Aria

Chapitre 43

Je laisse mon téléphone tomber sur la table après avoir raccroché avec le directeur de la prison.

Il est mort.

Il est partit pour toujours. Je pensais l'avoir oublié mais malgré tous ce qu'il m'a fait subir mais une partie infime de moi n'a jamais cessé de l'aimer. Une partie de moi regrette toutes ces fois ou il a essayer de m'appeler et que je n'ai pas décroché. Toutes ses lettres que j'ai dis à Emily de jeter.

Je ne pense pas que c'était égoïste de ma part, j'avais juste besoin de temps pour accepter tous ce qu'il a fait, tous ce qu'il m'a fait subir. J'ai pris cet décision de plus lui adresser la parole sur un coup de tête, d'énervement, de haine contre lui.

Malgré tous ça, je n'étais pas préparé à ce qu'il parte lui aussi.

Je me retrouve seule. Ma mère est morte, mon père m'a abandonné et maintenant c'est au tour de mon frère. Je n'ai toujours pas trouvé une solution pour apaiser la douleur de la disparition de la femme la plus importante de ma vie alors maintenant lui...

Mon regard se lève sur la porte d'entrée qui vient de claquer. Il me regarde simplement sens une once d'émotion alors que je suis comme paralysé. Mon corps n'arrive plus à bouger. Ni aucune larme n'arrive à sortir. Ses pas le rapproche de moi avant de me tirer par l'épaule pour me serrer contre lui. Son étreinte est si puissante. Des perles d'eaux font leurs chemins sur mes joues et je cris. Je cris de désespoir dans ses bras en m'accroche à lui comme à une bouée de sauvetage.

Quelqu'un à tuer mon grand-frère. On l'a tué ! Mais pourquoi ? Qu'a t'il fait en prison pour mériter une telle sentence ? Pour avoir un destin si tragique ?

Je sent des doigts caresser mes cheveux alors qu'une voix résonne doucement comme pour me bercer. Lenzo chantonne une chanson en Italien. Sa voix roque arrive à m'apaiser légèrement. J'essaye de me concentrer uniquement sur sa voix et non sur mes pensées déprimantes.
Nos corps se balancent légèrement alors que ses doigts continuent leurs caresses apaisantes sur mon crâne.
Une fois qu'il a fini de chantonner, je lève le menton en sa direction, ses pouces viennent essuyer mes dernières larmes avant que ses lèvres viennent embrasser mon front délicatement.

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"-Tu es sûr que tu ne veux pas que je vienne avec toi ?
-Non, je vais gérer ça toute seule ne t'inquiète pas. Puis Emily sera là.
-Tu sais que je peux engager quelqu'un pour s'occuper de toute la paperasse et de l'enterrement.
-Je suis assez grande pour le faire.

Il ne répond rien et se contente de me regarder faire ma valise, une épaule appuyé contre l'encadrement de la porte. Je fais ma valise dans une lenteur extrême comme pour retarder mon départ. J'aurais aimé retourner chez moi dans d'autres circonstances. Revoir ma meilleure amie dans d'autres circonstances.

-Combien de temps pars tu ?
-Je ne sais pas encore combien de temps va prendre toutes cette merde Lenzo. On verra bien."

Je l'entend soupirer, claquant plusieurs le bout de sa chaussure sur le sol. Cette histoire l'agace.

Je boucle ma valise puis me retourne vers lui qui m'observe les mains dans les poches. Je ne sais pas quoi dire ni faire alors je laisse mes bras tomber sur mon corps et je le regarde aussi. Ce n'est pas genent bien au contraire.

Le brun vient prendre mon bagage avant de me faire signe de le suivre. J'espère ne rien avoir oublier d'important.

La trajet ne dure pas longtemps jusqu'à l'aéroport. Je tenu à prendre un vol classique et non son jet privé. Je trouve ça ridicule de le faire voler juste pour une personne lambda. Je ne suis pas quelqu'un d'important.

"-A très bientôt bel cuore ( jolie coeur)

Je souris malgré moi. Je me met sur la pointe des pieds pour venir l'embrasser.

-A presto amore mio ...Chuchotais-je contre ces lèvres.
(A très vite mon amour...)"

Je le sent sourire avant de m'embrasser ardemment sans une once de gêne pour les personnes alentour. Je me détache enfin de lui quand le haut-parleur se met à brailler. Je lui lance un sourire avant de m'élancer vers la file d'attente pour embarquer.

Je dois faire ça sent lui. Il n'a aucun intérêt à organiser les funérailles et tous ce qu'il sent suit pour mon frère.

Une fois mon billet et mon identité vérifier, je me retourne vers Lenzo qui n'a pas bougé d'un poils. Je lui fais un signe de la main alors qu'il me fait un signe de tête.

Ça va bien se passer.

Je m'installe dans l'avion à côté d'un homme qui m'a l'air aussi aimable qu'une poutre. Il ne prends même pas la peine de répondre à ma salutation.

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Après un peu plus de deux heure, je peux enfin prendre Emily dans mes bras. Elle m'a terriblement manqué. Elle est comme une soeur pour moi.

"-Comme tu m'as manqué !
-Toi aussi tu m'as manqué...
-J'ai l'impression que tu as changé.
-Ah bon ?
-Oui, c'est étrange alors que tu as partis que trois semaines. Je sais pas, tu as changé.

Je rigole alors qu'elle m'observe.

-Bon, on vas chercher ma valise ?"

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Sur la route, on discute de tout et de rien comme si on c'était jamais quitté. Une fois arrivées chez elle, on se pose sur le canapé avec deux tasses de café.

-Qu'est-ce qu'ils t'ont dit pour Aaron ?
-Qu'il avait était tuer par son codétenu.
-C'est tout ?
-Oui, pourquoi ?
-Je ne sais pas si c'est un hasard mais...C'était un Italien.
-Qu'insinu tu ?
-Apparement ton frère parler trop.
-Comment ça ?
-Tu te souviens que le frère de Carla est à la même prison ?
-Oui, il a dévalisé un magasin.
-C'est ça. Carla m'a téléphoné il y a quelques jours et apparemment Aaron raconter ce qu'il sait passer avec Enzo. Au départ tout le monde pensé qu'il voulait se faire passer pour une victime, un innocent mais les gardes ont commencés à lui poser des questions. Et le jour ou on devait prendre sa déposition comme par hasard, ils l'ont retrouvé mort dans son lit.
-Donc tu pense que Lenzo est derrière le meurtre mon frère ?
-Il n'y a que toi qui peu me le dire...

Je soupire laissant ma tête retomber en arrière contre le canapé. Est ce qu'il serait capable de faire ça ? Bien sûr que oui mais il y a avait d'autres moyens de le faire taire. Puis il savait qu'il allait me faire du mal...
Est ce que ça a de l'importance pour lui ? Je l'espère.

Je ne sais pas comment je dois réagir face à ça...

-Aria...Je suis désolée mais il fallait que tu le sache.
-Ne t'excuse pas, tu as eu raison de ma le dire. De toute manière si il a parler, je vais bientôt être au courant. Ils flics vont vouloirs me parler pour pêcher le vrai du faux.
-Oui mais je sais que ce n'est pas facile pour toi après ta mère...
-Hum...
-Tu pense envoyé une "invitation" à ton père ?
-Je suis bien obligé c'est son fils puis je pense qu'il est au courant.
-Tu pense qu'il va venir ?
-J'en sais rien ça fait dès années que je ne l'ai pas vue. Je sais même pas si j'arriverai à le reconnaître. Il a du changer.
-Comme tu as changé, tu es une femme maintenant."