Ce destin qui nous lie

Chapitre 8 - partie 2/4

- Je suis désolé, j'aurai dû être là pour vous protéger. Si j'avais été là, ce goujat ne vous aurait pas approcher et...

Mais il fut interrompu par la main de Carmella sur la sienne.

- Ce n'est rien, je vous assure. Je vais bien... maintenant.

Le marquis serra un peu plus la main de la jeune femme dans la sienne, comme pour se rassurer, puis il la relâcha avant d'attirer l'attention des autres invités.
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- Danwick ! appela quelqu'un.

Le marquis grommela avant de se tourner vers sa mère.

- Rester avec Carmella. Je ne veux pas qu'elle se retrouve seule.

La marquise hocha la tête. Puis, se tournant vers Carmella, le marquis déclara :

- Faites attention à vous.

Carmella se contenta de hocher silencieusement la tête.

Et alors que Carmella cessait de regarder sa silhouette s'éloigner, la marquise se pencha vers elle pour lui murmurer tout bas :

- Bien, ouvre grand tes yeux Carmella. Il se pourrait que l'homme de ta vie se trouve dans cette salle. Reste à le trouver.

Carmella continuait de regarder le marquis un peu plus loin et, ne le quittant pas des yeux, elle murmura si bas que seule elle put l'entendre :

- Je le crois aussi.

Carmella était tranquillement en train de valser avec Romney quand elle aperçut dans la foule lord Teferson.

Imperceptiblement, elle se crispa. Cet homme lui faisait peur. Ce regard qu'il posait sur elle à chaque fois qu'ils se croisaient ne lui inspirait pas confiance. On avait l'impression qu'il était un fauve qui étudiait sa proie avant de passer à l'attaque.

Distraite, la jeune femme manqua un pas.

Romney s'en étonna, ayant conscience que sa cavalière était une excellente danseuse. Suivant son regard, il aperçut à son tour la « bête ». Il fronça immédiatement les sourcils.

- Vous devriez vous méfier de cet homme. Il n'a pas particulièrement bonne réputation.

Carmella se reconscentra sur la danse.

- Là n'est pas le problème... Je n'aime pas qu il me fixe sans arrêt de cette manière.

- Oh ! je n'en doute pas. C'est un véritable rapace ! Les hommes de son espèce se passent de commentaires.

Sur ce, la danse se termina, coupant court à toute discussion. Évidemment, inutile de songer à faire une pause quand on voyait le troupeau de jeunes hommes qui se pressait vers elle dans l'espoir de se voir accorder la prochaine danse. Alors, tandis qu'elle l'offrait à un jeune homme qui lui demandait cet honneur à chaque danse qui se présentait depuis une heure sans succès, elle vit Romney s'éloigner vers un groupe d'hommes un peu plus loin dans la salle.

Son cavalier s'avéra être un bon danseur qui ne se priva pas pour la complimenter sur ses talents de danseuse. Carmelle s'amusa intérieurement de ces mots fleuris que lui récitait le jeune homme, comme si ce n'était rien de plus qu'un poème apprit par cœur. Elle ignorait pourquoi, mais tous les hommes avec lesquels elle avait dansé lui avaient tous débiter les mêmes âneries, mot pour mot.

Et ils se croient malins ? Tu parles ! Ridicule, songeait la jeune femme avec amusement.

Mais quand lord Teferson s'avança vers elle alors que la danse allait toucher à sa fin, Carmella souhaita que le morceau s'éternise pendant mille ans.