Jour 95

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Les moindres mots réveillent encore des sentiments douloureux en moi.
Mais j'estime cette chance que j'ai eu de t'avoir dans mon univers, de rencontrer la personne qui a donné un sens à ma vie et d'avoir l'opportunité inestimable d'espérer avoir eu une quelconque influence positive dans la tienne. J'ai cette chance de t'avoir connue, aimée et d'avoir compris à quel point ma vie était belle, qu'elle possédait une infinie de commencements autant qu'il y aurait de fins. J'ai envie de hurler de bonheur quand je m'apaise finalement, et que tu restes en paix dans un coin de ma tête.
J'y repense et puis parfois, des flashs me reviennent.
Toi, m'observant accoudée au comptoir de la cuisine, un verre à la main pour
fêter notre premier départ en vacances.
Encore toi, ta peau douce et tes lèvres sur mon front.
Toujours toi, apaisée et tes yeux fermés dans un dernier voyage, celui de l'infini, de l'éternité.
Ces instants me bercent autant qu'ils me blessent.
J'ai le souvenir de ta peau brûlante contre la mienne mais cette fois-ci, elle était simplement froide, elle avait perdu de cette chaleur qui me réchauffait les soirs
d'hiver, de ton souffle qui brûlait mon cœur quand tes mots m'anesthésiaient.
Le trou béant de ce manque présent dans mon cœur, laisse place à un vide
abyssal et sans émotions aucune.
Je m'habitue doucement à l'idée que, désormais, tu n'as plus d'avenir.

100 jours et l'éternitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant