Aria

Chapitre 42

Qu'est-ce que j'aime la nourriture Italienne surtout l'involtini au poulet, champignons et mozzarella. Un délice à l'état pur !

Il est midi passé et les rues de Venise sont animés. C'est la première fois que je sors sans Lenzo ça fait du bien aussi de voir d'autres personnes, de ne pas parler qu'à lui. Même si c'est sa mère et sa soeur. La première fois qu'elle mange dehors après tant d'années. Je suis contente qu'elle se sente prête à affronter le monde extérieur. Tout n'est pas pourri dans ce monde, j'ose croire en l'humanité.

"-As tu eu le temps de visiter un peu la ville ?
-Pas vraiment. Votre fils est débordé et c'est vrai que de moi-même, je n'ose pas sortir seule. J'ai bien trop peur de me perdre.
-Venise est la plus belle ville du monde, tu devrais en profiter. Tu devrais inviter une amie. Les boutiques sont magnifiques !
-Et surtout extrêmement cher. Grimace Clara.
-Non, il y a des prix abordables.
-On a pas la même notion d'abordable maman.

La vieille femme renchéri me faisant  sourire devant ce tableau d'une mère et d'une fille qui se "chamaillent".
Ma mère me manque tous les jours affreusement, je donnerai tout pour la serrer une dernière fois dans mes bras. Ça m'a fait comprendre que la vie est bien trop courte pour qu'on là gâche.

-Alors Aria, combien de temps compte tu rester ?
-Je ne sais pas encore.
-Ce n'est pas dérangeant pour ton travail ?

Je baisse les yeux ne sachant pas quoi répondre à Livia. C'est un peu à cause de son fils que je n'ai plus de travail. Je n'ai même plus de logement à moi.

-J'imagine que les travaux du restaurant n'avancent guère... Parle Clara.

Je lève les yeux vers elle, elle a dit ça si naturellement. Lenzo à du lui dire cela pour justifier ma présence si soudainement et aussi longue.

-Oui, ça n'avance pas vraiment pour le moment.
-J'espère pour eux que le dégât des eaux n'a pas infiltré les murs. Tu te souviens à la maison de vacances maman ? Ça avez prit un an !"

La vieille femme glousse avant de renchérir. Est ce que un jour il compte leur dire la vérité ? Que c'est à cause de mon frère que j'étais ici la première fois. Que j'étais "une motivation" car il lui a dérobé de l'argent.

.

J'ouvre la porte du bureau,  Lenzo est au téléphone regardent par la fenêtre. Il parle bien trop vite pour que je comprenne ce qu'il dise mais il à l'air énervé.

Que ce passe t'il encore ?
Ne peut on pas passer une journée sans problème ?

J'attends sagement qu'il finisse son appel. Une fois fait, il de retourne vers moi , m'examinent.

"-Que ce passe t'il ?
-Rien de grave mio tesoro ( mon trésor  ).

J'incline la tête. Il me cache tellement de choses...

Ses lèvres viennent se poser délicatement sur les miennes faisant frissonner ma peau toute entière.

"-Ca a était ?
-Oui, j'ai même appris que le lieu ou je travail est en travaux mais c'est bizarre vu que je ne travail plus.
-Comme c'est fâcheux...
-Sei un bugiardo birichino Lenzo ...
(Tu es un vilain menteur Lenzo...)

Je peux voir sa peau frissonner alors que sa respiration se coupe. J'ai l'impression qu'il a un faible pour mon accent.

-Tu n'as pas besoin de travailler.
-Oh ! Et pourquoi ça ? C'est toi qui va payer mes besoins et mes factures ?
-Quels factures ?
-Je vais pas rester en collocation éternellement avec Emily.

Ses sourcils se fronces et je comprends que j'ai dis quelque chose qui ne fallait pas.

-Tu compte repartir ?
-Je n'en sais rien pour le moment mais je ne vais pas rester dépendante de toi financière et rester tranquillement ici à t'attendre. Je ne suis pas faite pour être une femme au foyer. Je m'ennuie.
-Tu ne repartira pas.
-Pardon ?!
-Tu m'as très bien entendu.
-Sauf que tu ne décide pas pour moi,  je ne suis pas un de tes hommes !

Ses yeux deviennent noirs,  ça ne lui plaît pas et je n'en est rien à faire. J'ai toujours étais quelqu'un d'indépendant et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer.

Je le regarde fouiller dans un tiroir avant de me lancer un trousseau de clef que j'attrape à la volée.

-Tu veux travailler ? Tien voilà les clefs d'un de mes hôtels.

Je reste sans voix. Le pire, c'est qu'il est sérieux.

-Je n'ai pas fais d'études pour être manager. Ca ne se passe pas comme ça !
-Parce que tu crois que j'en est fais ? J'ai appris sur le tas et c'est ce qui fait de moi un des meilleurs. Tu veux travailler, tu as de quoi faire maintenant.

Je soupire avant de poser les clefs sur le bureau et de partir me réfugier dans la chambre. Mes chaussures volent alors que je m'engouffre dans la couette.

Ce n'est pas une solution de tout me donner,  je ne suis pas comme ça. Je ne mérite pas qu'on me serve tous sur un plateau d'argent, je n'ai pas étais élevée comme ça.
Si je voulais quelque chose, je devais travailler dur pour l'avoir. Et si notre relation ne fonctionne pas,  je me retrouverai sans rien, juste mes yeux pour pleurer.

.

Les vibrations frénétiques de mon téléphone me sortent de mes pensés.
Les notifications incessantes des réseaux sociaux m'empêchent de faire quoi que ce soit. Qu'est-ce que ce bordel ? Je me redresse m'asseyant en tailleur sur le matelas.

Après de longues minutes de lutte j'arrive enfin à le mettre en mode avion. J'enlève toutes les notifications et les coupes via les paramètres. J'ouvre d'abord ma conversation avec Emily qui me harcèle aussi.

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De : Emily
A   : Aria

Alors c'est du sérieux ?! Je viens de voir les photos.
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Ça y est, tu fais la star tu réponds plus.
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Sortir avec un beau gosse milliardaire ne doit pas te faire oublier ta meilleure amie...CONNASSE.
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OH REPOND !
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De quoi parle t'elle ?

J'ose m'aventurer sur ma page Instagram. J'ai dépassé le million d'abonnés, c'est quoi ce délire ?
Je clique sur la raison de cette folie est tombe sur une série de trois photos de moi en noir est blanc. La première est une de moi en train de dormir nue sur le ventre seulement la couverture cache la nudité de mon postérieure, la seconde en est une ou je suis entrain de me maquiller et la dernière ou je bois mon café sur le balcon regardant la ville s'éveiller.

Il y a aucune description.

Simplement trois photos de moi.

J'oublie trop vite que Lenzo est un homme d'affaire réputé, je l'ai vu faire trop d'horreurs pour penser qu'il a des réseaux sociaux pour faire la promotion de ses établissements.

Je ne sais pas si je dois me sentir flatté qu'il m'affiche, qu'il affiche qu'il a quelqu'un dans sa vie. Je ne l'ai même pas vue me prendre en photo à mon insu même si je dois l'avouer qu'elles sont très jolies malgré que ma cicatrice ressort quand même.
J'arrive petit à petit à l'accepter, à accepter ce nouveau moi qu'on me force à être.

Je peux voir les centaines de commentaires apparaître. Certains me font sourire d'autres non mais je ne me laisse pas atteindre pour autant. Les critiques et insultes de personnes que je ne connais pas ne me font rien, ils ne connaissent rien à ma vie mais ils l'a jalouse déjà. C'est plutôt amusant je trouve.