Chronique de Sultane : Mariée de force quand mon coeur se meurt

CHAPITRE 15

Chapitre 15 : "Comprendre"

Les invités commençaient à partir petit à petit ; plus les heures passaient et plus mon cœur se serrait. La première partie de la soirée était à présent finie et la deuxième partie allait commencer, et ça ç'a été le pire de tout ce que j'ai vécu jusqu'à présent. L'humiliation qu'ils m'ont fait subir, je ne l'oublierai jamais.

Je suis descendue dans ma chambre. La negafa m'a enlevé ma robe. Dans la chambre avec moi, il y avait ma mère et ma tante, en plus de moi et la negafa. 

Après m'avoir retiré la robe, la negafa m'a embrassée et elle est rentrée chez elle. Après qu'elle ait quitté la chambre, ma tante a fermé la porte à clé et s'est approchée de moi. Elle a jeté un regard à ma mère que j'ai trouvé assez louche. 

J'étais habillée que de mes sous-vêtements. J'étais posée sur le lit et je cachais mon corps avec le drap du lit. Ma tante s'est approchée calmement du lit et a pris place à mes côtés tout en retirant le drap. Je n'y comprenais rien.

Ma tante : Tu vas être gentille, ok ?

Moi : Non.

Ma tante : Sinon on va être obligées.

Moi : Obligées de faire quoi ?!

Ma tante : On veut pas en arriver là, alors tu seras gentille.

Moi : Non ! Je serai pas gentille. Vous ne l'avez pas été avec moi, je ne le serai pas avec vous !

Ma tante : Bon, tant pis pour elle.

Moi : Quoi ? Comment ça, "tant pis pour elle" ?!

Ma tante : ................

Ma tante s'est alors levée. J'ai commencé à paniquer, mais j'étais loin d'imaginer ce qu'elles allaient me faire. Je venais de leur dire que je ne voulais pas avoir de relation cette nuit avec Nadir. Elles m'ont attrapée par les mains et puis les pieds et elles m'ont attachée au lit. Voilà, je n'en dirai pas plus dessus parce que je préfère ne pas y penser. J'ai essayé de me débattre tout de même, j'ai encore crié : ma tante m'a mis un torchon dans la bouche. Elles m'ont donc attachée au lit et sont sorties en éteignant la lumière. 

Quelques minutes plus tard, il est entré. Il n'a pas allumé la lumière, il s'est approché du lit et il s'est jeté sur moi, puis soudain il s'est arrêté et il a commencé à chercher mes mains. Il est remonté jusqu'aux barreaux du lit auxquels elles étaient accrochées. Il a sauté du lit et est allé allumer la lumière. J'étais complètement humiliée !!

Nadir : Nan mais c'est quoi, ça ?!!!

J'ai fermé les yeux, je ne voulais pas le voir me voir ainsi.

Nadir : C'est qui qui t'a fait ça ?!

Il a couru vers moi et m'a détaché les mains et les pieds. J'étais en larmes.

Nadir : Excuse-moi, wallah je ne savais pas ! ... Ça va ?

Moi : ................

Nadir : Désolé. Vraiment je suis confus, je savais pas. Mais qui t'a fait ça ?

Moi : ................

Nadir : Tu veux boire de l'eau, un mouchoir, quelque chose d'autre ? Je peux t'apporter ça.

Moi : Non....

Nadir : D'accord, mais prends de l'eau au moins. Vas-y, je vais te chercher de l'eau, comme ça tu peux te, euh... enfin, voilà quoi. Bon, euh... Je vais te chercher à boire, je reviens.

Il est sorti et je me suis précipitée sur mes valises pour me vêtir au moins. J'ai enfilé vite fait une longue tunique et un legging. Il est revenu avec un verre d'eau à la main. Il me l'a tendu, j'ai pas voulu le prendre. Je lui ai tourné le dos et je suis allée dans mon lit, je me suis enfouie sous la couverture. Il n'a pas insisté. Il a pris un oreiller sur une sorte de sofa et il a dormi par terre.