Chapitre 5

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J'ai essayé de m'enfuir dans la nuit. Mon insomnie m'a fait trop réfléchir. Mal réfléchir.

Pour la première fois de ma vie, j'ai peur pour moi, pour ma vie. Alors que j'ai toujours étais cette personne qui n'a peur de rien, qui affronte la vie avec courage et détermination. Et aujourd'hui j'ai peur, je suis complètement pommé. J'ai compris ce soir que personne ne pourra m'aider si mon frère foire tout... Encore une fois.
Je me demande si me jeter par la fenêtre ferait moins mal comme mort qu'une balle dans la tête. J'ai essayé de m'enfuir, le plan était si facile dans ma tête que ça à échoué. J'ai étais idiote de penser que quelqu'un m'aiderait.

Une fois avoir fait diversion avec les deux molosses devant la porte d'entrée et les assomments avec des vases , je savais que je n'avais pas beaucoup de temps. Que Lenzo en moins de deux secondes serait à mes trousses.

*Flashback

Je regarde les deux hommes tomber au sol avant de me mettre à courir, j'entends rapidement des cris en italien. J'aurais dû me douter qu'il n'était pas que deux. Je ne sais pas qui est Lenzo mais il à l'air d'un homme puissant et important. J'essaye de passer par les escaliers de secours mais un groupe de personnes y sont postés, j'ai à peine le temps d'esquiver une main pour faire demi-tour.

"- Bel cuore...Chantonne une voix que je connais trop bien. J'ai un conseil pour toi, cours aussi vite que tu le peux car quand je vais t'attraper tu ne pourras plus courir."

J'arrive rapidement au hall d'entrée où une dizaine d'hommes m'attendent m'arrêtant dans ma course folle. Et par hystérie je fonce droit sur eux dans l'espoir de passer cette foutue porte. Mais des bras m'encerclent pour me retourner vers mon joaillier qui arrive simplement vêtu d'un jogging et d'une arme à la main le regard sombre. J'essaie de me débattre mais c'est peine perdu. Le brun arrive rapidement devant moi attrape violemment mes joues me faisant couiner de douleur.

"-Sei ridicolo ( Tu es ridicule)"

Ne comprennent pas ce qu'il dit j'attends simplement. Mais je n'ai pas a attendre longtemps avant que le revers de sa main s'abatte sur ma joue.

L'homme qui m'a arrêté dans ma course suicidaire me lâche alors que son patron me traîne par les cheveux dans son appartement pour aller vers la chambre où je suis logé, attrape au passage une paire de menottes dans un tiroir. Lenzo me lance sur le lit avant d'attacher mon poignet droit au barreau et de reprendre mon visage dans sa main.

"-Maintenant que tu as bien vu que tu n'as aucun échappatoire, tu as intérêt d'être sage car ma patience à des limites Aria. Et tu viens de les atteindre.

Pour seule réponse je lui crache au visage. Ses yeux brun se ferment avant qu'il ne prenne le bas de mon tee-shirt pour s'essuyer et de me plaquer sur le lit.

-La prochaine fois que tu fais ça piccola cagna ( petite conne ) je te jure que je te coupe la langue. Je n'ai jamais promis à ton frère de te rendre en un seul morceau. "

*Fin du fashBack.

Et depuis ce moment-là je ne peux qu'attendre sagement sur le lit. Je ne sais pas qui il ait mais je commence à croire qu'Emily a raison. Que c'est un mafieux sinon il n'aurait pas tant d'hommes armés à sa disposition. J'ai l'impression d'être dans un mauvais film ou j'ai un des rôles principaux à mon insu.

Lenzo a le bon profil physiquement d'un trafiquant. Il doit avoir la trentaine, musclé comme une armoire à glace, sa longue cicatrice sur le visage et sur son corps.

La porte s'ouvre soudaine sur le brun, un sandwich à la main et d'une bouteille d'eau.

"-Tu dois avoir faim. Me dit-il en s'asseyant sur le bord du lit.

Je me contente de le remercier d'un signe de tête en prenant la nourriture qu'il me donne. Ses yeux l'observent alors que ma mâchoire s'active. Je ne sais pas depuis combien de temps je n'ai pas mangé mais je crève la dalle.

-Officiellement, je suis une homme d'affaires qui gère une chaîne d'hôtel de luxe.
-Et officieusement ? Risquais-je de demander en finissant ma bouche.
-Je suis le chef de la mafia Italienne.

Je laisse tomber le sandwich sur mes jambes perdant l'appétit. On est foutus. Je vais mourir.

-Vous n'allez pas nous laisser en vie n'est pas ?
-Toi peut-être mais pas ton frère et ses petits copains. Je ne veux pas qu'on pense qu'on puisse me voler en toute impunité. J'ai une réputation à tenir.
-Je vous en...
-Rien ne sert de me supplier. Me coupe-t-il froidement. Je ne suis pas un homme de clémence, Aria.
-Il est ma seule famille...
-Pas besoin de famille pour vivre.
-Vous n'en avez pas ?
-Si.
-Alors comprenez moi. Si on tue votre famille que feriez-vous ?
-Je les turais.

Je reste sans voix alors que ses lèvres se montent d'un côté fière de sa réponse.

-Le problème vois-tu s'est que je n'ai peur de rien ni de personne. J'ai le pouvoir et l'argent mais pas toi ni ton frère. Il savait qui j'etais quand il m'a volé avec ses deux abrutis et ils pensaient que ne plus être en Sicile les protégeraient. Grave erreur rien ne m'arrête, ils auraient pu partir à l'autre bout du monde que je l'ai aurait retrouvé. Deux ont étaient assez intelligents pour ne pas gaspiller mon argent mais Aaron a flambé une bonne partie.
-Et si il n'y arrive pas ?
-Tu sais qu'un organe se vends très bien sûr le marché noir ? A toi de voir lequel que tu aimes le moins.

Je ravale ma salive alors que je sens ma peau perdre sa couleur naturelle.

-Ça fait mal ? Osais-je demander.
Le petit ricanement sort de sa bouche me glace le sang. Ces mains poussent mes épaules m'obligeant à m'allonger alors que son corps me surplombe. Ses doigts glissent entre mes seins pour se placer sur un de mes riens.

-Tout dépend de la manière dont s'est fait et du suivi médical mais vu que c'est pour payer une dette je ne vais pas débourser pour des soins car ça ne serait pas cohérent. Un rein est celui qui coûte le moins cher. Crois tu que ça va suffire pour me rembourser ? Me demande t'il en chuchotant.

Je hausse les épaules comme simple réponse alors que ses doigts viennent se placer sur le haut de mon sein gauche.

-Pour l'instant il faudrait vendre ton joli petit cœur pour qu'il me rembourse entièrement.

Un hoquet de peur sort de ma bouche alors qu'il me griffe de ses ongles. Son autre main vient caresser mon crâne suivant ma longueur de mes cheveux.

-As tu confiance en ton frère Aria ?
-Oui.
-Et bien tu as tort car il est toujours en train de flamber mon argent.
-Vous mentez, il ne me ferait pas ça.
-Ah oui ? Et s'il en avait marre de sa petite sœur libéré ? Et s'il voulait l'héritage de ta pauvre maman au complet ? Il lui manque une part de la maison qu'il a déjà mit à vendre. Et ton seul héritier, c'est lui.
-Il m'aime trop pour toi.
-Vouloir le contrôle sur quelqu'un ne veut pas dire aimer bel cuore ( jolie coeur).

Son nez vient se frotter doucement contre le mien.

-Tu es rebelle mais si ignorante en même temps.
-Je crois en mon frère.
-Et ça te mènera à ta perte."

AriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant