Aria

Chapitre 20

J'ai à peine dormis.

Si j'ai dormis deux heures, je peux en être heureuse. J'ai peur. Peur que ça recommence. Que leurs amis viennent venger sa mort.

Que se passerait il une fois chez moi ? Est ce qu'ils vont me pourchasser ? Je n'aurais personne pour me protéger... Je suis une cible facile à abattre une fois chez moi.

Lenzo n'a pas arrêté de faire des allers-retours à cause des cauchemars de sa soeur qui n'ont pas cessés. Je pense qu'il lui faut un suivi médical, être entouré de professionnels. Clara est clairement dérangé. Elle va finir par devenir folle. Ses cris m'ont pris aux tripes toutes la nuit. Empêchant sûrement mes propres angoisses de remonter à la surface. Une détresse profonde est présente dans sa voix me donnant la cher de poule. Sa voix était brisée, étouffée par ses démons.

Je soupire sortant du duplex pour rejoindre le balcon me frottant les yeux. Emily me manque, mon frère me manque, ma vie d'avant me manque. Je veux juste que tout redevienne normal. J'aurais voulu que tous ça n'arrive jamais. Je n'étais pas prête mais qui peux l'être ?

"-Bonjour Aria.

Je me retourne prise d'un hoquet de peur. Leur mère me rejoint sur le balcon, je ne l'ai même pas entendu.

-Vous êtes bien matinal...
-J'ai besoin de voir ma fille.

Je lui envoie un petit sourire compatissant alors qu'elle s'assoit, m'examine comme son fils a l'habitude de le faire.

-Lenzo m'a dit ce que tu as fais pour Clara. Je t'en serai reconnaissante toute ma vie sache le. Mon fils t'a bien choisi. Tu fais partie de la famillia maintenant.

Je sent une boule se créer dans ma gorge à deux doigts de tout lui avouer. Jamais je ne ferai partie de leur famille, ce n'est pas possible. C'est juste un jeu pour son fils aînée.

-Je vais bientôt rentrer chez moi. Je ne suis pas faite pour cet vie...

Elle soupire et se met sur ses pieds.

-Etre avec un homme dangereux est difficile, je le sais que trop bien. Tu es si jeune... Tu as tant de choses à découvrir mais mon fils peut te les faire découvrir. Si tu es resté avec lui, c'est que tu sais qu'il n'est pas si mauvais. Il a juste été affecté par sa première rupture, la disparition de sa sœur et toutes ses mauvaises choses qui lui sont tombés dessus...
-Sa première rupture ?
-Il ne ta rien dit ?
-Non.
-Depuis tout petit il disait qu'il allait se marier avec Monica son amie d'enfance et fille de nos voisins. Elle était si belle et si douce. Leur relation est devenue sérieuse vers leurs 14 ans. Il y a six ans, il l'a demandé en mariage. Tout aller bien jusqu'au jour de la cérémonie. Elle est venu le retrouver en larmes et en robe de mariée. Elle était magnifique. Monica ne l'aimait plus depuis un bon moment déjà, elle est restée avec lui par habitude et par peur je présume. Elle lui à tout avoué et elle est partit. On a plus jamais entendu parler d'elle.
-Il l'aime encore ?
-Non, bien sûr que non.
-Mais elle restera toujours son première amour.

Son parfum arrive à mes narines alors que deux grandes mains tire ma tête en arrière. Mes yeux rentrent en contact avec les siens avant qu'il ne dépose ses lèvres sur mon front glacé.  Ses mains chaudes sur mes joues me réchauffent.

-Je t'avais dis de venir en milieu de matinée maman. Clara va bien.
-J'ai encore le droit de faire ce que je veux mon fils.
-Elle dort, elle en a besoin.
-Je vais la ramener à la maison.
-El...
-Tu n'as pas ton mot à dire jeune homme ! Je suis sa mère ! Elle sera mieux à la maison, j'ai vue plusieurs spécialistes qui sont prêts à la prendre en charge.
-Elle n'ait pas folle.
-Mais elle va finir par l'être à rester enfermée ici ! Elle retrouvera sa chambre et elle aura de quoi se balader avec les jardins. Tu n'as pas le temps de t'occuper d'elle comme je peux le faire. J'ai déjà perdu assez de temps sans elle.
-Diego vous accompagnera alors.
-Bien sûr qu'il le fera.

Les bras du malfrat entourent mon coup posent son menton sur me haut de mon crâne alors que sa mère nous observe avec tant de douceur dans les yeux. Mais ce n'est qu'une parade.

-Où est papa ? Il n'est pas venu avec toi ?
-Je ne sais pas, il est partit dans la nuit prétextant une affaire à régler avec Djiulian. Mais je pense plus qu'il est partir s'aérer la tête, tu connais ton père. Le centre le tire soulage ces maux.
-Il est d'accord avec ton idée ?
-Bien sûr son bébé lui manque.
-Et pas le petit monstre ? Ricane-t-il.

Un sourire s'étire sur les lèvres de la vieille dame l'air nostalgique. La porte s'ouvre une deuxième fois sur son deuxième enfant qui enfouit dans les bras protecteur de sa mère. Rien n'est mieux que les bras d'une mère. Elles me font mal au coeur. Tant de malheurs et je pense que les séquelles mentales sont irréversibles.

.

"-Tu peux le garder si tu veux. Ça ne me dérange pas.

Clara m'envoie un maigre sourire rangeant mon gros gilet dans un sac de sport. Elle n'a pas beaucoup d'affaires ici, Lenzo lui prêté les miennes. Et je sais qu'elle affectionne ce gros gilet, elle le met quasiment tout le temps. Je lui donne avec bon coeur malgré qu'il m'a coûté une petite fortune.

Je suis assise sur le lit à la regarder. Elle n'a simplement rien dit quand sa mère l'a informé qu'elle rentrer avec elle, la brune a simplement hoché à la tête sous le regard inquiet de Diego. Son chef lui à demander de rentrer croyant qu'il était congédié, il était à deux doigts de la crise de nerf. Je ne veux décidément pas voir cet homme énervé. Il est bien trop effrayant. Mais le soulagement qu'il a eu quand Livia lui a demandé de les rejoindre chez eux une fois ses affaires prêtes.
Cet homme l'aime d'une manière irrationnel malgré ces années difficiles qui sont passés, ça m'en rends jalouse. Il n'attend qu'une chose, qu'elle le regarde , qu'elle lui parle. Qu'elle se confie à lui. Mais ça se vois qu'elle à peur, terriblement peur. Peur que tout recommence encore et encore. Elle est terrorisé par tous ce qu'il l'entoure, le moindre bruit la fait sursauter. Elle se ronge les ongles stressant que cette fois si personne ne pourra l'aider. Mais le regard du chauve crit, non hurle de vouloir l'aider, de l'aider à la relever. Il l'aime ça en crève les yeux. C'est si c'est beau. Et je pense que personne m'aimera autant qu'il aime Clara.

.

"- Mi sei mancato così tanto, mio ​​caro bambino ! ( Tu m'as tellement manqué mon tendre enfant !)
S'exclame l'homme en serrant son plus jeune enfant dans ses bras."

Cet dernière soupire de bien être rassurée par ces bras qu'elle aime tant. Le veille homme me remercie d'un signe de tête. Ezio lâche sa fille difficilement après quelques instants, le regard triste avant d'embrasser le haut de son crâne. Ses cheveux blanc trahissent son stresse et son désarroi récolté durent ces longues années ainsi que ces rides.

"-Resterai a casa, non rischierai più nulla. ( Tu vas rester à la maison, tu ne risque plus rien.)
-Lo spero papà ... ( Je l'espère papa...)
-Te lo prometto figlia mia. la mia vita per la tua per sempre. ( Je te le promets ma fille. Ma vie pour la tienne pour toujours.
-E per sempre. ( Et à jamais.)"

Je ne sais pas ce qu'ils ce sont dit mais ces paroles ont l'air puissantes. Ça m'en a fait frissonner. J'aurais aimer avoit ça avec mes parents. Ils ont l'air de tant s'aimer malgré le contexte familial très compliqué et bizarre.