Chapitre 4

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Mon corps frissonne quand l'Italien me sort de la voiture. Nous sommes dans un aéroport. Je comprends très rapidement qu'il veux nous faire quitter le Pays. Je ne pourrai jamais revenir toute seule, je n'ai pas mon passeport ! J'essaye de me débattre mais le brun sort quelque chose de sa poche avant de me plaquer contre le véhicule et de m'attacher les mains dans le dos. Bordel ça ne peux pas être réel !

"-Ne m'oblige pas à t'attacher les pieds piccolo cuore ( petit coeur). Me prévient il froidement. Tu as déjà assez dépassé les limites comme ça. Et je ne trouve plus ça très amusant."

Je ravale ma salive et me contente de le suivre docilement. Je n'ai pas envie de finir comme mon frère complément défiguré au porte de la mort. On me fait monter dans le jet privée m'obligant à m'asseoir sur un de ces foutu siège en cuir confortable et je dois avouer que c'est agréable. Le brun attache ma ceinture avant de s'incliner à ma hauteur.

"- Ou est ton téléphone Aria ?
-Je ne l'ai pas sûr moi.
-Tu veux que je te fouille ?
-Dans ma poche droite.
-È un peccato. ( C'est dommage.)"

Il saisit mon téléphone avant de partir s'asseoir ailleurs. C'est un grand homme baraqué, crâne rasé et tatoué qui prends place devant moi. Il est effrayant. Il me sourit me montrent que certaines de ses dents ont étaient cassées et je ne veux pas savoir comment.
Mon coeur loupe un battement quand je sent l'avion décollé. C'est la première fois que je prends l'avion et j'aurais aimé que ça se passe dans d'autres circonstances.

Les paysages sont jolies c'est vrai mais je n'arrive pas à apprécier, comment le pourrais-je ? Je ne sais absolument pas ce qu'il m'attends et ça m'effraie. Et si je finis le corps carbonisé dans un talus ?

Est ce que mon frère va réussir à réunir l'argent qu'il lui a volé ? Et si par miracle il y arrive, je ne pense pas que l'Italien va se montrer clément avec nous. Je ne sais pas dans quel trafique il trame mais lui et les hommes qui l'accompagnent sont armés. Ils sont dangereux. Emily a t'elle raison ? Est ce que s'est un mafieu ? Non c'est une légende urbaine, ces choses là n'existe pas. C'est impossible.

Mon ventre se noue alors que je sent l'avion touché terre. Je ne sais pas combien de temps a duré le voyage mais ça m'a semblé interminable.
Le voyage vers ma mort sûrement. L'homme enface de moi m'attrape brutalement le bras pour me lever.

"-Doucement. Grognais-je.
-Non so cosa stai dicendo ma stai zitto. ( Je ne sais pas ce que tu dis mais ferme là.)"

Sa voix grave est effrayante. Je le suit sans broncher malgré la douleur au bras qu'il m'inflige. Il fait bon dehors malgré que nous sommes au mois de mars.

Un véhicule nous amène jusqu'à un immeuble ultra moderne. Je suit le patron alors qu'il salut la concierge qui lui répond par un regard mauvais avant de poser ses yeux sur moi et mes poignets liés derrière le dos.

"-Ma cosa hai fatto di nuovo piccolo idiota? ( Mais qu'as tu encore fais petit con ?)
-Anch'io ti adoro zia (Moi aussi je t'adore tata)."

La femme soupire alors que nous montons dans l'ascenseur accompagné de deux hommes qui tiennent mes sacs.

Elle ne s'inquiète même pas ?

Nous arrivons rapidement dans ce que je pense être un duplex. Mes mains sont déliées avant que la porte ne claque nous laissant seul. Je le regarde se servir un verre avant de se poser devant la baie vitrée donnant vu sur la ville.

"-Qui êtes-vous ? Ose-je demandais en me massant les poignées.
-Lenzo Alvar.

Je fronce les surcils.

-Je m'en fiche de votre prénom.
-Tu es un peu trop rebelle à mon goût bel cuore ( jolie coeur).
-Qui êtes-vous ?

Ses pas l'amène jusqu'à moi, je livre bataille contre moi-même pour ne pas baisser les yeux. Il est très intimidant. Sa tête s'incline sur la droite m'analysant alors que je dois mettre la mienne en arrière pour le regarder. Sa main essaie de toucher mes cheveux mais je recule.

AriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant