Chapitre 48

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"-Comment veux tu qu'on sent sorte Enzo ?
-Tu ne m'écoute donc jamais ? On a dis COURS !"

Un crit sort de ma bouche quand je me sent tirer par la poignet. Je l'entend rire alors que je court avec lui malgré moi.

On est morts.

Les gens nous regardent bizarrement. Alors que les hommes de son frère nous poursuivent. Certains se font plaquer au sol par des agents de sécurité se qui nous aide dans notre fuite sans le savoir. On arrive rapidement à l'extérieur mais on n'arrête pas de courir pour autant. Enzo à l'air de connaître la ville et ses ruelles sur le bout des doigts.

.

La nuit tombe quand on arrive dans une sorte de squat. C'est glauque, très glauque. Des personnes âgées, des adultes, des enfants et même des bébés sont installés dans chaques recoins de la pièce insalubre. Il ne veux tout de même pas qu'on passe la nuit ici ? Je pourrais clairement pas fermer l'oeil. Des débris de verres, des seringues, des mégots et autres jonches le sol.
C'est tellement sale que ça me donne envie de vomir. Et je ne parle même pas de l'odeur d'humidité mélangé à l'odeur d'urine et de tabac froid.

Je le suit à l'étage et on change directement d'ambiance. Mon dos frisonne de peur.

"-Felice di vederti, Enzo. Finalmente libero. ( Content de te voir Enzo. Enfin libre.)
-Sono felice di vedere anche il tuo brutto viso Ilario. ( On est content de revoir ta sale gueule aussi Ilario.)
-Tuo fratello sta cercando te e l'americano. Lo sai che ? (Ton frère te cherche toi et l'américaine. Tu le sais ça ?)
-So che non dirai niente. (Nous savons que tu ne dira rien)
-Certo che no, ti amo come un fratello. E sono contento che tu sia qui.( Bien sûr que non, je t'aime comme un frère. Et je suis content que tu sois là.)
-Ho bisogno di armi. ( On a besoin d'armes).

L'homme sourit avant de se diriger vers un placard et de l'ouvrir. Je peux voir du coin de l'œil Enzo sourire à la vu de toutes ces armes. Il nous approche et sens réfléchir, j'en attrape une avant de la charger et de la pointer sur la tempe du brun. Des bruits de sécurités tombent et je sais très bien qu'une dizaine de canons sont pointés dans ma direction.

-Ariaaaa... Jolie Aria. Pourquoi tu fais ça ? Me demande t'il en tapant du pied. On y est presque !
-Baisse ton arme ma jolie, je n'hésiterai pas à ordonner à mes hommes de trouer ton jolie petit corps. M'ordonne Ilario.
-Ah oui ? Et tu crois que Lenzo ne te tura pas toi ou tes hommes pour avoir rien que oser avoir poser vos sales yeux de chiens sur moi, hein ?!

Je le regarde, les yeux remplis de rage. J'en ai marre de toutes cette merde. Je veux juste un peu de tranquillité, c'est trop demandé ?

-Maintenant tu vas chercher de quoi me détacher avant que je te tire une balle entre les yeux !
-Oh merde ! Rigole Enzo. Il a créer une version femme de lui.
-Et j'en suis plutôt fière.

Cette voix.
Mes yeux le cherchent automatiquement et je sens une vague de soulagement m'envahir malgré tout.

-Oh non...Rale le brun. Comment t'as fait pour nous retrouver si facilement ?

Alors que Lenzo aller ouvrir la bouche pour lui répondre. J'entends une voix aiguë crier de la laisser passer.

-Emily ?!
-Emily ? Répète le cadet après moi. Jugeant mon amie de haute en bas.

Mon amie se jette dans mes bras me faisant lâcher l'arme qui tombe par terre.

-Et toi espèce de connard, je vais t'étrangler ! Hurle Emily en se jetant sur Enzo.

Ce dernier surprit, perd l'équilibre m'entraînent dans sa chute. Alors que la brune l'étrangle, ce psychopathe la fixe d'un air étrange. Une femme l'attrape, la maîtrise de force pour qu'elle ne puisse plus bouger.

-Owh ! S'exclame Enzo en se redressant. Elle est pour nous ?!
-Va te faire foutre pauvre taré !
-On adore de ouf !
-Enzo arrête ton délire et donne moi la clef.
-Ah ça... Il va falloir attendre encore une peu.
-Ou l'as tu mise ?

Le plus jeune hausse les épaules alors que je réponds à sa place.

-Il l'a avalé.

Je peux voir Lenzo perdre patience. Ses pieds le dirigent vers le placard pour attraper une hache.

-Ah ça non Lenzo. Je t'en supplie.
-Ne t'inquiète pas mio amore ( Mon amour . Me rassure t'il avant de caresser mon visage.

Je l'aime autant que je le hais.
Il m'a tellement manqué.

-Tieni duro mio fratello, sarebbe in grado di tirare in modo che gli tagliassi la mano. ( Tenez bien mon frère, il serait capable de tirer pour que je lui tranche la main.)"

Celui que je pense être le concerné soupire avant de s'asseoir en tailleur l'air boudeur. Des hommes viennent le tenir fermement alors que Lenzo enlève sa veste. Je sens mon coeur battre si fort dans ma poitrine.
J'ai pas envie de perdre une main.
L'homme que j'aime vient embrasser mon front avant de me demander de fermer les yeux. Il ne faut pas qu'il ce loupe.

Pitier.

Je serre les dents quand je l'entend prendre son élan. Le bruit de métal résonne. Je n'ose pas ouvrir les yeux. De grandes mains me redressent.

Quand j'ouvre les yeux, la vision devant moi est juste...Magnifique. J'aime quand il me regarde comme ça. Il est comme un aimant. Il me retrouvera toujours.

"-Vire tes sales pattes de mon visage !
-Ah ! Elle nous a mordu !

-Non toccare questo pazzo fratello mio. (Ne touche pas à cette folle mon frère).
-Je parle très bien Italien. Marmonne t'elle.

Elle a une peur bleue de Lenzo mais pas ton frère psychopathe. Après tout elle travaille avec eux, elle l'ai étudie, c'est son domaine.

-Quindi vaffanculo. Grazie. ( Alors va te faire foutre. Merci )."

J'entends des ricanements alors que mon amie fronce des sourcils. Que vient-il de se passer ? La femme la lâche enfin, je lui saute dans les bras la serrant fort contre moi.

"-Tu es complètement tarée ! Ne fait plus jamais ça. Partir sans rien dire.
-Je ne savais pas quoi faire, j'ai paniqué. Puis qu'est-ce que tu fais là ? Bordel Emily ne met pas ta vie en danger pour moi.
-Il fallait que je te retrouve.

Je lui souri alors que je sens une présence derrière moi.

-On y va."

Les doigts de mon amie enlacent les miens alors qu'on suit le chef qui marche la tête droite le regard fière.
Des véhicules nous attendent à l'extérieur.

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"-Lenzo je veux pas aller chez tes parents comme ça. Je suis dégoûtante.

Je l'entend soupirer avant de marmonner quelque chose dans sa langue et de nous faire signe de descendre. Je soupire mais le suit.

"-Il a chuchoté je répète "Magnifique conne"

Mes épaules se lèvent et Lenzo vient nous ouvrir la porte. Depuis quand est il galant ?

La porte de la grande maison s'ouvre sur Livia. J'entends des pas rapides, Enzo accourt dans ses bras. Sa mère prend son visage entre ses mains, le sourire jusqu'aux oreilles et lui parle mais de là où nous sommes je n'entends rien.

Son père sort à son tour et le regarde. Aucune émotion, il lui fait juste un signe de tête. Que c'est triste. Il a tant d'amour pour ses deux autres enfants mais pas pour lui.

"-La mia bella e dolce Aria. Chantonne Livia avant de m'enlacer.
(Ma belle est douce Aria.)
-Je suis contente de te revoir.
-Ça fait si longtemps...
-Je pensais que tu ne voulais plus de mon fils. Ricane Ezio."

Bordel, il sait blagué ? Mon air surprise lui fait monter ses lèvres sur le côté.

AriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant