Aria

Chapitre 40

Je souffle un bon coup me donnant du courage. Il faut que je l'aide. Il me reste cinq balles et un chargeur sauf que je ne sais clairement pas viser. Je me montre à l'homme les mains en l'air alors qu'il braque son arme dans ma direction prêt à tirer au moindre mouvement suspect de ma part. Je ne tremble plus du à l'adrénaline. L'homme me regarde avancer sans dire un mot mais je n'arrive pas à distinguer son visage, un foulard est remonté jusqu'à son nez.

"-Pose ton arme. Moderne t'il.

J'obéis puis fait glisser mon arme jusqu'à lui à l'aide de mon pied. Ses mains viennent me fouiller et en un mouvement j'attrape la lame cachée dans mon soutien-gorge et lui plante dans la gorge. Son sang chaud gicle sur mon visage avant que l'homme ne s'écroule agonisent. Je regarde ses derniers souffles sortir difficilement avant de reprendre mon arme et de l'abandonner. Des voix résonnent jusqu'à moi, je me cache derrière une caisse et observe la scène. Les hommes de Lenzo sont à genoux devant lui alors qu'il est est debout fermement tenu par deux personnes, il à l'air plutôt bien amoché.

Un grand homme est debout fasse à eux, un sourire triomphant scotché au visage. Il est beau, très beau même. Il doit avoir mon âge.

"-Et c'est quoi le reste de ton plan Mikaël ? Même si tu sors vivant d'ici mes hommes te traqueront. On est pas en amérique ici ça ne fonctionne pas pareil.
-Ca c'est toi qui le dit.
-Tu es si stupide. Rigole le brun. Brisé nos contrats juste pour du fric, des armes et de la drogue. Ta soif de pouvoir va te tuer.
-Oh tu crois ça ? Moi, je crois plutôt que ça va me faire devenir invincible.

J'entends Lenzo rire alors que quelque chose de froid se pose sur l'arrière de mon crâne. Mes mains se lèves instinctivement et on me désarme avant de me forcer à me relever. Toutes les têtes se tourne vers moi et je sent mon visage chauffer. Le fameux Michael fronce les sourcils alors que mon malfrat reste de glace. J'ose lui sourire à cause de l'angoisse qui monte en moi.

La personne derrière moi me force à avancer jusqu'à son patron. Je n'ose imaginer à quoi je dois ressembler avec ma robe blanche et mon visage taché de sang ainsi que les cheveux en vrac. Mes pas raisonnent dans le bâtiment, laissant des empruntes de pieds rouges sur le sol. C'est sûrement ça qui m'a trahis. Une fois devant le blond Mikaël, je sors mon couteau mais il m'arrête très vite méprisent un de mes bras derrière mon dos me faisant lâcher l'arme avant de me coller à lui. Je peux distinguer le regard de Lenzo se remplir de rage.

-Mais dit donc ça ne serait pas ta petite tigresse ? Aussi magnifique que les rumeurs le disent.

Je gigote pour qu'il me lâche mais une lame vient se mettre sous ma gorge.

-On raconte que tu sais bien te servir des couteaux... Me chuchote t'il. Ca tombe bien car moi aussi.

L'homme me lèche le coup me donnant envie de vomir mais je ne peux rien faire.

-Tu sais ce qui rends faible un homme Lenzo ? Une femme. Une putain de femme ! Aussi sauvageonne qu'elle puisse l'être, elle aura toujours besoin d'être secourue.

Je sent la lame glisser jusqu'à mon décolleté.

-Ca t'énerve hien ? Tu bouillie ?

Mon sang coule doucement et cet sensation de brûlure ne m'avait absolument pas manqué. Mikaël sent mon coup avant de me retourner. J'ai l'impression d'être en face d'un fou. Ses yeux brillent de folie. Son doigts vient étaler le sang et je le laisse faire. Son ora est si mauvais. De toute manière, je ne peux rien faire mise à part subir.

-Ne la touche pas.
-Elle a l'air de bien aimé ça vu qu'elle ne dit rien. N'est-ce pas blanche neige ?

Mes sourcils se fronces.

-Tu ne connais pas le livre blanche neige des frères Grimm ?
-Bien sûr.
-Oh elle sait parler ! Alors raconte moi un peu cette histoire s'il te plaît.
-Tout le monde la pense folle alors qu'elle se fait droguer et abuser.

J'entends Lenzo se mouvoir grognement en Italien.

-N'OSE MÊME PAS LA TOUCHER !
-Mais c'est si dur... Regarde là ! Geind t'il comme un enfant en tapant du pied.

Je recule d'un pas comprenant ses intentions. J'aurais du fuir. J'ai l'impression que jamais ça ne se finira, Emily avait raison. Je n'ai rien à faire ici mais mon amour pour lui me crit le contraire.

-J'aime tant ce que je vois dans tes yeux..."

Sans pouvoir me contrôler mon poing atterrit dans sa figure lançant sans le vouloir le début de la dernière guerre du soir.

L'homme me regarde le regard rempli de rage braque son arme sur mon front. Une main vient attraper se dernier avant de le frapper à son tour le faisant tomber au sol. Les coups sont volent et Mikaël prend le dessus. Sans réfléchir j'attrape l'arme au sol et le braque à l'arrière de son crâne le faisant arrêter tout mouvement. Lenzo se relève se tenant ses côtes droites, un sourire en coin, victorieux.

"-Alors Mikaël, cet femme me rends t'elle si faible que ça ?

Ma tête tourne de gauche à droite, les combats sont arrêtés. Un des deux chefs est fichu.

-Je dois avouer que j'ai bien envie de te tirer mon chapeau mais je n'en ai malheureusement pas.
-Arrête avec ton humour qui ne fait rire que toi car la finalité des choses, c'est que tu as crevé pour avoir osé me trahir. Tu le sais très bien que personne ne me trahit, tu as bien vu le sort de celui avant toi. Tu es si stupide. Les règles en amérique ne sont pas les miennes ici.
-Ca aurait pu être drôle.

Lenzo lui lance un sourire mauvais avant qu'il ne face signe à ses hommes de l'embarquer et de faire pareil avec les autres. Je laisse mon bras retomber s'entend l'arme devenir lourde dans ma main. Le brun plante ses yeux dans les miens me questionnent du regard. Je hoche la tête qui lui signifient que je viens bien avant qu'il ne nous embarque dehors. Il braille des choses en Italien sûrement pour connaître l'étendu des dégâts. Certains allument un genre de grand feu de camp avant de mettre les corps dedans. L'odeur de sang mélangé à la chair calcinée me donne envie de vomir, c'est horrible ça me prend aux tripes.

Soudainement Lenzo braque un endroit. Il a entendu du bruit. C'est l'homme que j'ai sauvé. Je baisse son arme avant de courir à la voiture et de l'aider à sortir. Ses collègues viennent m'aider à le mettre sur pied.

"-Va tutto bene per te ? Demande le chef.
(Tout est ok pour toi ?)
-Sì, mi ha salvato la vita.
(Oui, elle m'a sauvé la vie.)"

Le brun tourne la tête vers moi, m'analysant avant de lui faire un signe de tête. L'homme met sa main sur mon épaule toute en me remerciant avant que ses alliés ne l'aident à marcher jusqu'à une voiture.

.

Je ne sais pas combien de dur avant de reprendre la route. Je me sens épuisé mentalement comme vidé d'énergie.

Je sens son regard sur ma personne m'obligeant à tourner la tête vers lui. Ses yeux m'hypnotisent avant qu'il trace des choses sur mon visage, sûrement les traces de sang séché.
Je dois ressembler à une folle.

"-Tu ne sais pas à quel point je suis fière de toi.
-Fière de moi ?
-Tu m'as encore montré à quel point tu es une femme audacieuse et forte. Pour la première fois dans ma carrière de mafieux, une femme mais surtout quelqu'un est venu m'aider sans rien attendre en retour.
-Parce que ce n'est pas ma tête qui m'a guidé.
-Et c'est ça qui fait de toi une femme dangereuse.
-As-tu peur de moi ? Demandais-je en chuchotant.
-Si tu savais à quel point tu me fais peur bel cuore...(jolie coeur...) Mais tous les deux, on va faire trembler de peur quiconque qui voudrait s'en prendre à nous."