Chapitre 3

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PDV  d'Ethan
Je courais déjà depuis une bonne demi-heure dans la forêt, ayant profiter du fait que personne était à la maison pour aller prendre l'air. Depuis que je m'étais cassé le bras en m'entraînant au combat, mes parents m'avaient strictement interdit de sortir dans la forêt et de me transformer en loup. Braver ces deux interdits avaient été simples, bien que je doutais que cela ne serait pas sans conséquences. Mon père trouverait probablement un moyen pour découvrir quelle bêtise j'avais fait durant ma soirée. 

Cependant, il semblait oublié  que j'avais besoin de courir et de me défouler. Cela provoquait un sentiment d'euphorie chez moi, remontant mon moral après une journée entière à être enfermé à l'intérieur. À cause de cela, je passais des heures dans la forêt. De plus, un autre point positif à mes sorties, c'était les odeurs et les sons décuplés. Il n'y avait que ma vue qui devenait plutôt médiocre. Je pouvais distinguer le bleu parfaitement, mais les couleurs rouges et vertes plus évasivement. C'était un défaut des yeux de ma forme lupine. Il arrivait même que je voie en noir et blanc. Je détestais ça.

Cela devait faire cinq minutes que je marchais dans les bois et ma patte blessée me faisait souffrir. Je m'arrêtais donc quelques instants en dessous d'un arbre pour me reposer, me couchant sur un tapis de feuilles et d'épines de sapin. Je laissais un soupir passer ma gueule, ce qui sortit en nuage de fumé, à cause du froid s'étant installé en cette fin de soirée. Nous étions déjà à l'automne, mais la température était idéale pour courir, à mon avis. Pas trop froid, ni trop chaud. Juste l'idéal pour une ballade.

Sur le bord du monde des rêves, je avant qu'une odeur divine me chatouilla les narines. Je relevai la tête et humai l'air, la curiosité l'emportant sur la paresse. Je me mis à marcher et à suivre la senteur, hypnotisé. Non mais, qu'est-ce qui sent aussi bon? pensais-je. Si mon nez ne me trompait pas, cela ressemblait à de la vanille. Néanmoins, il me semblait qu'il y avait une autre odeur au travers. Je ne pouvais mettre le doigt dessus, mais cela ne ressemblait à rien que j'avais déjà sentis. 

J'avançais durant ce qui me parut une éternité, avant de trouver un étang, ainsi que la source de ma curiosité. Debout, au bord de l'eau, une fille se tenait là. Elle observait les alentours avec un livre en main. Je me cachai derrière un buisson pour mieux l'observer. Je ne voulais pas surtout l'effrayer en me montrant en loup. Je risquerais de la faire fuir. Je remarquais à quel point elle était belle. Je n'étais peut-être pas capable de voir les couleurs autour nettement, mais elles semblaient plus chatoyantes sur elle. Ses cheveux lâchés, s'arrêtant à ses épaules, et bruns étaient beaucoup plus voyants que le tronc d'un sapin derrière elle. C'était étrange, mais je ne m'en plaignais pas.

Je ne pus retenir mon loup de sortir de sa cachette, son envie d'en savoir plus étant trop forte. Je courus dans sa direction et elle sembla me remarquer seulement quand je fus sur le point de lui sauter dessus. Vu son expression, elle semblait très surprise. Je le fus probablement autant.

Nos yeux se croisèrent et le monde autour de nous disparut. Ils ne restaient plus que ses yeux, dont je pouvais distinguer nettement le vert, ainsi que son visage qui la faisait ressembler à un ange tombé du ciel. Je n'arrivais pas à croire ce qu'il se passait. Cela ne pouvais pas être possible, si? C'était pourtant si rare... On m'avait dit que cela était arrivé à une poignée de loups-garous. Pourtant, ce sentiment de bien-être et de joie intense ne pouvait pas tromper. Je venais de trouver mon âme sœur. Dites-moi que ce n'est pas un rêve.

GarouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant