LXVIII

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La pièce était silencieuse. Personne n'était présent. Enfin, à part lui. Il avait reçu l'ordre de ne pas sortir. Il devait impérativement rester dans sa chambre. Pourquoi ? Il n'en avait aucune idée.

Au bout d'une bonne vingtaine de minutes, quelqu'un pénétra sa chambre. Bruna. Elle lui apporter un objet. Un casque. D'un geste rapide, elle récupéra le telephone de son petit ami et sembla transférer quelque chose avec le siens. Elle brancha le casque et lui tendit l'objet avant de sortir de la pièce.

Le silence était retombé. Un simple coup de vent.

Le brésilien récupéra son téléphone et observa ce que sa petite amie avait fait. Il était sur un fichier. Pourquoi ? Son cœur lui criait d'appuyer. Son cerveau se méfiait. Les sentiments l'emportaient sur la raison. Il plaça le casque sur ses oreilles et lança le premier fichier. Son titre : bird in a cage (l'oiseau en cage). Le fichier durait trois bonnes minutes. Des notes de piano se diffusèrent avant d'accompagner une douce voix. Une voix profonde. Inconnue. Elle était à la fois mystérieuse et envoûtante.

Le numéro dix ne comprenait pas. Pourquoi ? Sa raison le força a seulement se concentrer sur les notes.

Celles-ci se diffusaient dans ses oreilles, percutant deux de ses organes. Son cœur était figé et son cerveau subjugué. Le son était loin d'être joyeux. Les notes transcrivaient une tristesse. Une crainte. Une peur. Un sentiment d'être emprisonné.

Plus les paroles défilaient, plus la voix le percutait. Elle semblait figé son âme. Les notes plus hautes. Plus basses. La teneur. Les mots employés. Malgré la traduction présente, il n'y faisait bientôt plus attention.

Lorsque le premier morceau se termina, Neymar ne savait s'il avait la force d'écouter le prochain. Malgré l'appréhension qu'il avait, le numéro dix brésilien se décida à lancer le prochain morceau : run to u (hope)  [courir vers toi (espoir)]

À sa différence, on pouvait entendre des bruits de battement de cœur. Les paroles étaient en anglais. Cette fois-ci deux voix se firent entendre. Une féminine et une masculine. Des paroles d'une langue étrangère se firent entendre. Des notes aiguës. Des paroles profondes. Des messages d'espoir. L'espoir.

Une musique de trois minutes et quarante secondes. Des notes qui percutaient l'âme. Des confessions. Des messages d'espoir mais aussi d'amour. Son auteur était libérée. Libérée de ce poids qui pesait sur son cœur.

Dreams can change our lives. Hope can change our lives. (Les rêves peuvent changer nos vies. L'espoir peut changer nos vies.)

Le morceau se terminait. Le silence régnait de nouveau. Les paroles percutaient l'esprit. Il prenait conscience. Il assimilait. Il comprenait.

La seconde qui s'en suivi, le brésilien sortait de sa chambre pour se mettre à la recherche d'une personne. Il la trouva dans le salon, en très bonne compagnie. Celle-ci releva son regard vers lui et lui offrit un merveilleux sourire.

« Hope can change our lives. (L'espoir peut changer nos vies.) » , prononça t'elle.

Il s'avança. Doucement puis rapidement. Il l'attrapa et la serra contre lui. Ses mains l'encerclaient. L'une d'elle monta dans ses cheveux. Les caressants. Se rassurant de sa présence.

« Luna.. , murmura faiblement Neymar.
- I run to you to erase your sorrows and offer you that hope. Hope for change. Hope for change. Hope for me to open up to you. I remember everything and I want to do it. Run to you to learn. Get to know you. Learn to open up and change for you. To see that smile linger on your lips. The bird is free. It flies. Flies to discover the world. (Je cours vers toi pour effacer tes peines et t'offrir cet espoir. L'espoir du changement. L'espoir de changer. L'espoir que je m'ouvre à toi. Je me souviens de tout et je veux le faire. Courir vers toi pour apprendre. Apprendre à te connaître. Apprendre à m'ouvrir et à changer pour toi. Pour voir ce sourire perdurer sur tes lèvres. L'oiseau est libre. Il vole. Vole pour découvrir le monde.) » , prononça t'elle.

Elle resserra sa prise autour du corps de son père et tenta de lui transmettre tout les sentiments qui se bousculaient en son cœur. Elle tentait de lui transmettre son sentiment de bonheur. De joie. De changement. De l'espoir accomplis.

Oui, grâce à lui, grâce à eux. L'oiseau prisonnier de sa cage d'argent vole à présent de ses propres ailes. Il survole le monde. Il le découvre. Il apprend et il s'ouvre. Il apprend cette notion de bonheur. D'amour. De famille. D'amitié. Tout ceci grâce à eux, Neymar et Yeon-Jun.

« Te amo pai. (Je t'aime papa.) » , lui avoua t'elle, doucement au creux de l'oreille.

Il fût le seul à l'entendre. Le seul à en profiter. Mais il en était heureux. Luna jeta un regard vers l'avant. Elle croisa son regard et lui offrit un sourire. Celui-ci lui sourit en retour et leva son pouce en signe de victoire. Elle était heureuse. Il était heureux. Ils étaient heureux.

L'espoir a vaincu la peur. L'illusion a triomphé sur les souffrances. L'oiseau vole de ses propres ailes. La victoire est le prix de ce combat. Les sentiments et la mémoire, tout deux réunis pour créer et graver de nouveaux souvenirs dans leurs vies. L'envol vers de nouveaux horizons. De nouvelles découvertes. De nouveaux sentiments. Ensemble. Et pour toujours.



FIN















***
Oi gente!

Je vous annonce officiellement la fin de cette histoire.

Le combat a été rude. Parsemé d'embûches. D'obstacles. Mais la victoire est telle. Le bonheur remplace la tristesse. Le sourire remplace les peines. Tout se crée. Tout se transforme. Tout se grave. Ils ont réussi. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, elle ne fait que commencer. Une longue histoire, pleines de rebondissements, de sentiments et de souvenirs.

Até já 🤙🏼

Questions:

- la fin ?
- le projet de Luna ?
- les sons ?
- la réaction de Ney ?
- la participation de cette masculine ? Son identité ?
- ce combat ?

Luna Où les histoires vivent. Découvrez maintenant