Meilleurs Ennemis

37. Bizarre, étrange, habituel...

P.D.V Nikki

Trois semaines. Trois semaines ont passé depuis qu'il est rentré dans cette douche. Et plus ça avance, plus je m'attache à lui. Et c'est étrange, parce que quand je suis avec lui, je n'ai pas peur, ce qui me donne encore plus peur quand j'y pense. Il est toujours aussi bizarre. Enfin, "bizarre" n'est plus vraiment le mot puisque je m'y suis pratiquement habitué, encore un sujet inquiétant sur lequel méditer la nuit quand je suis dans ses bras.

C'est d'ailleurs ce que je suis en train de faire. Au lieu de dormir, je pense. Je pense un peu à tout en fait. Je pense à mon frère repartit au front, je pense à la relation étrange que j'ai avec lui, aux rapports froids que j'entretiens avec mes parents, à la remplaçante que Kim m'a trouvé pour que je n'ai pas besoin de fermer mon studio. Il a raison. Je pense vraiment trop.

Il soupire dans son sommeil et je me retourne pour le regarder. Je souris et passe ma main dans ses cheveux. Il peut bien dire ce qu'il veut, il est mignon, et il n'y peut rien. Il resserre son bras autour de ma hanche et me retrouve collée à lui, ce qui au passage n'est pas si désagréable. Encore une chose sur laquelle se pencher ! Je me mets sur le dos et son visage s'installe dans mon cou.

*Ellipse du reste de la nuit*

Je le sens qui attrape mon téléphone pour éteindre le réveil en grognant. Il le repose ensuite à sa place, ma table de nuit, et se met à moitié sur moi. Je garde mes yeux fermés, et prononce les premières paroles de la journée, les premières que nous allons entendre tous les deux.

Moi : Je ne te dérange pas trop ?

Il me répond avec une voix endormie qui le rend encore plus craquant.

Liam : Tu es confortable. Et je suis fatigué.

Je passe un main dans ses cheveux.

Moi : Demain, tu es tranquille.

Liam : Si seulement c'était aujourd'hui... Je pourrais dormir comme ça tout la journée.

Moi : Et non ! Ce n'est pas aujourd'hui ! Et même si ça l'avait été, tu n'aurais pas dormi sur moi toute la journée parce que sinon ma poitrine aurait fini par rentrer à l'intérieur de moi.

Liam : T'as raison, en plus ce serait vraiment nulle de cacher une aussi jolie poitrinne.

Moi : Tu ne l'as même pas encore vu ma poitrine !

Liam : Ce que je vois suffit. Par contre, le "encore" signifie qu'un jour tu...

Moi : Arrête de penser à ça, pervers.

Liam : Qu'est-ce que tu veux, je ne suis qu'un homme !

Moi : Un homme qui doit se lever ! Alors lève-toi !

Liam : A vos ordres chef !

Il se lève et va se préparer. Mon téléphone sonne au même moment, Sloane m'appelle.

Moi : Oui ?

Sloane : Ca va ?!

Moi : Heu... Oui. Et toi ?

Sloane : Ca va !

Elle lâche un petit rire nerveux.

Moi : Comment tu as su que je serais réveillée quand tu m'as appelé ?

Sloane : Ah je ne le savais pas !

Moi : Il y a le décalage horaire. Il est six heure.

Sloane : Ah, il est quatorze heures ici.

Moi : Ca fait beaucoup.

Sloane : Tu arrive à t'hab... Oh mon dieu !

Je crois que je n'ai jamais entendu crier ma soeur de cette façon.