Chapitre 39 : Dépressive
J'ai juste eu le temps d'apercevoir son visage à travers le pare-prise de la voiture. Il n'avait pas tellement changé. Toujours le même, dans le fond........
Je me suis réveillée doucement. J'ai eu du mal à ouvrir les yeux, c'est pour ça que j'ai cligné plusieurs fois. La lumière de la pièce m'a ébloui la vue.
Je ne reconnaissais pas l'endroit dans lequel j'étais. Les murs étaient blancs et je voyais au mur en face de moi, accrochée, une petite télé noire. Mais où étais-je ?
J'ai tourné doucement la tête. Du blanc, du blanc, seulement du blanc et encore du blanc. Je commençais à comprendre, quand j'ai vu un fil qui entourait mon bras et qui était relié à une machine... J'étais à l'hôpital !
Petit à petit, les images de l'accident ont refait surface dans ma tête. L'accident. La voiture dans laquelle j'étais qui percutait celle de Mohamed, que je revoyais seulement après presque un an et demi de séparation. Nadir, la tête ensanglantée. Puis des cris. Beaucoup de cris. Les bruits d'une sirène qui arrivait au loin. Et ensuite c'était le trou noir jusqu'à maintenant...
Quand j'ai compris que j'étais à l'hôpital et que j'avais été victime d'un accident, j'aurais aimé crier ! Mais aucun son ne voulait sortir de ma bouche. Seulement, une fois encore, des larmes silencieuses qui venaient se déposer sur mes joues en feu... Mes larmes se sont entremêlées sur mon visage. Je me remémorais l'accident, ces images, tout ce sang, le choc, les cris, le bruit de la sirène, tout....
Je ne me souvenais pas de tout sur le coup, mais les souvenirs des derniers moments avant l'accident ressurgissaient petit à petit. Ma mère. Mon père qui criait. Nadir en colère. Moi qui courais dehors dans la rue et qui tombais. Mohamed dans la voiture d'en face. L'accident. Cette putain de sirène !!!! .......
Mon bébé ? Mon bébé ?! Où était mon bébé ?? Là, j'ai commencé à psychoter. Sans rentrer dans les détails, je me suis mise à hurler et à pleurer. Avant même de passer les mains sur mon ventre plat, j'avais compris.......
Des infirmières sont arrivées en courant dans ma chambre. Elles m'ont tenue, parce que je voulais me lever du lit. Je criais comme une folle, je pleurais comme une hystérique... Elles m'ont injecté des calmants. Je me suis endormie....
Plus tard, je me suis réveillée. J'étais toujours un peu dans les vapes. C'est là qu'un médecin est venu dans ma chambre, et c'est là qu'il a mis fin à la vie que je menais jusque-là. C'est là qu'il m'a brisée à jamais. D'un ton qui se voulait calme et rassurant, il m'a annoncé que j'avais perdu le bébé. Quand il parlait, je ne le regardais même pas. Il m'a annoncé ça, un peu gêné, puis il a voulu ajouter quelque chose. C'est là que je me suis remise à pleurer. Il est alors sorti et il m'a laissée seule.
Il est revenu le soir. La journée, je n'avais pas cessé de pleurer, larmes sur larmes. J'avais envie de mourir.
Le lendemain, il est revenu, pas seul cette fois mais accompagné, d'une femme.
Le médecin : Madame ***** Sultane, vous devez être très atteinte par ce que vous vivez et nous comprenons totalement, c'est tout à fait normal... Vous n'êtes pas en état de recevoir de la visite, on verra ça plus tard, mais d'abord vous allez passer du temps avec la psychologue, d'accord ? Elle est là pour vous aider, ne vous en faites pas.... Je reviendrai vous voir juste après, on parlera.
Il est reparti et la psychologue s'est assise juste en face de moi. Elle m'a longuement regardée. Je ne la regardais même pas, je faisais comme si je ne la voyais pas. Je ne voulais pas lui parler, je ne voulais pas avoir affaire à elle. Elle ne pouvait pas me comprendre... comme personne, d'ailleurs.
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Chronique de Sultane : Mariée de force quand mon coeur se meurt
RomanceSlt ! Cette chronique ne m'appartient pas, je l'ai juste prise de Facebook car elle m'a beaucoup plu... Je vous la recommande à vous aussi !