit à petit, j'oublie les choses et ne me souviens que de mon père. Rien d'autres.
« Tu oublies ? »
Vous devez vous doutez que je prends un traitement pour des troubles mentaux, pour des problèmes liés à mon corps et à mes crises de paniques.
« Crises de paniques ? »
J'ai été admise dans un centre psychiatrique à cause de mes crises de paniques. Lors de ma sortie, le médecin qui était en charge de moi avait prévenu mon père qu'une présence devait être présente en permanence avec moi. Par là, il entendait une présence animale. Il faut savoir que des animaux sont entraines pour aider les personnes présentant des syndromes de paniques mais également d'autres symptômes liés à des maladies.
« Et pourquoi tu n'en as pas ? »
Père jugeait cette méthode absurde. Il disait que les médicaments feraient disparaître mes crises. Malheureusement, pas complètement.
« Tu connais le traitement que tu prends ? »
Non. Je sais que je dois le prendre matin, midi et soir. Trois cachets et une poudre diluée dans de l'eau. Père à la responsabilité du traitement.
« Et ta voix, comment l'as tu perdue ? »
Les poings de Luna se serrèrent. Elle sentait les souvenirs affluer dans son esprit. Après un instant de réflexion, elle rédigea sa réponse.
Après la mort de Justin. C'est à ce moment que j'ai perdu l'usage de la parole.
Père voulait que j'arrête de parler, il voulait que ma voix ne soit entendue que par lui. Il en voulait l'exclusivité. Malheureusement, cela n'a pas fonctionné. Du jour au lendemain je ne parlais plus.
« Tu as déjà essayé de faire travailler ta voix ? »
Oui. J'entends ma voix dans ma tête. Je l'entends. Mais lorsque j'essaye de parler, c'est impossible. Aucuns sons ne sort de ma gorge. Aucuns sons ne passent la barrière de mes lèvres, de ma bouche.
« Connais-tu l'extérieur ? As-tu déjà été dehors ? Seule ? As-tu des amis ? »
Non. Mon seul ami est et a toujours été Justin. Je ne sors pas souvent à l'extérieur. Je dirais même jamais. Les seules sorties que j'ai réalisée récemment sont celles au tribunal, c'est tout.
« Donc tu ne connais pas la vie ? Tu ne connais pas ta région ? Ton entourage ? »
Non. Je ne le vois que par des écrits dans des livres. Des fois par les récits d'Arthur.
Alice murmura un merci très bas et observa l'attitude de Luna en silence. Elle comprenait un peu mieux sa position. Même si elle était sûre qu'au final, Luna ne savait rien de ce qui se tramait. Elle était juste la victime du projet de son père. Restait à savoir, lequel.
***
oi gente!
Alice se méfie d'Henri. Elle apprend des choses grâce à Luna, mais est ce suffisant ? Son mutisme est-il vraiment dû à la mort de son ami ?
Até já 🤙🏼
Questions:
- les révélations de Luna ?
- celles d'Alice ?
- ses suspicions ?
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Luna
Fanfiction« L'espoir est une illusion créée pour nous aider à supporter notre souffrance. » L'espoir. Cette illusion à laquelle nous nous accrochons tous. Cette illusion qui nous force à ne pas baisser les bras. Qui nous force à nous à battre. À combattre. À...