CHAPITRE 18

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Chapitre 18 : "Prise au piège"

Moi : Nadir, comment ça se fait que tu n'aies pas préparé tes valises ? On part demain, tu sais ?

Nadir : Je sais que je n'ai pas fait mes valises, Sultane.

Moi : Ah bon et pourquoi ?

Nadir : Assieds-toi d'abord.

Moi : Quoi ? Pourquoi tu veux que je m'assois ?!

Nadir : Calme-toi, s'il te plaît....

Moi : D'accord, mais euh... Pourquoi tu prends cet air-là, qu'est-ce qui ne va pas ? Je comprends plus rien, pourquoi on part pas demain ?

Nadir : Non, on ne part pas. On partira pas, ni demain, ni après-demain. On reste là.

Moi : Nadir, mais t'es pas sérieux ? Dis-moi que tu rigoles là !

Nadir : Non, Sultane, je ne rigole pas. Je suis sérieux. J'ai envie de reprendre ma vie à zéro, de tout recommencer depuis le début. Si je me suis marié, c'est parce que j'ai des projets. Je veux les faire ici. C'est mon pays et je veux y rester....

Moi : Mais c'est mon pays aussi, mais c'est en France que ma vie se passe ! Je ne peux pas rester ici ! Arrête de délirer, tu travailles en France pourtant ! Qu'est-ce que tu racontes ?!

Nadir : J'ai démissionné. Je vais créer ici ma petite entreprise, inch Allah....

Moi : Tu déconnes là, j'espère !

Nadir : Arrête putain Sultane ! Non je déconne pas, et oui on reste ici !!

Et il a quitté la chambre en claquant fort la porte, me laissant seule, toujours autant sous le choc ! Il a quitté la maison. Moi, je tournais en rond. Sa famille préparait leurs affaires et sa mère est venue me donner quelques consignes pour la maison. C'était donc vrai, j'allais rester ici avec Nadir, j'allais passer mes prochains jours enfermée, entourée des quatre mur de cette maison. Je suis devenue hystérique à cette idée. Là, tout d'un coup, tous les bons points qu'avait récoltés Nadir jusque-là ont disparu. Je me rendais compte que tout mon plan allait foirer ! J'ai attendu toute la journée le retour de Nadir et il n'est pas arrivé avant la tombée de la nuit. Je suis tombée sur lui directement,

Moi : Nadir, t'as pas le droit de me retenir ici !!!!!

Nadir : Arrête, Sultane !

Moi : Non, j'arrête pas !!!! Je peux pas ça. Rester ici c'est impossible. Ma vie est en France, ma famille, mes amies.....

Nadir : T'as dit que ta famille tu les détestais !

Moi : ...........

Nadir : Non mais c'est bon, Sultane. On sera mieux ici que là-bas, je serai mon propre patron, j'aurai plus de temps à accorder à notre famille, inch Allah.

Moi : Nadir, arrête de délirer comme ça !! De toute façon moi je ne reste pas ici, toi tu restes si tu veux mais pas moi, moi je rentre en France !!!!!!!!

Nadir : Calme-toi de suite. Je t'ai dit "on reste", c'est qu'on reste. Je suis désolé mais c'est comme ça. On reste !

Moi : ............. Noooooooooooooooooooon !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je me suis jetée sur lui, je commençais à m'en prendre à lui, mais il m'a saisie net par le bras et m'a poussée contre le lit, d'une telle violence que ma tête est allée cogner le rebord du lit. J'ai poussé un cri tellement fort que je m'en rendais même pas compte. Il s'est jeté sur moi et à mon grand étonnement :

Chronique de Sultane : Mariée de force quand mon coeur se meurtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant