Jour 32

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J'ai aimé tes manières, surtout celle que tu avais de fumer ta cigarette le
soir. Lorsque les volutes de fumée s'échappaient de ta bouche et que la vapeur blanchâtre s'envolait dans le ciel. J'aimais observer cet air concentré que tu prenais et le pli que ça créait entre tes sourcils. Tes lèvres s'ourler et s'entrouvrir pour reprendre une taffe. La regarder se consumer par ton souffle, par la seule insufflation de tes poumons et de ton briquet, toujours en poche. Je me détestais d'aimer te regarder te bousiller la santé mais pourtant il y avait quelque chose de
captivant chez toi, dans ta façon d'être en général. Lorsque l'on disait que l'amour rend aveugle, j'aurais plutôt dit qu'il a tout rendu plus réel, plus véritable.
Au fond, je me sentais comme cette cigarette. Je me consumais sous tes mains, ton souffle, ton sourire et ton regard. Je ne trouvais plus de limites au désir que tu faisais naître en moi et à ces tremblements qui semblaient me saisir chaque fois que tu étais dans les parages. Je pensais que tout ça disparaîtrait au fil du temps mais
mon corps n'a jamais cessé de réagir en écho au tien, mon cœur de faire un bond lorsque j'entendais ta voix par surprise. L'humain est étonnant. Cet ensemble de caractéristiques, calculé avec une précision parfaite qui s'ajoutent aux circonstances de la vie pour créer chaque fois, quelque chose, quelqu'un d'unique, c'était simplement fascinant.
Fascinant que dans ce monde fait de tant de précision, nous nous soyons
rencontrées.

100 jours et l'éternitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant