Jour 83

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De nombreuses fois, tes yeux ont plongés dans les miens. Ils ont cherché à y décrypter je ne sais quel mystère de ma vie qui, à tes yeux, prendrait un sens, un côté spécial. C'était dans ton habitude de m'observer de cette façon, de me faire me sentir différente, comme si plus rien autour n'existait.
Je me souviens de cette vive sensation, de cette vulnérabilité, comme si j'étais nue, exposée aux yeux et à la vue de tous. Tu exploitais mes faiblesses, non pas dans le but de m'humilier mais de m'entraîner à en faire des forces, à combler les failles que les entailles des mauvaises choses de la vie m'avaient laissée.
Tu fais émerger ce que je me tue à effacer, les souvenirs et rêves oubliés qui, maintenant flottent à la surface et pollue mon champ visuel de myriades de détritus.
Je ne veux pas affronter cette vision de ma vie car se tourner vers le passé
n'augure rien de positif. Il n'amène à rien d'autre qu'à une mélancolie certaine ou bien des terreurs que l'on supposait lointaines qui, finalement nous rattrape.
C'est en réalité un paradoxe que de t'écrire ceci mais mes croyances me refusent à penser que tu aies pu abandonner ne serait-ce qu'un instant.
Je m'accroche encore à ce que je trouve et je sais que quelque part, quelqu'un
me donnera raison.
Il me suffit d'attendre pour espérer que nous serons réunies bientôt et que, bien que changée, notre passion sentimentale restera intacte.

100 jours et l'éternitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant