Jour 45

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Regarde-moi.
Je t'en prie, regarde-moi encore.
Regarde-moi de ce regard si spécial que des mots n'égalent pas.
Regarde-moi avec ces étoiles dans tes yeux qui brillent tard le soir lorsque je
t'observe à la dérobée.
Regarde moi comme tu ne regardes personne.
Regarde-moi à l'infini pour que j'oublie encore que tu as disparue.
Regarde-moi pour que j'ai encore des frissons qui parcourent mon corps en
pensant à toi. Pour que mon ventre n'oublie jamais la sensation de nos regards qui se croisent, de nos mains qui se frôlent, de nos corps qui s'épousent.
Pour que je n'oublie jamais ce que ça fait de te vouloir, de t'avoir et de ne plus rien vouloir d'autre.
De ne rien regretter, de ne pas avoir assez de toi...
Jamais.
De ne pas vouloir à tout prix quelqu'un d'autre pour me remémorer ce que ça fait d'être enlacée, chérie. De ne pas vouloir quelqu'un d'autre pour combler ce vide qui ne disparaît pas malgré tout mes efforts.
J'essaie toujours.
On pense que c'est lorsque l'on aime que l'on souffre.
C'est faux.
On souffre parce que l'on s'attache trop vite à la sensation d'être aimé. On ne s'en passe plus et dès lors que cette sensation n'est plus là, le manque nous fait mourir à petit feu. Alors je t'en supplie, si tu es là, regarde-moi une dernière fois.

100 jours et l'éternitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant