Aria

Chapitre 35

"-Tu veux vraiment partir avec moi ? Me demande t'il en caressant mon dos nu de ses doigts.
-Rien ne me retient ici. J'ai beaucoup à perdre comme j'ai beaucoup à gagner.
-Tu as bien compris que je ne changerai pas ?

Je soupire.

-On verra bien ce que l'avenir nous réserve.
-J'allais t'enlever.
-Quoi ?
-J'allais te forcer à me suivre.

Son petit sourire me fait craquer malgré moi. Il a l'air d'un enfant.

-Je sais me battre.
-Et moi, je sais bâillonné et attaché quelqu'un pour ne plus qu'il fasse un geste. Et crois moi que l'idée de te voir attaché et bâillonné me plaît plutôt bien.
-Aurais-je affaire à un dominant ? Demandais-je en rigolant doucement.
-J'aime bien être dominé aussi.

Je sens mon entre-jambe s'humidifié et le fait que je ferme légèrement les cuisses le fait rire. Un vrai rire franc, c'est tellement rare.

-Tu ne vas pas me laisser seule chez toi ?
-On ne laisse pas une princesse toute seule. O meglio una sola regina. (Ou plutôt une reine seule.)

Je sent mes joues chauffer et j'enfonce ma tête dans l'oreiller. J'ai l'impression d'être niaise. Je pose ma joue à plat ensuite, son regard me fait frissonner.

-Tu vas te lasser de moi.
-Je me lasse de très peu de chose mio tesoro (mon trésor).
-Et tu vas...
-Il est trop tard pour changer d'avis. Me coupe t'il. Dans tout les cas ,tu pars avec moi même si je dois te forcer."

Sa voix est devenue une nouvelle fois froide me faisant frissonner. Il change si vite d'humeur. Il se lève du lit me montrant ses jolies petites fesses avant d'appeler la réception pour commander à manger. J'attrape ma culotte pour l'enfiler mais Lenzo me la vole ainsi que mes autres vêtements. Il ne veut quand même pas que je reste nue alors que des personnes vont entrer ? Il raccroche et pioche un sous-vêtement dans sa valise avant de partir se doucher laissant la porte ouverte. Est ce que c'est une invitation ? Ou il m'insiste à faire du voyeurisme ?

Je laisse mon corps tomber sur le bout du lit alors qu'il fait couler l'eau. Je peux voir son pénis se durcir petit à petit. Comment peut-il avoir autant d'énergie ? Je souris tout en regardant de savonner. C'est vraiment sexy. Alors que mon pied touche le sol quelqu'un toque à la porte, je m'enroule dans la couverture avant de l'autoriser à entrer. Un homme rentre avec son chariot à repas. Il me salue sans faire attention à moi, il doit être habitué à ce genre de scène mais je dois avouer que c'est un peu vexent.

J'entends l'eau s'arrêter de couler et Lenzo fait son apparition quelques secondes plus tard juste une serviette sur les hanches. L'employé devient soudainement mal à l'aise et rougissant. Oh il est gay ! Je souris malgré moi et j'ai soudainement envie de jouer. Je me lève attirant le regard de Lenzo et laisse tomber la couverture. Le brun me fait des gros yeux avant de me lancer la seule chose qui le couvre et je peux voir le serveur jeter un coup d'oeil à son pénis en souriant. Je me retiens d'éclater de rire en me laissant tomber sur le matelas mou. Je regarde l'homme partir alors que le malfrat le suit du regard les mains sur les hanches près à lui sauter dessus au moindre faux pas.

Une fois qu'il est sorti, j'éclate de rire mais une main vient très vite me serrer légèrement la gorge.

"-Plus jamais tu ne fais ça.

Ma main vient serrer son poignet et je sens mes larmes couler tellement que je ris. Je peux voir dans ses yeux qu'il se retient de m'étrangler.

-Ca te fait si rire que ça ? Bah viens on va se promener à poils dans les couloirs !

Il me lève de force alors que j'essaie de lui crier d'arrêter mais mon rire m'en empêche. Il fait claquer la porte contre le mur. Je n'ai jamais vu quelqu'un sûr réagir comme ça.