Exceptionnellement, le chapitre 12 ne sera pas coupé (je n'y arrivais pas haha et il est plus court que les autres ^^').
J'espère que la longueur ne vous posera pas de problème ^^'Bonne lecture ;)
Jen ✍
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Le marquis s'entretenait tranquillement avec le chef des écuries quand il vit du coin de l'œil William qui arrivait, accompagné d'Élisabeth. Cette dernière reprenait avec difficulté son souffle, sa grossesse l'essoufflant rapidement. Il entendit son beau-frère dire à sa sœur, en posant sur elle un regard soucieux :
— Tu devrais aller t'allonger un peu mon amour. Tu vas te fatiguer si tu bouges trop.
— Je ne suis pas en porcelaine tu sais, fit en riant la jeune femme.
Elle arborait un tendre sourire aux lèvres. L'inquiétude de son époux l'attendrissait.
Le marquis les contempla lui aussi en souriant, admirant l'amour entre sa soeur et William. Mais il était tout de même inquiet pour sa soeur, et cela n'était pas sans raison. Il soupira. Si seulement Élisabeth acceptait de se reposer.
William, qui avait rejoint le marquis, se tourna vers sa femme qui se tenait à présent avec Carmella et les enfants. Il hésita un instant, comme indécis.
Puis, n'y tenant plus, il déclara :
— Il vaut mieux que je reste. Je n'aime pas savoir Élisabeth dans cet état.
Le marquis se contenta de sourire. Il était évident que son beau-frère était tiraillé entre deux sentiments contradictoires : son devoir et sa femme. En effet, ils devaient s'absenter avec son beau-frère pour la matinée maintenant que les invités étaient partis.
— À toi de voir... mais, entre nous, je pense que tu n'as rien à craindre, Élisabeth est entre de bonnes mains, ajouta finalement le marquis en portant son regard sur Carmella qui avait gentiment offert son bras à sa sœur.
Mais le comte restait là, indécis. Quant à Élisabeth, arrivée en haut du porche, elle se tourna pour lui faire un signe amical de la main. S'apercevant du trouble de son mari, elle répliqua :
— Mais non, ce n'est rien. Aller file, un gentleman ne peut se permettre d'être en retard.
— ...Tu es sûr ?
— Mais oui, et puis tu ne seras absent que quelques heures.
William n'insista pas. Il savait que sa femme, quand elle avait pris une décision, était intraitable.
Il se dirigea donc vers sa monture, posa ses mains sur le pommeau de sa selle... avant de revenir brusquement sur ses pas et d'embrasser passionnément sa femme.
Carmella sourit à ce charmant tableau tandis que le marquis venait se poster près d'elle.
— Je pense que nous serons de retour d'ici deux heures. Ce ne devrait pas être si long que cela.
— Très bien. Quant à moi, je vais immédiatement faire en sorte qu'Élisabeth s'allonge une petite heure. Elle ne doit pas se surmener.
— Je vous fais confiance pour vous occuper de ma sœur. Elle est bien trop entêtée.
Carmella ne put s'empêcher de sourire et de répliquer d'un air malicieux en le regardant droit dans les yeux :
— Je crois que c'est de famille.
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Ce destin qui nous lie
Historical FictionAngleterre, XIXe siècle. Le dos meurtri, le cœur lourd, la jeune Carmella se dirige furtivement dans les jardins de son oncle. Depuis la perte de ses parents, elle se retrouve piégée sous la tutelle de cet homme qui, en plus de la détester, prend p...