Chapitre 39

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"-Tu es en vacances ici ? Me demande l'homme avant de boire quelques gorgés de son verre.
-On peut dire ça et toi ?
-On peux dire ça.

Son rire est sans émotion avant qu'il finit son verre d'un coup. Il à l'air si triste.

-Tu es très jolie.

Je souris malgré moi à ce compliment car j'ai perdu quasiment toute confiance en ma beauté. J'apporte ma bière à ma bouche et je peux voir ses yeux suivre le mouvement. Je lui plais.

-Ecoute, je vais être très direct. C'est ma dernière soirée ici donc si tu veux la finir avec moi...

Ma tête s'incline sur un côté alors que Lenzo pose ses mains sur les épaules de l'homme le massant brutalement. Ce dernier blanchit.

-Et tu vas où Bruce ?

Le fameux Bruce ne répond pas, il ne bouge même pas d'un millimètre.

-Tu sais avant de draguer quelqu'un tu devrais vérifier qu'elle n'ait pas accompagné. On ne sait jamais l'homme qui l'accompagne pourrait être quelqu'un de dangereux.

Je regarde Lenzo rigoler froidement avant d'obliger l'homme à se lever. Le malfrat me fait signe de la tête de le suivre. Je finis rapidement ma bière avant de suivre le chemin vers la sortie. Le brun pousse Bruce l'air de rien dans un véhicule avant de rentrer dans le sien. Je le suis toujours me demandant qu'est-ce qu'il ce passer. Je n'ai pas envie de voir quelqu'un mourir aujourd'hui ni même se faire torturer. Il n'y a jamais de bon jour pour ça.

.

Après une heure de route, on arrive devant des boxes de stockage. L'homme est traîné jusqu'à nous alors que Lenzo en ouvre un. Il fait vraiment froid et humide. Le petit box  est éclairé d'une faible lumière et je veux voir une cage trônée au milieu fermemant attaché au sol.
L'homme commence à paniquer et essaie de se débattre mais c'est peine perdu. Le bruit de mes talons résonne alors que je m'éloigne d'eux.

"-Tu allais retourné à Chicago, je présume ?

La question de Lenzo reste sens réponse.

-Mon ami Mikaël à eu vent de ton escapade à Venise et malheureusement pour toi,c'est un très bon associé. Je lui ai donc proposé de te faire revenir mais vu que je n'ai rien à faire là bas je t'es trouver un moyen de transport qu'il mettra sur ta note.

Le brun s'approche de la cage avant de tirer sur les barreaux vérifiant la solidité.

-Je t'accorde que c'est un peu petit mais vu ce que tu lui dois, on allait pas te faire voyager en première classe.
-S'il vous plaît, il va me tuer...
-Et alors ?

L'homme baisse les yeux démuni et désespéré.

-Veux-tu que je mette des étiquettes "fragiles" à l'extérieur ? Mais ça va te coûter plus cher."

J'entends des ricanements alors que ça me glace le sang. Je crois que je ne m'habituerai jamais à ce genre de scène. Ses mains et ses pieds se fond ligoter et on le force soudainement à marcher mais ses pieds ne répondent plus. Je peux voir ses yeux briller.

Il est jeté dans la cage comme un moins que rien et se retrouve obligé de plier son corps pour être "confortable". Des hommes de Lenzo encerclent la cage de grosses chaînes métalliques et la ferment à l'aide d'un cadenas. Le brun tape dessus lui souhaitant un bon voyage avant de se retourner et de me tendre son bras. Je lui prends et il nous dirigent vers la sortie.

Pauvre homme, il est bien trop jeune pour mourir.

Je me sens coupable alors que je sais que je ne peux rien faire pour lui. Je suis complice de tous les meurtres et tortures que j'ai vus, je le sais bien. Et je pense que si je me fais arrêter un jour, je n'aurais pas la force de nier et je me retrouverai en prison pour le reste de ma vie.

Est ce que je le mérite ? Oui je pense.

J'entends le box être fermé alors que Lenzo me demande d'aller l'attendre au chaud dans la voiture. Je monte donc dans celle-ci, le chauffeur ne me jette même pas un regard et pianote sur son téléphone. Je soupire et m'avachit à l'arrière.

De longues minutes passent avant que dd l'agitation se fait entendre. Je commence à relever la tête mais un impact se fait entendre sur le pare-brise avant, le chauffeur  s'écroule sur le côté une balle dans la tête.
Heureusement pour moi aucun cri ne sort de ma bouche complètement choqué. Ma respiration s'accélère et j'ai le réflexe de me cacher derrière les sièges. Je vois des ombres, j'entends des bruits de pas, des chuchotements et des cris. J'ai l'impression d'être dans un film d'horreur. Tout mon corps tremble mais il ne faut pas que je reste là, il faut que je trouve une planque sûre.
J'essaie de me vider ma tête le plus possible et une fois que je n'entend plus rien, je secoue mes mains tremblantes avant de me faufiler à l'avant. Si il y a des armes, c'est à l'avant j'en suis sûr. Je peux voir un flingue dépassé de la ceinture du chauffeur. Je m'excuse machinalement tout en le prenant. J'ai vu Lenzo le faire des millions de fois, je peux le faire. Je regarde s'il y a des balles dans le chargeur avant de le recharger et d'enlever la sécurité près à faire feu. Je regarde ensuite dans la boîte à gants. Trouve deux couteaux suisses, une arme, deux chargeurs et un silencieux.. Je planque donc un couteau et un chargeur dans mon soutien-gorge avant de mettre le silencieux, enlève mes talons, vérifie l'extérieur et sort du véhicule braquant mon arme.

J'avance doucement même si chaque bruit me fait sursauter. Des corps traînent sur le sol, j'en reconnais quelques dont un qui est toujours en vie. Je m'approche doucement de lui, du sang sort de son bas-ventre. Ses sourcils se froncent quand je soulève son maillot pour regarder alors que je ne sais même pas ce que je fais. Sa respiration est rapide.
Il faut que je le mette à l'abri.
Mes yeux scannent l'endroit.
Je passe derrière lui attrape sous les épaules pour le traîner jusqu'à un camion. Je m'assois derrière lui le collent à moi pour le traîner sous la remorque, je sens ma robe se déchirer mais pour le moment je n'en ai clairement rien à faire. Des pas se rapprochent rapidement de nous. Quelqu'un nous a vu.
Je braque mon arme vers la paire de pieds qui se rapproche de nous. La personne s'abaisse et je ne réfléchit pas et tire avant de recharger l'arme. Il ne bouge plus mais il gémit, je ne sais pas où la balle a atterrit. "Uccidilo" il veut que je le tue et je sais qu'il faut que je le fasse. Je prends une bonne respiration et sort de l'autre côté. Lui aussi doit être armé. Je fais le tour et alors que j'allais sortir la tête pour regarder une balle me frôle de très près. J'entends une chute et un cri en Italien de l'homme de j'essaie de sauver. Il a dû l'attraper par les pieds. Je sors de ma cachette. Et j'ai bien raison. Son arme et à quelques mettre de lui. Je ne réfléchis pas et tire mais je dois mis prendre à deux fois pour le toucher.
J'ai encore tué un homme mais aucune émotion ne me vient, je n'en ai pas le temps.

J'attrape l'arme de l'ennemi avant de le lancer sous le camion. Au moins, il aura de quoi se protéger. J'avance doucement, pieds nus dans les flaques de sang,  mais je ne croise personne. Un bâtiment me fait face et je peux voir des pièces éclairées. Sans réfléchir, je fais le tour, cherche une autre entrée mais les deux sont gardés. Lenzo doit être pris au piège à l'intérieur.

Un dilemme s'offre à moi : partir ou l'aider.

AriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant