Chapitre 22 : "Ne t'en fais pas pour moi"
Donc je n'entendais rien à ce qu'il disait au téléphone. Je m'en foutais, j'étais persuadée qu'il parlait avec sa mère ou son père ou sa sœur, bref je ne voulais pas savoir de toute façon.
Il est revenu dans le salon quelque temps après, le visage figé, le regard vide, et il m'a dit :
Nadir : Ma belle-mère est à l'hôpital. Elle va mourir, ils ont dit les médecins.
Moi : Sérieux ??
Nadir : Oui, c'est ce que m'a dit Malik au téléphone.
Moi: Allah y rahma... [N.b. : Signifie "qu'Allah lui fasse miséricorde."]
Nadir : ............
Moi : .........
Nadir : Je vais passer te chercher dans cinq minutes. Prépare-toi et mets un voile, s'il te plaît.
Moi : D'accord.
Nadir : OK, ciao. J'arrive.
Moi : OK.
J'ai raccroché le téléphone mais je vous avoue que sur l'instant, cette annonce ne m'a rien fait. En fait, je ne réalisais pas trop. Je sais que la mort d'une mère c'est vraiment quelque chose de grave, et personne ne peut imaginer comme ça doit être douloureux de perdre sa mère.
Je suis montée me changer aussi vite que j'ai pu et j'ai mis un voile, comme me l'avait demandé Nadir. Ensuite je suis redescendue dans la salon pour attendre Nadir.
Cela faisais deux heures que je l'attendais à présent et il n'avait toujours pas donné de signe. Le téléphone a encore sonné, c'était Nadir :
Moi : Allô ?
Nadir : C'est bon, t'es prête ?
Moi : Oui.
Nadir : Bon, Malik va passer te prendre. OK ?
Moi : OK.
A peine avais-je raccroché que j'ai entendu qu'on frappait à la porte. J'ai compris que c'était Nadir. J'ai attrapé mon sac et suis descendue.
Quand je suis arrivée, je lui ai dit salam à Malik et suis aussitôt montée dans la voiture. J'ai eu juste le temps de voir ses yeux humectés de larmes et j'imaginais seulement là comment ça devait être dur pour lui. Qui plus est c'était un homme, et il ne voulait sûrement pas oser pleurer. J'admirais ce courage-là : toujours garder la tête haute malgré les épreuves de la vie, toujours rester fier. Il était l'homme, il ne devait pas montrer ses larmes. Il devait rester fort même si cette épreuve était dure à supporter.
Quand je suis montée dans la voiture, il y avait aussi Salma, la sœur de Malik et demi-sœur de Nadir. Elle était complètement effondrée, en larmes, et ça m'a fait mal de la voir ainsi. Je ne voulais pas trop montrer que ses larmes me touchaient, parce que, ça peut paraître égoïste mais à cette époque-là, je ne la portais pas dans mon cœur - alors que je ne l'avais vue que deux fois dans ma vie - mais pour moi elle restait avant tout la sœur de Nadir, donc mon ennemie. Mais je lui ai quand même tendu un mouchoir par respect. Et j'ai collé ma tête contre la vitre pour ne pas céder à mes larmes de tristesse. J'avais l'impression de ressentir leur peine, toute leur tristesse. Cette tragédie qu'ils vivaient, Malik et Salma, les premiers concernés, m'atteignait en plein cœur.
On a roulé un long moment et, après avoir emprunté une route difficile, on est arrivés à la maison de Malik et Salma. Ils vivaient à la campagne, mais la maison été du même genre que celles qu'on trouvait en ville : très grande et très jolie.
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Chronique de Sultane : Mariée de force quand mon coeur se meurt
RomanceSlt ! Cette chronique ne m'appartient pas, je l'ai juste prise de Facebook car elle m'a beaucoup plu... Je vous la recommande à vous aussi !