Jour 38

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Ce soir, je suis arrivée par hasard sur une page de témoignages.
Tous plus douloureux les uns que les autres ils évoquaient la perte, souffrance si profonde. Des enfants souvent. Des maris, des conjoints, des grands-mères, des parrains.
Qu'importe l'âge, les drames sont grands et la déchirure de vous quitter
l'est encore plus. Il y avait tant de soutien dans cette douleur. Tant d'espoir alors même que l'on savait qu'il n'y en avait plus vraiment en tant qu'individu.
J'ai eu si mal de lire autant de chagrin. Autant de douleur qui, malgré ce qui en est dit ne s'atténue jamais vraiment. Certains partageaient des poèmes, d'autres des chansons. J'ai hésité, puis j'ai écrit. J'ai partagé moi aussi la douleur que ta disparition marquait dans ma vie.
Dans mon cœur.
Dans mon âme.
J'avais aimé si fort que la douleur m'avait brisée, rendue dingue. Que les silences me hurlaient de vivre alors même que mes pensées me parlaient de ta mort. J'ai reçu d'abord un, puis deux messages. Et des centaines de messages de soutien
ont succédé. C'était terrible mais je me sentais comme soulagée de voir que
même si nos parcours, nos histoires étaient différentes, et même si personne d'entre nous ne se connaissaient, nos chemins s'étaient croisés face à ce mur de souffrance sans fin, infranchissable.
Merci. Je ressentais moins cette solitude et, l'espace de quelques instants, je me
suis sentie comprise.

100 jours et l'éternitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant