Jour 4

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Notre histoire n'aurait jamais dû finir de cette façon. J'ai ces regrets mon
amour, à toi que j'aime, ou devrais-je dire que j'aimais. Lorsque je ferme les yeux, tu vis encore sous le creux de mes paupières. Tu n'étais pas qu'un cœur qui palpite. Tu étais ce que le monde appelle un phénomène. Tu étais une histoire.
Celle qui a interférée avec la mienne. Tu étais des paroles. Celles que je buvais avidement. Rien ne m'arrache au sentiment d'impunité qui demeure, d'injustice que rien n'égale. Mes cris résonnent faiblement, je chante pour réapprendre à ma voix à exister, je parle pour me souvenir ce que ça fait que de prononcer des mots quand plus personne n'est là pour les entendre. C'est compliqué tu sais. Je suis
dans une balance en mouvement constant. Je suis dans un cheminement sans fin d'errance, de choix à prendre sans réponses évidentes à donner. Je ne sais plus où donner de la tête et je ne sais pas quand tout ça reviendra. Quand mes mots s'aligneront correctement dans ma bouche pour former de nouvelles phrases. Je
me sens comme un bébé à qui l'on doit tout réapprendre. Comme quelqu'un
pour qui la vie n'a pas encore commencé alors que mes pas ont déjà parcouru le globe. Je suis perdue tu sais. Qu'est-ce que je fais ici ? Pourquoi tu ne m'as pas attendu ? Pourquoi tu n'es pas venue me chercher alors qu'on savait toutes les deux à quel point nous avions besoin de l'autre ? Je me sens trahie, j'aimerais te crier dessus mais tu n'es même plus là pour m'entendre alors je continue d'enrouer ma voix en espérant que quelque part tu prendras la peine de me répondre par ton silence.

100 jours et l'éternitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant