XXXXVII

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Pendant la soirée, Neymar ne faisait que regarder sa fille. Celle-ci était restée la plupart du temps dans une pièce qu'était à présent sa chambre. Elle déballait sa maigre valise. Lorsque Neymar remarqua le dernier habit que la jeune fille déballa, il tiqua. Cet habit semblait beaucoup trop grand pour elle. À qui appartenait ce vêtement ? Le footballeur garda le silence et l'observa sortir une peluche, il pût y lire la naissance d'un sourire. Il vit la jeune fille sortir quelque chose de son pull et elle l'attache à son cou.

Neymar s'éloigna de sa chambre. Il avait besoin de rester un peu seul pour réfléchir à ce qu'il voyait. Le jeune homme reprit soudainement conscience d'où il était lorsque son téléphone. Un numéro s'afficha, Kylian. Un soupir passa la barrière de ses lèvres et il ne répondit. Il reposa son téléphone écran caché et orienta sa tête vers l'arrière.

Une heure passa et le footballeur se réveilla. Il venait de prendre conscience qu'il c'était endormi. Il sentit une douce chaleur lui recouvrir le corps. Neymar observa ce qui le couvrait et trouva un plaid déplié. Il se leva lentement et garda le plaid dans l'une de ses mains. Il se rendit à la chambre de sa fille et remarqua la porte ouverte.

Il pénétra dans la chambre, sans faire trop de bruits et observa Luna. Elle était assise sur son lit. Elle avait les jambes repliées. Un carnet ouvert devant elle, un crayon dans la main, elle semblait plongée dans un texte. Un texte ? Non, un dessin. Il y avait de petites légendes à côté.

Neymar s'approcha encore d'elle jusqu'à se trouver devant elle. Il observa avec attention le dessin et y trouva un croquis d'une silhouette. Elle était accompagnée de petites décorations. Soudain, il sentit une paire d'yeux sur lui. Il porta sur son attention sur sa fille et remarqua son regard interrogateur. Il lui offrit un sourire en guise de réponse. Malheureusement pour lui, Luna avait deviné que ce sourire n'était pas sincère. Elle se décala légèrement, lui faisant comprendre de prendre place à ses côtés. Elle récupéra son carnet et tourna la page. Elle griffonna pendant de longues minutes. Lorsqu'elle eu finit, elle retourna son carnet.

Is it because of me that you're sad? (C'est à cause de moi que tu es triste ?)

De l'anglais. Le cœur du brésilien se serra. Il n'osait pas poser sa question. Il n'osait pas demander à sa propre fille si elle parlait sa langue natale. Son faible niveau d'anglais allait lui rendre la tâche plus difficile. Il bredouilla un rapide non. Sa réponse ne satisfît pas la jeune fille qui répliqua aussitôt.

You're lying. Your smile is fake. It's as fake as the mask you're trying to give yourself. You don't have to pretend with me. (Tu mens. Ton sourire est faux. Il est aussi faux que le masque que tu essayes de te donner. Tu n'as pas besoin de faire semblant, avec moi.)

Le footballeur ouvrit grand les yeux, comment avait elle fait ? Comment avait-elle pu deviner qu'il mentait ? Cela se voyait-il tant que ça ? Il ne savait pas quoi lui répondre alors la jeune fille continua.

You know, for a while, I thought your sadness would only get worse if you found me. Besides, I'm sure of one thing, you know nothing. You know practically nothing, don't you? Your sadness also comes from a repressed anger.(Tu sais, pendant un moment, je me suis dis que ta tristesse ne ferait qu'empirer si tu me retrouvais. D'ailleurs, je suis sûre d'une chose, tu ne sais rien. Tu ne sais pratiquement rien, n'est ce pas ? Ta tristesse provient également d'une colère refoulée.)

Le brésilien avala difficilement sa salive. La personne qui était en face de lui l'avait percé à jour. En moins de temps qu'il ne lui fallait pour se reconstruire cette carapace, elle la faisait tomber.

What I say is no accident, I know it. I know it because I am like that. I've always spent most of my time protecting myself from the world. I know that kind of emotion. I'm sorry it's because of me. I'm the cause of the hassle, I know that. (Ce que je dis n'est pas du hasard, je le sais. Je le sais parce que je suis comme cela. J'ai toujours passé la plupart du temps à me protéger moi même du monde. Je sais reconnaître ce genre d'émotions. Je suis désolée que ce soit à cause de moi. Je suis la cause de ces tracas, je le sais.)

Les larmes montaient aux yeux de Neymar. Même s'il ne comprenait pas tout ce que sa fille écrivait, il savait qu'elle l'avait percé à jour. Sa pression redescendait et son cœur se faisait plus léger. D'un élan, il tira sa fille vers lui. La jeune fille réprima la peur qui menaçait de prendre place en elle. Son calme resta inébranlable. Elle laissa son père la serrer dans ses bras sans pour autant se crisper, elle passa lentement une main dans son dos. Sa deuxième main se plaça dans ses cheveux, elle évita de placer sa main en contact avec ses cheveux, par peur. Les contacts physiques la dégoûtaient et il ne pouvait en faire exception, du moins pour le moment.

Neymar le remarqua. Déjà tout à l'heure, ses mains n'étaient jamais entrées en contact avec le tissu de ses vêtements. On dirait qu'elle avait peur. De quoi ? Il ne savait pas. Tout ce qu'il savait, c'est qu'elle ne semblait ne pas apprécier le contact physique.

Mais ce dont il était loin de se douter était tout les secrets, qu'il ignorait. Ces secrets, plus sombre les uns que les autres.

***
Oi gente!

Comment vous allez ?

J'ai enfin réussi à me libérer du temps pour écrire un peu, j'avais vraiment envie de me libérer là.

Até já 🤙🏼

Questions:

- la découverte de Luna ?
- les secrets que Neymar ignore ?
- les découvertes de Neymar ?

Luna Où les histoires vivent. Découvrez maintenant