Chapitre 15

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Le bruit des voix des élèves et des chaises raclant le sol résonnait dans la cafétéria de l'école. Mes amis parlaient et, moi, je les écoutais. Demain, nous allions être Halloween et samedi, et je ne pouvais même pas aller chez eux, car mes parents m'avaient punis. En plus de cela, mes rêves s'étaient aggravés durant ces deux semaines passées au rythme d'un escargot. Je n'avais pas réussi une autre fois l'exploit de me rendormir après le cauchemar. J'en étais rendu à regarder le plafond de ma chambre jusqu'au levé du soleil, une irrépressible envie de pleurer me démangeant les yeux. Le pire là-dedans, c'était que je ne savais même pas pourquoi j'en avais envie. Ce fait me donnait encore plus envie de verser une larme.

-Mina?

Je relevai la tête de ma sandwich, dont je n'avais pas encore touché une miette. Je n'avais pas vraiment faim.

-Oui George?

-Tu veux venir demain chez Victoria? On va se faire une soirée films d'horreur, me demanda-t-il tout en me lançant un regard inquiet.

-Peux pas. Je suis punie, tu t'en rappelles pas?

Ses lèvres se pincèrent et ses sourcils se levèrent. Il était peiné pour moi, ça se voyait.

-Tes parents ne pourraient pas te laisser venir? C'est l'Halloween quand même... fit Victoria, l'air déçu que je ne puisse pas.

Je secouais la tête et leur dit sans entrain:

-Mes parents ne sont pas du genre à alléger une punition pour une soirée. En plus, ils s'en vont chez des amis et ils vont dirent qu'ils ne pourront pas aller me porter, que je devrais pas y aller et etc.

-C'est dommage quand même, ajouta George en se grattant la nuque. Nos soirées films sont géniales.

J'haussais des épaules et retourna à ma sandwich au jambon me donnant pas du tout le goût de manger. Oui, c'était dommage, mais je n'y pouvais rien. De plus, même si mes parents auraient accepté, ce qui était très peu probable, je n'avais pas du tout l'énergie pour ça. Je n'aurais pas duré dix minutes que je me serais endormie.

Je respira profondément et me força à prendre au moins cinq bouchées de mon repas, car je savais que j'allais avoir faim plus tard dans l'après-midi. Pas besoin de la faim en plus de la fatigue et de la tristesse, non merci.

Samedi

-À plus tard ma grande, passes une belle soirée! Cria ma mère de l'entrée avant de partir.

-Bye! Répondis-je de la cuisine, en train de manger du macaroni à la sauce tomate qu'elle venait de préparer.

La porte d'entrée claqua et mes parents s'en allèrent avec leur voiture à plus d'une heure d'ici, chez leurs amis. Je soupirai, peu joyeuse de rester seule, et continuais de manger avec des vidéos sur mon cellulaire. Habituellement, elles me donnaient envie de rire, mais aujourd'hui, elles me faisait plus pleurer. Tant de joie et j'étais incapable d'en ressentir même un peu.

Lorsque j'eus fini, je mis mon bol dans le lave-vaisselle et montais dans ma chambre pour prendre l'un de mes t-shirt préférés faisant dix fois ma taille avec un soleil noir en plein milieu et une paire de short pour pyjama. Lorsque je les avais vu dans les rayons du magasin, j'en étais tombé amoureuse. Ils étaient confortables et jolis, ce qui faisait d'eux mes vêtements préférés. En plus, ils étaient idéaux pour mes plans pour ce soir; écouter des vidéos sur la télé et relaxer. J'en avais vraiment envie puisque je ne l'avais pas fait depuis un moment.

Aller, c'est parti, pensais-je en prenant la télécommande pour aller sur l'application. Peut-être que l'une d'elles va me faire rire.

8h00
Je sursautai et me réveillai lorsqu'une nouvelle vidéo commença à jouer avec beaucoup de bruit. Je la fermai presque immédiatement, non sans avoir jeter un coup d'œil à l'heure. Peut-être que c'est une bonne idée que j'aille me coucher...

Je me levai et alla à la salle de bain pour me brosser les dents et me mettre de la crème hydratante. Je montais par la suite dans ma chambre et bondis sur mon lit pour dormir. Je ne pris pas la peine de me mettre sous les couvertures, trop épuisée pour le faire. Lorsque je sentis mes yeux vouloir se fermer de nouveau, c'est-à-dire quelques secondes après, je murmurais un souhait en regardant la fenêtre, bien que je ne puisse pas la voir complètement:

-Je pourrais avoir une seule nuit tranquille, s'il vous plaît? Ça serait vraiment agréable...

GarouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant