Jour 62

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Rien ne vit, rien ne meurt.
Tout est une forme de transformation subjective.
La Terre, le Soleil, l’Être Humain...
Nous pensons posséder la prétention de comprendre ce que peut être la réalité
qui n'est dans ce cas, que quelque chose de personnel.
On cherche tous des réponses à nos questions.
Elles attendent fermement au pied du mur mais personne ne les aide à franchir cette barrière de notre réalité.
Nous sommes de même, tous à la recherche de quelqu'un, parfois pendant des années, parfois toute une vie. On recherche un sens à la disparition des êtres qui
nous sont chers.
Non, Dieu ne nous a pas laissé la notice d'explication de la mort, il nous laisse
devant un mur immense en nous demandant de le franchir.
Nos peurs inextirpables de volonté ne nous laisse qu'une attente interminable et les jours s'écoulent.
Tout semble relever du hasard, de cette seconde près qui changera notre vie pour la faire basculer de l'autre côté du mur.
Quant à moi, je ne crois pas au hasard.
Tout est beaucoup trop précis pour que cette seconde-là ne soit qu'un aléa de la vie, un fragment d'instant non calculé qui n'est en réalité qu'un échec. Les
coïncidences n'existent pas, tout est trop beau pour n'être que le fruit d'un hasard parfait.
Ou bien peut-être n'est-ce que moi qui persiste à chercher une excuse au
fait que tu sois absente, au sentiment d'abandon qui me percute de nouveau
quand je mange seule et que la chaise en face de moi reste vide. Reviens, ai-je envie de hurler !
Mais à qui est-ce que je pourrais m'adresser lorsque seul le
silence me répond ?

100 jours et l'éternitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant