CHAPITRE 29

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Chapitre 29 : "Deux amoureux contre le monde"

"Salam Sultana. 

Par où commencer ? J'ai tellement de choses à te dire. Alors je vais commencer par le début.

Le début, tu t'en souviens ? Le jour où on s'est rencontrés pour la première fois au collège. Aujourd'hui je peux te le dire, mais lorsque je t'ai vue, je ne pensais pas qu'entre nous ça durerait aussi longtemps, même si c'est vrai que, quand je t'ai vue, tu m'a plu. Mais je pensais que ça ne serait qu'une histoire parmi tant d'autres. Je ne pensais vraiment pas m'attacher autant à toi. 

C'est aussi pour ça que j'ai vite lâché l'affaire quand au début tu m'as rejeté. Mais, comment te dire... J'ai essayé de me convaincre que je pouvais me passer de toi, mais c'était faux ! Je ne pouvais plus me passer de tes beaux yeux, c'est comme si tu m'avais capturé. Pour moi, j'avais l'impression que tu étais la plus belle, la plus magnifique. Tu n'imagines pas comment j'ai changé quand j'ai saisi que plus jamais, je ne voudrais d'une autre fille que toi. 

Après, quand j'ai compris ça, j'ai beaucoup réfléchi sur nous deux. Il m'a fallu des mois pour m'en convaincre, pour me lancer définitivement dans une relation avec toi. Tu t'en souviens ? C'était dans les couloirs du bâtiment au lycée. 

Ce jour-là, j'avais pris la décision de reprendre contact avec toi et, comme un signe du destin, tu t'es trouvée dans le même bâtiment que moi, au même moment que moi. C'était un signe ! Cette déclaration que je t'ai faite, je l'avais beaucoup préparée. Je savais désormais que c'était toi que je voulais, qu'en m'engageant avec toi c'était pour du sérieux, que c'était pour la vie quoi. 

Je ne pensais pas qu'un jour je prendrais ce genre de décision si jeune, mais ça c'était avant que je croise ton regard, Sultana. Mais comment résister à une fille comme toi ? Tu avais tout ce que j'avais toujours recherché chez une fille. Même en rêve, je n'avais jamais rêvé d'une fille comme toi. A mes yeux, tu es vraiment la plus belle, la plus magnifique, et tu ne cesseras jamais de l'être. Sultana, putain il n'existe pas de mot exact pour définir tout ce que je ressens pour toi. C'est tellement fort !

Au début, j'étais persuadé que toi et moi c'était pour la vie, que rien ne pouvais nous séparer vu qu'on s'aimait comme des malades. Sultana, tu as su combler mon cœur d'amour et de tendresse. T'as toujours été si patiente, une fille si gentille, si exceptionnelle. Tu t'es toujours contentée de peu. Avec toi je n'étais plus le même, j'étais vraiment moi-même. 

Je ne pensais pas un jour que mes origines seraient un problème et que ça nous empêcherait d'être ensemble, qu'à cause de moi on te forcerait à épouser un autre homme. Je n'oublierai jamais le jour où tu m'as annoncé que t'allais te marier, que tu me quittais. J'avais l'impression que tout était de ma faute. Je n'aurais peut-être jamais dû venir te voir chez toi... Tout ça à cause d'une erreur et t'as fini mariée au bled. Je ne m'en suis jamais remis. Ce n'était que le début de notre histoire et déjà tu me quittais.

Wallah, le jour où tu m'as annoncé que c'était fini, que tes parents te mariaient, j'ai pleuré toute la nuit comme un gosse. Toute la nuit, j'ai refusé de sortir de ma chambre. Je refusais de sortir de chez moi, je passais mes journées à regarder tes photos et à pleurer. Plus rien ne pouvait m'empêcher de pleurer. 

Je cherchais une solution pour pouvoir te sortir de là, t'éviter ce mariage, mais tout ce que je t'ai proposé, tu l'as refusé. Je ne comprenais pas pourquoi d'un côté, et d'un autre je te comprenais totalement. Je sais que je ne pouvais arriver et te dire de quitter ta famille, ton sang, d'un coup, comme ça. Je m'en veux de m'être énervé contre toi et de t'avoir posé un dilemme pareil. Tu n'imagines pas comme je m'en veux. Je regrette de m'être conduit comme un bâtard envers toi et de ne pas t'avoir accompagnée jusqu'au bout. 

Chronique de Sultane : Mariée de force quand mon coeur se meurtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant