Cette nuit, j'ai fait des cauchemars.
C'est régulier maintenant mais je ne m'y habitue jamais vraiment.
Dans mes peurs manifestes, il apparaît toujours cette question de la mort,
inévitable.
Au départ, je pensais que cela pouvait signifier ma crainte de disparaître et
l'impossibilité de savoir ce qui se situait réellement derrière cette disparition, mais j'ai réalisé que j'avais peur de la souffrance que celle-ci engendrerait.
Je la ressentais elle était différente, comme les jours de l'après.
Et parfois un peu de toi se glisse entre les pages d'un livre et j'en caresse
délicatement la page, je l'effleure comme pour absorber les mots qui la noircisse, en boire l'encre et me sentir un peu comprise quelque part.
Ce n'est pas tant le sentiment de solitude qui même si, très présent, me blesse mais plutôt celui que personne ne comprend ce que je peux alors ressentir, l'immensité même de ma perte.
Jusqu'à ce que nous nous rencontrions tous.
Nous avons beaucoup discuté ensemble des drames similaires que nous
traversions et nous étions dans un sentiment identique.
Notre univers à nous s'était écroulé mais le monde continuait avec ferveur sa course dans le temps. Il traversait les journées et les gens paraissaient indifférents aux jours qui s'écoulaient. Pour nous, le sol s'était ouvert pour engloutir la personne que nous chérissions le plus. Nos existences nous paraissaient maintenant comme ces comètes qui s'écrasent parfois sur le sol. Un choc absolu qui nous oblige à tout reconstruire.
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100 jours et l'éternité
Acak《100 jours et l'éternité》retrace l'amour, la perte, la vie et la mort entre deux personnes au travers d'un décompte des 100 jours après un événement qui va mettre fin à leur histoire.