AFTER CHRO 2

7.8K 408 9
                                    

Chapitre 2 : Impossible d'oublier

Moi : Oui, je suis prête.

Je me suis levée et l'ai suivie dans le salon. Je me suis installée et les fiançailles ont commencé. C'était un moment magique, inoubliable...

Quelques jours après les fiançailles :

Lui : Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qui ne va pas ?!

Moi : Non, rien. Ça va....

J'étais allongée sur mon lit, un coussin contre le visage, et je pleurais de grosses larmes. Mohamed venait d'entrer et voulait savoir le pourquoi de ces larmes. Il devait sans doute se dire pourquoi je pleurais alors que je l'avais retrouvé, alors que l'enfer que j'avais vécu était derrière moi et que maintenant j'avais tout pour être heureuse. 

Il ne se doutait pas un instant que tout ça avait beau être derrière moi, que tout ça était fini certes, dans un sens, mais que c'était pas parce que je n'étais plus avec Nadir et que je n'avais plus rien à craindre maintenant que j'étais avec lui, que j'oubliais pour autant ce que j'avais vécu. J'avais encore les séquelles du passé de ce cauchemar : j'avais du mal à dormir la nuit, je faisais encore et toujours des rêves affreux. Je me sentais coupable d'avoir abandonné mes parents et j'étais persuadée d'être une mauvaise fille parce que j'étais partie de chez moi, que j'avais quitté, abandonné ma famille. Et ce qui me tuait le plus, c'était que j'avais l'impression que, plus les jours passaient, plus c'était de ma faute s'il y avait eu cet accident et que mon "bébé" était parti....

Alors, dans ces moment-là, je ne savais plus quoi faire tellement j'étais rongée par la culpabilité, tellement je m'en voulais, tellement j'aurais voulu comprendre pourquoi tant de malheurs s'abattaient sur moi comme ça.

Lui : T'es pas heureuse ?

Moi : Si, mais la question n'est pas là...

Lui : Alors c'est quoi, le problème ?

Moi : ..........

Lui : J'aimerais bien comprendre. Peut-être que je peux faire quelque chose pour t'aider ?

Moi : Non....

Lui: Mais Sultana, tu n'arrêtes pas de pleurer depuis que t'es arrivée là... J'essaie de comprendre. Aide-moi là, je ne comprends plus rien là.

Moi : Tu peux pas comprendre. C'est bon, laisse-moi....

Lui : .................

Sur ces mots, il est sorti de la chambre sans rien dire de plus. 

Je continuais à pleurer. J'avais conscience qu'il devait s'inquiéter pour moi et que même, à force il devait en avoir marre que je ne fasse que pleurer sans qu'il comprenne pourquoi. Je pleurais, mais j'étais persuadée qu'il ne pouvait pas me comprendre. Non, en fait je ne me sentais pas encore prête à en parler avec lui tout simplement.

C'a été ainsi pendant un long moment. Moi, je pleurais, lui voulait savoir pourquoi et moi, à chaque fois, je me renfermais sur moi-même et je ne disais rien. Au début, il se levait, agacé, et sortait de la chambre sans rien dire, jusqu'à ce jour :

Lui : Vas-y, dis-moi, s'il te plaît. J'aimerais bien savoir. J'en ai marre de te voir triste et de ne rien pouvoir faire, marre que tu me dises que je ne peux pas comprendre. Je me sens impuissant et ça me rend dingue. Arrête, s'il te plaît, de tout garder pour toi. Je suis ton époux maintenant, tu peux tout me dire.

Moi : Mon fiancé...

Lui : Quoi ?!

Moi : Tu es mon fiancé, pas mon époux. On n'est pas encore mariés, toi et moi.

Chronique de Sultane : Mariée de force quand mon coeur se meurtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant