À l'encre de ta peau

Épilogue

©RoseWilliams2020RainbowLove
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☀ Valentin ☀

— Aïe ! Patachou !

Je suis incapable de réfréner le rire qui me secoue face à l'exclamation douloureuse de Raphaël.

— Je t'avais pourtant prévenu de lui interdire l'accès à ta chambre.

Mon beau métis me fusille du regard avant de sauter sur ses pieds, me faisant grimacer lorsqu'il quitte le fourreau de mon corps. Mon amusement revient pourtant vite tandis que je l'observe chasser de la pièce notre petit félin qui vient honteusement de lui griffer les pieds.

Lorsqu'il referme la porte, poing sur les hanches et le désir au garde à vous, je ne peux que caresser du regard ce corps que j'aime tant, érigé en mon honneur. C'est plus fort que moi, je mordille mon piercing, mains sous la nuque, avec cet air espiègle qui, je le sais, le rend fou.

— Tu aimes ce que tu vois, chaton ?

Mon sourire s'accentue avec toute l'insolence dont je suis capable sans rougir.

— Disons que la bande-annonce est prometteuse, mais que je m'impatiente de voir le film.

Raphaël émet un rire bas avant de me rejoindre pour me voler un baiser. S'allongeant sur le dos, il me guide sur ses hanches, et j'obéis docilement à son injonction silencieuse, nous unissant dans un râle d'extase commun.

Il me faut quelques secondes pour me remettre de la sensation renversante de l'avoir enfoui en moi. Je suis tremblant de plaisir, et mon épiderme est maculé d'une chair de poule si impressionnante qu'il ne peut pas la manquer.

— Je t'avais dit que tu adorerais me sentir m'enfoncer en toi, chaton !

Je souris, amusé par sa provocation. Je m'évertue alors à faire disparaître son air suffisant en ondulant sur lui, le faisant expirer voluptueusement, savourant la sensation de ses doigts ancrés à mes hanches pour guider mes mouvements. Je ne peux pas maintenir le contact visuel à ma plus grande frustration. Envahi par un plaisir ineffable qui me coupe le souffle, je rejette la tête en arrière sans cesser mon balancement lascif qui fait coulisser le membre imposant de mon amant entre mes chairs.

Je m'embrase, en proie à un brasier d'enfer qui se répand inexorablement dans mes veines jusqu'à m'envahir totalement. La clé de mon paradis sur terre.

— Tu es magnifique, Valentin !

Perdu dans les limbes de mon orgasme, sa voix m'atteint avec difficulté. Ma pensée se fractionne et implose, un éclair blanc zèbre ma vision tandis que je gémis mon plaisir bruyamment.

Il faut quelques secondes de plus pour que Raphaël me rejoigne, maintenant mon bassin d'un bras tandis qu'il continue de me posséder avec fougue, j'accompagne ses mouvements avec difficulté, avant de retrouver totalement pied dans la réalité. J'enroule alors ma langue à son mamelon durci de plaisir, jouant de mon barbell pour lui arracher des vocalises tout bonnement érotiques. En quelques poussées supplémentaires, il se fige brutalement, étouffant son extase contre mon épaule tout en se répandant en moi délicieusement.

Un sourire épuisé aux lèvres, je dévore les siennes, et il répond paresseusement au baiser, encore à mi-chemin entre le septième ciel et le monde réel.

— Je t'aime, Raphaël.

Sa paume s'arrime à ma joue, et son regard merveilleux s'imprime au plus profond de mon âme.

— Je t'aime encore plus, chaton !

Jamais je ne me lasserais de ces trois mots emprunt de magie. Celle qui nous anime et nous lie pour le meilleur. Jamais pour le pire.